Pensez-vous, comme le texte l'affirme avec vigueur, que la violence dans les stades constitue un prolongement direct des « maladies sociales dont nous souffrons » et par conséquent une sorte de fatalité ?
Publié le 05/12/2013
Extrait du document
Le foot a perdu aujourd'hui sa sincérité ; tout est excès
et comédie dans les manifestations des joueurs. C'est
pourquoi le rôle de l'arbitre n'est plus de faire appliquer les
règles, mais de déceler la simulation tout en ménageant la
foule en délire.
Ainsi, le football est devenu synonyme d'ennui, d'ailleurs
généralement ses résultats sont sans surprise. Pire, il
appartient désormais au domaine politique et nous présente
un condensé de nos tares sociales. En utilisant les stades,
les dictateurs sud-américains n'ont fait qu'anticiper la
violence qui y règne actuellement. Le foot c'est la guerre,
comme en témoignent les uniformes des policiers et des
supporters éméchés. et les footballeurs professionnels,
véritables combattants sans morale.
«
un exploit aussi mémorable.
Le football, c'est la guerre en champ clos.
D'énormes forces de police sont là pour
encadrer des combattants bottés, casqués, vêtus d'uniformes,
brandissant des matraques, voire des
explosifs.
Pour mieux se préparer à l'affrontement, ils ont absorbé, comme jadis les poilus montant à l'assaut, d'énormes quantités de vinasse
et de bière qui font régner en permanence dans les tribunes
de tous les stades du monde cette inimitable odeur de
vomissure et de déjections.
J'ai à peine besoin d'ajouter
que la plupart des footballeurs professionnels sont devenus des mercenaires sans âme et sans honneur, qui le soir du Heysel ne craignirent pas de slalomer entre les cadavres et les blessés pour remplir leur contrat, tandis que les télévi
sions, qui avaient payé pour cela, s'empressèrent de retrans
mettre ces macabres ébats.
Au moment où j'écris
ces lignes, le championnat d'Europe en est à environ 800 personnes interpellées.
C'est ce que Jacques Georges, président de l'UEFA (3), appelle une « Europe propre».
Alors
vivre sans football ? L'idée d'une année sans football, comme celle d'une journée hebdomadaire sans télévision, devrait être examinée.
A moins qu'à l'instar des Mayas du
Mexique précolombien nous décidions de sacrifier aux
dieux, dans les jeux sacrés de la balle, les membres de
l'équipe victorieuse.
Cela aurait au moins pour avantage de
nous délivrer de la race obsédante des vainqueurs.
Jacques
JuLLIARD, « Tout est faux dans le foot » Le Nouvel Observateur n° 1233, 24-30 juin 1988.
1.
Résumé (8 points)
Vous résumerez ce texte en 140 mots (votre résumé devra
comporter au moins 125 mots et au plus 155).
Vous indiquerez
sur votre copie le nombre de mots employés.
2.
Vocabulaire (2 points)
Expliquez les expressions suivantes (en italique dans le texte) :
• « des mercenaires sans âme et sans honneur» ;
• « les jeux sacrés de la balle ».
3.
Discussion (10 points)
Pensez-vous.
comme le texte l'affirme avec vigueur.
que la violence dans les stades constitue un prolongement direct des « maladies sociales dont nous souffrons ».
et par conséquent une
sorte de fatalité ?
(3) UEFA Union européenne de football assoc1at1on.
35.
»
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