Michelozzo1396-1472
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
maturité — S.
Spirito et S.
Maria degli Angeli — le problème de l'utilisation de modèles
antiques était à l'ordre du jour.
Ainsi Leone Battista Alberti, dont l'influence commence à se
manifester, recommande l'imitation directe et fidèle des modèles antiques.
En concevant le
plan général de l'Annunziata, Michelozzo, qui voulait ajouter un ch œ ur simple et
monumental à la fois, à une nef de même caractère, découvrit sans doute un modèle idéal
dans la rotonde ornée de la “ Minerva Medica ”.
Le fait que la “ Tribune ” était destinée à
servir de mausolée au fondateur, le marquis de Mantoue, favorisait l'adoption d'un plan
circulaire.
Durant vingt-cinq années, des controverses passionnées se déchaînèrent à propos du ch œ ur
de l'Annunziata, car cet édifice semblait s'opposer à toutes les règles artistiques alors en
vigueur à Florence au siècle de Brunelleschi, pour la “ convenienza e bellezza ” d'un édifice
destiné au culte.
D'éminents Florentins attaquèrent violemment le projet.
Ils insistèrent sur la
laideur du bâtiment projeté, qui heurtait (selon eux) les traditions du culte et de la liturgie, et
ils apportèrent un contre-projet conçu par un successeur de Brunelleschi, qui prévoyait un
ch œ ur semblable à celui de S.
Lorenzo.
Mais Ludovic de Gonzague, le patron de l'église,
encouragé par Alberti, ne céda pas, de sorte que la conception architecturale originale de
Michelozzo s'imposa à la démocratique Florence.
L'ossature primitive de l'édifice,
entièrement cachée de nos jours par la somptueuse décoration baroque, était d'une extrême
simplicité, comme il convenait à une église de Minorites.
Les grandes surfaces murales de la
nef n'étaient interrompues que par les ouvertures en arcades des chapelles latérales,
encadrées de pilastres, le tout surmonté de simples moulures.
Cet aspect sobre, presque
sévère, de l'intérieur, était atténué uniquement par les beaux détails de l'ornementation des
chapiteaux que peuvent nous rappeler ceux, encore visibles, qui ornent le porche.
C'est ici, de
même que dans le beau tabernacle de l'église, que s'affirment la richesse imaginative et la
fantaisie décorative de Michelozzo.
La commande civile la plus importante que lui confièrent les Médicis fut la construction de
leur palais dans la via Larga, commencé en 1444, et qui devint le modèle des palais toscans de
la Renaissance.
Si son plan rappelle celui du traditionnel palais urbain du Moyen Age,
Michelozzo en dispose les différentes parties dans un ordre nouveau, d'une grande clarté, en
employant un système d'ossature très étudié.
Les quatre ailes entourent une cour
rectangulaire et forment un bloc massif de l'extérieur.
Les matériaux et les formes sont traités
de façon toujours très simple, afin de faire ressortir nettement l'ordonnance de tout le corps
du bâtiment : rez-de-chaussée en bossage, contrastant avec les autres étages, dessin
harmonieux des fenêtres, corniches à l'antique, qui apparaissent ici pour la première fois,
splendide décoration de la cour et des salles intérieures, et surtout la chapelle qui est un pur
joyau.
Michelozzo avait construit aussi plusieurs maisons de campagne pour les Médicis : Carreggi,
Trebbio, Caffagiulo, mais malheureusement aujourd'hui presque entièrement transformées.
Enfin, dans l'architecture sacrée, il développa encore une variante très ingénieuse du type
d'église à une seule nef, dans une œ uvre de maturité (l'ébauche date de 1452) : l'église de
Sainte-Marie-des-Grâces, à Pistoia.
Il y relia la nef à un ch œ ur tétrastyle..
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