Mourad Ier 1325-1389 Au moment où mourait Osman (Othman), le fondateur de
Publié le 05/04/2015
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Infidèles, il donnait lui-même l'exemple des vertus militaires qu'il exigeait de ses
subordonnés : la discipline, l'organisation, l'équité (envers les siens et envers l'ennemi), la
bravoure sans forfanterie.
Guerrier de formation, plus peut-être que de tempérament, il ne
devait jamais négliger les méthodes pacifiques de la diplomatie et de la propagande pour
asseoir et étendre son pouvoir.
Pourvu, dans sa jeunesse, du commandement de la région de Brousse, Mourad fit ses
premières campagnes comme adjoint de son frère aîné Suleymân (Soliman) Pacha : leur
père Orkhan Bey les avait, en effet, chargés d'une mission hardie de débarquement en
Europe, à la faveur de la guerre civile byzantine entre Cantacuzène (beau-père d'Orkhan)
et Paléologue.
Pour la première fois, les Ottomans, avec Suleymân, prennent pied sur la
côte européenne, aux Dardanelles, en s'emparant de Tzympe (1356), puis de Gallipoli
(1357).
Mais Suleymân meurt, d'une chute de cheval, en 1358.
Orkhan, terrassé, dit-on, par
ce deuil, ne lui survit que d'un an.
Ainsi, sans intrigue ni violence, Mourad se trouve-t-il, en 1359, à la tête de l'État ottoman,
qui comprenait alors, outre ses récentes conquêtes en Europe, la région nord-ouest de
l'Asie Mineure avec les côtes de la Marmara, des Dardanelles, de l'Égée jusqu'à la région
de Pergame (Bergama), et l'arrière pays jusqu'aux environs d'Ankara.
C'est de cette
dernière ville, où dominait la confrérie religieuse musulmane des Ahî, que surgit pour le
nouveau sultan la première menace : une coalition des Ahî et du souverain voisin de
Caramanie, à laquelle participent deux frères de Mourad, lui conteste le pouvoir.
De
Brousse, Mourad, avec décision, marche sur Ankara, qui se soumet sans coup férir.
Il
profite de ce succès pour supprimer ses deux frères rivaux.
Dès lors, assuré de ses arrières, il consacre à la conquête des Balkans l'essentiel de ses
efforts.
Mettant habilement à profit les querelles incessantes entre Génois et Vénitiens,
Latins et Byzantins, Slaves et Hongrois, traitant avec les uns pour combattre les autres,
attaquant toujours sur leur point faible les diverses puissances chrétiennes, servi, de plus,
par d'excellents chefs militaires, comme son précepteur Lala Châhîn, il entre dans
Andrinople (Edirnè) dès 1361 ou 1362 et en fait, en Europe, sa seconde capitale, à partir de
1365 (Brousse restant sa capitale d'Asie).
Le pape Urbain V ranime l'esprit de croisade et suscite, contre l'envahisseur ottoman, une
alliance du roi de Hongrie et de souverains slaves.
Les lieutenants de Mourad infligent, en
1363, sur la Maritza, une lourde défaite à cette coalition.
Après 1365, le souverain turc
dirige presque toujours en personne les combats contre les Balkaniques, principalement
contre les Serbes et les Bulgares.
Rares sont les trêves, telle celle, vers 1370, au cours de
laquelle le tsar bulgare, Chichman, aurait donné sa s œ ur (ou sa fille, selon Chalcondyle) en
mariage à Mourad Premier.
Les Ottomans s'emparent de Nich en 1375, de Sofia en 1382, et
de Salonique en 1386 : la Bulgarie, la Macédoine, la Thessalie, et la Thrace même (sauf
Constantinople et ses environs) sont presque entièrement au pouvoir de Mourad.
Celui-ci, toutefois, ne néglige pas ses possessions d'Asie Mineure.
Il fait à Brousse
plusieurs séjours et négocie avec les souverains des principautés turques voisines : ainsi,
en 1381, il marie, dans sa capitale d'Asie, son fils Bayèzid (Bajazet), son futur successeur,
avec la fille du chah de Guermiyân, qui apporte en dot la plupart des domaines de son.
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