Montrer ce qu'il y a d'odieux dans l'ingratitude

« nombreux bienfaiteurs, le hon La Fontaine fait dire à la couleuvre : Que le s~mbole des ingrats Ce n'egt point le serpent, c'est l'homme ...

~t il prouve, en effet, que l'homme se montre bien sou­ vent ingrat envers ses vieux servitem·s.

La reconnaissance, d'après ces deux grands écrivains.

se tt·ouvez·ait assez raz·ement dans le cœur de l'homme, cependant tout le monde convient que l'ingratitude est odieuse ct que r·ien ne peut la justifier.

Ce n'est souYenl que par légèreté que nous sommes ingrats; il n'y a qur les cœurs vils ct hîches qui le soient avec réflexion.

L'enfant oublie la reconnaissance qu'il doit à ses pa­ l'fmts, à son maîtt·e; il refuse de lem· obéir·, leur manque Je respect, rit de leurs défauts, ne se rappelle plus les souffrances de sa mère, le travail quotidien de son père.

le dévouement de son maître, et, quand leur volonté con­ trarie un moment ses caprices, il n'a pas assez de cœm·, ou plutôt assez de réflexion et d'empire sur lui-même, pou1· vaincre un mouvement de dépit.

Nous devons témoigner de l'atl'ection à ceux qui nous ont fait du bien : c'est un devoir dicté par la nature.

Faut-il, pour le mieux comprendre, invoquer notre intérôt personnel ct montrer que la reconnaissance nous attil·e de nouveaux bienfaits, que l'ingrat est méprisé de tous, même de ses imitateurs.

Chose rema1·quable, en effet, telle pe1·sonne qui oublie ses bienfaiteurs, n'oublie pas ceux qu'elle a obligés elle-même; elle est aussi vivement blessée de leur manque de reconnaissance que si sa propl'f' conduite était ir1·éprochable.

ce' qu'il y a peut-être de plus odieux dans l'ingratitude.

c'est l'habileté déployée pat· l'homme qui n'éprouve pa~. »