Paul III (Alexandre Farnèse) 1468-1549 Alexandre était issu d'une ancienne lignée mais sans grande illustration de la région de Bolsena, qui ne s'était insérée dans la haute aristocratie romaine qu'au XVe siècle.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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Quand Clément VII mourut, en septembre 1534, le conclave, qui se réunit le 11 octobre, vit
immédiatement en Alexandre Farnèse l'homme le plus adapté à gouverner la nef de
l'Église dans les circonstances difficiles où elle man œ uvrait.
Clément VII laissait “ le siège
pontifical dans une profonde décadence, quant à sa réputation, privé de toute autorité
spirituelle ou mondaine ” (Ranke).
C'est pourquoi il est extrêmement significatif que deux
jours après son ouverture le conclave ait élu Alexandre Farnèse, et cela sans lui imposer
aucune “ capitulation ”, c'est-à-dire aucune de ces conditions qui accompagnaient
habituellement l'élection d'un pape et en engageaient l'action future.
Le nouveau pape, qui prit le nom de Paul III, prouva immédiatement, par une action
dynamique, qu'il était digne de la réputation qu'il s'était acquise.
Sur le plan religieux, il tenta immédiatement d'organiser un concile, car une grande partie
de l'opinion publique de la Chrétienté espérait que ce concile surmonterait les divisions
qui déchiraient l'unité religieuse de l'Europe.
Après divers échecs, le pape essaya de
parvenir à une réconciliation entre catholiques et protestants au moyen d'une série de
“ colloques ” entre les représentants des deux confessions.
Il fut impossible d'obtenir des
résultats substantiels, et l'on en revint à l'idée d'un concile, comme à une assemblée
générale de toute la Chrétienté illuminée par l'inspiration divine.
On songea à différentes
villes allemandes afin de favoriser la participation des luthériens ; puis on se décida en
faveur de Trente, aux confins du monde germanique et du monde latin.
La convocation fut
laborieuse ; l'ouverture du concile, fixée pour le 22 mai 1542, n'eut lieu que le 13 décembre
1545, et bien que les protestants se fussent refusés à y participer, il devait être l'un des plus
importants de l'histoire de l'Église.
Paul III remportait là un très vif succès, en traduisant
dans les faits une vive aspiration des catholiques et en venant à bout d'une Curie romaine
rétive, qui se souvenait des derniers conciles, instruments destinés à limiter le pouvoir
curial et pontifical.
Dès le début, un différend surgit, en matière de Concile, entre le pape et l'empereur,
différend qui était déjà apparu lors des précédents “ colloques ” et de la préparation du
concile même.
Charles Quint voulait que l'on discutât tout d'abord les questions de
réforme morale et de discipline de l'Église, puis en un second temps les questions de
dogme : cela dans l'espoir de réserver encore les points essentiels, en vue d'une éventuelle
entente de dernière heure avec les protestants, donc avec une importante partie de
l'Allemagne où lui-même avait d'énormes intérêts politiques.
Au contraire, Paul III,
préoccupé avant tout par l'orthodoxie, désirait précisément que la définition des dogmes
figurât au premier rang.
Le conflit se termina par un compromis ; on décida de discuter à
la fois les dogmes et la réforme.
Sur cette base, les travaux conciliaires procédèrent
rapidement.
En 1547, une épidémie ayant éclaté à Trente, le Concile résolut de poursuivre
ses travaux à Bologne, mais en vérité il ne s'y réunit jamais.
En effet, en 1548, l'empereur
avait conclu une trêve provisoire avec les protestants allemands : l'Interim d'Augsbourg,
auquel le pape était resté étranger et même hostile.
Le conflit entre Rome et Charles Quint n'en fut pas moins un des traits caractéristiques du
pontificat de Paul III.
La situation du pape était paradoxale.
Pour s'opposer à Charles Quint, François Ier ne se
faisait aucun scrupule de s'allier avec les Turcs et les protestants.
De son côté, Charles.
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