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Paul Ehrlich 1854-1915 Paul Ehrlich naquit le 14 mars 1854 à Strehlen, en Silésie.

Publié le 05/04/2015

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Paul Ehrlich 1854-1915 Paul Ehrlich naquit le 14 mars 1854 à Strehlen, en Silésie. Son père, un homme intelligent et d'esprit spéculatif, sa mère, née Weigert, pleine de bon sens et de sagesse, lui léguèrent leurs vertus et s'attachèrent à lui donner une éducation très soignée. Après avoir passé son baccalauréat à Breslau, Ehrlich fit ses études de sciences naturelles et de médecine aux universités de Breslau, Strasbourg et Fribourg-en-Brisgau ; il se présenta à l'examen d'État à Breslau, en 1877, et fut promu docteur en médecine l'année suivante à Leipzig. Au cours de ses années d'études, déjà, il s'occupa de colorations histologiques, jetant ainsi les premières bases de l'un des problèmes qui, par la suite, ne cessèrent de le captiver et dont il fit l'un de ses principaux champs d'activité. Il acquit sa formation clinique de 1878 à 1887 et fut le disciple de Frerichs et de Gerhardt à Berlin ; en 1884, ses travaux sur les colorations microscopiques, plus spécialement sur celles des hématies et du bacille tuberculeux, lui valurent sa nomination de professeur titulaire ; trois ans après, il passa son agrégation de médecine interne à l'Université de Berlin. Une lésion tuberculeuse des poumons l'obligea à séjourner plusieurs mois en Égypte. À son retour, il se créa tout d'abord un modeste centre de travail privé à Berlin. En 1890, Robert Koch lui confia la direction de l'un des laboratoires de l'institut des maladies infectieuses q...

« Un deuxième champ d'activité fut celui de l'immunité.

Avec Roux et von Behring, Ehrlich est le fondateur de la sérothérapie moderne dont il créa les bases théoriques.

Il réussit avant tout à prouver qu'un organisme, traité avec des doses progressives de toxines bactériennes, peut atteindre un degré d'immunité spécifique fort élevé contre les mêmes toxines.

Ehrlich s'attacha par la suite à fixer la constitution de diverses toxines (d'origine végétale, bactérienne ou animale).

La doctrine de l'immunité doit à Ehrlich plusieurs de ses propositions fondamentales.

Quoi qu'on en puisse penser aujourd'hui, sa théorie des chaînes latérales en ce qui concerne la fixation aux cellules de l'organisme de substances qui lui sont étrangères, par exemple les toxines, est une magnifique conception intellectuelle. Dans ses recherches sur la formation des néoplasmes, Ehrlich tenta d'appliquer à l'étude expérimentale des tumeurs ses idées sur l'immunité bactérienne, pour s'en servir dans la lutte contre le cancer.

Chercheur infatigable, il s'attacha finalement à certaines questions de chimie et de biochimie, il réalisa la synthèse du bleu de Nil, colorant d'importance pratique en histologie, et surtout il étudia à fond la chimie des composés arsenicaux.

C'est à cette question qu'il a voué ses dernières recherches.

On peut dire sans exagération que la synthèse du salvarsan, composé de l'arsenic qui révolutionna la lutte antisyphilitique, est la plus haute conclusion de ses expériences.

Il montra que ce produit, relativement inoffensif pour l'organisme, est capable de détruire le spirochète de la syphilis sans danger pour les cellules des tissus.

C'était la six cent sixième préparation arsenicale étudiée par Ehrlich et ses collaborateurs.

Elle fut longtemps nommée “ Ehrlich-Hata 606 ”.

Ces recherches sur l'arsenic et ses composés ont marqué le premier pas de la chimiothérapie spécifique dont les merveilleux succès actuels, obtenus par exemple avec les sulfonamides, sont connus de tous ; en définitive, c'est à l' œ uvre et aux idées d'Ehrlich que nous sommes redevables des méthodes modernes de la thérapeutique anti-infectieuse. Le nom d'Ehrlich reste attaché à une quantité de méthodes de laboratoire, à certains mélanges colorants utilisés en hématologie et en histologie, aux cellules nourricières du sang et du tissu conjonctif, au réactif d'Ehrlich pour la diazoréaction.

On parle en immunologie de la théorie d'Ehrlich en pensant à la théorie des chaînes latérales, on pense infailliblement à son nom lorsqu'on évoque le salvarsan, le premier produit antisyphilitique spécifique. Le portrait du grand savant que fut Ehrlich serait incomplet si l'on omettait de parler aussi de l'homme ; chez lui s'alliaient la bonté, la droiture et la sincérité à un esprit extrêmement vif, un tempérament énergique, même combatif, et un humour subtil.

La lettre d'un malade reconnaissant lui importait plus que tous les honneurs académiques dont il fut comblé (docteur h.

c.

d'Oxford et de Chicago), couronnés par le prix Nobel de médecine (1908).

Il fut un mari dévoué, un père tendre et affectueux, un mentor et un ami paternel pour ses collaborateurs et ses étudiants.

Il savait combattre passionnément lorsqu'il s'agissait de défendre ses idées et la science. L' œ uvre de Paul Ehrlich a grandement contribué à établir le prestige universel de l'Allemagne dans le domaine de la recherche médicale ; en vain l'Allemagne de ces dernières et funestes années, poussée par la folie des grandeurs et aveuglée par son. »

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