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Nezaualcoyotl 1408-1472 À l'époque (deuxième moitié du XIVe siècle, début du XVe) où Azcapotzalco étendait progressivement son hégémonie sur le Mexique central, la cité de Texcoco, sur la rive orientale du grand lac, avait atteint un haut degré de civilisation.

Publié le 05/04/2015

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Nezaualcoyotl 1408-1472 À l'époque (deuxième moitié du XIVe siècle, début du XVe) où Azcapotzalco étendait progressivement son hégémonie sur le Mexique central, la cité de Texcoco, sur la rive orientale du grand lac, avait atteint un haut degré de civilisation. La tradition toltèque y avait été reprise sous la protection d'un souverain éclairé, Techotlalatzin (1357-1409). Son fils et successeur désigné, Ixtlilxochitl épousa une soeur du deuxième monarque aztèque, Uitziliuitl. Elle lui donna en 1402 un fils, Nezaualcoyotl (" Loup-Affamé "), une des personnalités les plus attachantes de l'histoire précolombienne. Ixtlilxochitl arriva au pouvoir dans des circonstances dramatiques. Le vieux roi topanèque d'Azcapotzalco, Tezozomoc, employant machiavéliquement tantôt la ruse et tantôt la force, s'évertuait à désagréger l'État de Texcoco. Son habile diplomatie créait des incidents que son armée exploitait. Nezaualcoyotl grandit dans cette atmosphère d'insécurité et de violence. Il n'avait que douze ans quand son père, rempli de crainte pour l'avenir, le proclama solennellement son héritier. Quatre ans plus tard, en 1418, les troupes topanèques envahissaient le territoire de Texcoco. Battu, poursuivi dans les forêts, Ixtlilxochitl fut égorgé sous les yeux du jeune prince qui avait réussi à se dissimuler dans les branches d'un arbre. Dès lors commence pour Nezaualcoyotl une vie errante et aventureuse qui rend prophétique son nom : presque seul, avec une poignée de partisans, souvent réduit à mendier un refuge et un peu de nourriture, plus d'une fois trahi et attiré dans des pièges, il survit cependant. De son exil, il assiste impuissant à l'usurpation de Tezozomoc, qui divise Texcoco en sept provinces tributaires. Nezaualcoyotl échappa de peu à la mort en 1419 ; dénoncé par une femme de Chalco à qui il avait demandé de l'eau, il fut jeté en prison par le seigneur local, allié et vassal de Tezozomoc. Il ne dut son salut qu'au frère de c...
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« L'histoire traditionnelle décrit toute une série de stratagèmes et de guets-apens auxquels Nezaualcoyotl échappa, souvent de justesse.

Il lui fallut retourner à la vie errante, dans les montagnes, notamment parmi les rudes Indiens Otomi, peuple d'origine très ancienne qui parlait un langage obscur sans relation avec le nahuatl des cités civilisées.

En une occasion, ces Indiens le dérobèrent aux assassins lancés à sa poursuite en le cachant dans un grand tambour qui rythmait leurs danses rustiques. Cependant la conjoncture politique, dans la vallée, était en train de se modifier profondément.

À la suite du meurtre de Chimalpopoca et de l'élection d'Itzcoatl, les Aztèques s'apprêtaient à se révolter contre Azcapotzalco.

Nezaualcoyotl commença à rassembler des partisans et se rendit secrètement en bateau à Tenochtitlán pour se concerter avec son oncle Itzcoatl. La courte guerre de 1428-1429 mit fin à la suprématie d'Azcapotzalco, et la ligue tricéphale formée de Mexico, Texcoco et Tlacopan fut fondée en 1431.

Bien que le souverain aztèque détînt, au sein de cette confédération, le pouvoir militaire, le rôle de Texcoco demeura très important pendant tout le règne de Nezaualcoyotl, qui devait mourir en 1470 et qui fut donc le contemporain de trois empereurs aztèques : Itzcoatl (1428-1440), Moctezuma Ier (1440-1469) et Axayacatl (1469-1481). En tant que roi de Texcoco, il exerçait directement son pouvoir sur l'ancien royaume de son père, qui comprenait entre autres les villes de Uexotla, Coatlichán, Chimalhuacán, Coatopec, Acolman, Xaltocan, Teotihuacán, Otumba, etc… Ayant proclamé une amnistie générale en faveur de ceux qui avaient collaboré avec les usurpateurs tépanèques pendant les dix années de l'occupation, il réorganisa l'administration de son État, redistribua les terres entre les villages, les clans (calpulli) et le domaine royal et instaura un système de tribut destiné à subvenir aux dépenses de l'État et des palais. Il gouvernait avec l'assistance de quatre conseils (et non d'un seul comme à Mexico), les conseils de la guerre, des finances, de la musique et des sciences, de la justice.

Il veillait particulièrement sur les tribunaux.

L'usage s'établit que toutes les affaires des provinces fussent jugées en appel à Texcoco.

Des audiences spéciales avaient lieu tous les quatre-vingts jours (quatre mois du calendrier autochtone), pour traiter les affaires demeurées en souffrance.

Nezaualcoyotl entreprit de codifier lui-même sous forme d'ordonnances les usages alors en vigueur.

Il créa aussi une sorte de “ bureau des réclamations ”, où des scribes notaient en pictographie les plaintes formulées par les gens des cités sujettes.

Ces “ dossiers ” étaient soumis au roi.

De nombreuses anecdotes rapportées par les historiens indigènes nous montrent celui-ci préoccupé de connaître les maux dont souffraient les habitants de son pays et d'y porter remède.

Il consacrait une grande partie des tributs qu'on lui payait à fournir nourriture et vêtements aux malades, aux blessés de guerre, aux veuves et aux orphelins.

En même temps, il réprimait sévèrement les abus des dignitaires et punissait de mort les juges qui se laissaient corrompre. Protecteur des poètes, et poète lui-même, il établit des concours, sortes de jeux floraux, où poètes et musiciens rivalisaient et qu'il dota de prix.

Certains des poèmes de Nezaualcoyotl sont parvenus jusqu'à nous.

Ils expriment avec force et élégance une. »

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