Peut-on concevoir un pouvoir juste ? (dissertation)
Publié le 01/03/2022
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«
Peut-on concevoir un pouvoir juste ?
« Jamais la loi ne pourra, en embrassant exactement ce qui est le meilleur et le plus juste pour tous,
ordonner ce qui est le plus parfait » disait Platon.
Ainsi, on peut donc se demander ce qui permet
d'affirmer qu'une loi est juste ? Si la loi est le pouvoir, selon Platon, il ne peut pas y avoir de pouvoir
parfait de pouvoir juste par définition.
On va tout d’abord s’intéresser au sens du terme concevoir.
Concevoir, c’est élaborer quelque chose
dans son esprit, en arranger les divers éléments, se représenter par telle ou telle manière, envisager
les manières d’atteindre cette représentation.
La justice est une disposition constante de l’âme à attribuer à chacun ce qui d’après le droit civil lui
revient (en latin, le terme « justus » signifie « ce qui observe le droit ».
On peut également utiliser le
terme juste pour désigner ce qui est impartial ou considéré comme bien sur le plan moral.
C’est-àdire que les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au
regard des autres.
Maintenant, on s’intéresse à tout ce qui est relatif au pouvoir juste, l’alliance de ces deux mots
qui semble utopique.
La notion qu’il s’agit de définir, le pouvoir légitime, met en jeu deux types de
références, dont il s’agit de penser la compatibilité.
Avec l’idée de pouvoir, on envisage une faculté
effective d’agir, ou de faire agir conformément à un désir ou une volonté.
Un pouvoir s’exerce dans
les faits comme domination efficace, et sa condition de possibilité se détermine concrètement avant
même que l’idée d’une régulation de son exercice puisse être envisagée.
Avec l’idée de légitimité,
c’est au contraire une question de finalité et de fondement, de conformité à une norme relevant de
l’éthique individuelle ou collective qui se pose.
Donc dans ce sujet, on se demande si l’on peut réfléchir à un pouvoir juste ou même plus, si l’on
peut mettre en place ce pouvoir juste, si on peut en plus de donner une définition abstraite d’un
pouvoir juste, en construire un dans nos sociétés ?
Dans une première partie, nous verrons qu’un pouvoir individuel juste ne peut être
conceptualisable.
Nous verrons ensuite qu’un pouvoir abstrait juste est quant à lui, réalisable.
En
dernière partie nous nous demanderons si ce pouvoir abstrait juste peut être mis en place dans nos
société.
I/ Un pouvoir individuel juste n’est pas conceptualisable
a) Principe de non-contradiction, un pouvoir individuel juste est-il
conceptualisable, un concept valable ou non ?
Pour répondre à cette question nous allons utiliser le critère aristotélicien de non-contradiction
c’est-à-dire qu’une conception est vraie si elle ne reconnaît aucune contradiction.
Dans une
première partie nous allons nous demander si un pouvoir juste est-il conceptualisable ?
Premièrement, il ne peut y avoir une situation de justice si chaque décisions prises est
accompagnées d’injustice.
Dans ce cas, on ne peut même pas conceptualiser un pouvoir individuel
juste.
Si ce pouvoir est détenu par une seule et même personne, il sera dans tous les cas influencé
pour son bienêtre, nous sommes dans une tyrannie.
Le tyran représente l’homme qui possède les
pleins pouvoirs et ce système s’oppose totalement au concept de justice qui met en avant l’égalité
des citoyens.
En effet, ces régimes totalitaires s’appuie sur une fausse légitimité, un faux sentiement
d’être bien fondé, un faux sentiment d’être juste.
C’est une couverture idéologique que mette en
place ces tyrannies.
Un ensemble d'idées constituant un système philosophique et conditionnant le
comportement de ses adeptes.
Par conséquent, il n’est pas conceptualisable qu’un pouvoir juste soit
individuel car un pouvoir juste repose sur une norme et cette norme se doit être en dehors, extérieur
des rapports qu’elle règle, extérieur à l’exercice du pouvoir.
De plus, cette norme doit pouvoir
contredire le pouvoir , c’est le principe de référence.
Rousseau explique dans le contrat social que le
droit de révolte est primordial tant qu’il est au nom de la norme qu’il prétend incarner..
»
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