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Michelozzo1396-1472

Publié le 05/04/2015

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Michelozzo 1396-1472 Sans vouloir oublier que le canon des formes de Brunelleschi garde une importance primordiale pour le développement ultérieur de l'architecture de la Renaissance italienne, on doit constater que, de son vivant même, à Florence, il existe certains artistes indépendants et créateurs. Le plus important de ces architectes contemporains est Michelozzo di Bartolomeo. Nous ignorons presque tout de son éducation artistique de sculpteur et d'architecte. Ses oeuvres sculpturales conservent un certain classicisme gothique et se reconnaissent à leurs formes simples et à une certaine gravité. Sans atteindre à la maturité d'un Nanni di Banco ou à la perfection d'un Ghiberti, il possède néanmoins une personnalité qui s'affirme même à l'égard d'un Donatello et il est le représentant d'un style qui trouvera son épanouissement dans le classicisme de Luca della Robbia. La même indépendance, mais à l'intérieur des limites mêmes de son talent, se retrouve dans ses oeuvres d'architecte. Comparées à celles de Brunelleschi, elles sont bien plus étroitement apparentées à la tradition gothique précédente. Entre 1420 et 1427, Michelozzo construisit la petite église conventuelle de S. Francesco al Bosco, à Mugello. A l'encontre de Brunelleschi, qui va chercher ses modèles dans la proto-Renaissance et dans le style roman de la Toscane, Michelozzo prend comme point de départ le type gothique d'une salle voûtée et il confère à son édifice une grande noblesse, très proche déjà du style classique, au moyen d'une structure de piliers, d'arcs-doubleaux et de chapiteaux d'une simplicité soulignée. Nous retrouvons cette...

« maturité — S.

Spirito et S.

Maria degli Angeli — le problème de l'utilisation de modèles antiques était à l'ordre du jour.

Ainsi Leone Battista Alberti, dont l'influence commence à se manifester, recommande l'imitation directe et fidèle des modèles antiques.

En concevant le plan général de l'Annunziata, Michelozzo, qui voulait ajouter un ch œ ur simple et monumental à la fois, à une nef de même caractère, découvrit sans doute un modèle idéal dans la rotonde ornée de la “ Minerva Medica ”.

Le fait que la “ Tribune ” était destinée à servir de mausolée au fondateur, le marquis de Mantoue, favorisait l'adoption d'un plan circulaire. Durant vingt-cinq années, des controverses passionnées se déchaînèrent à propos du ch œ ur de l'Annunziata, car cet édifice semblait s'opposer à toutes les règles artistiques alors en vigueur à Florence au siècle de Brunelleschi, pour la “ convenienza e bellezza ” d'un édifice destiné au culte.

D'éminents Florentins attaquèrent violemment le projet.

Ils insistèrent sur la laideur du bâtiment projeté, qui heurtait (selon eux) les traditions du culte et de la liturgie, et ils apportèrent un contre-projet conçu par un successeur de Brunelleschi, qui prévoyait un ch œ ur semblable à celui de S.

Lorenzo.

Mais Ludovic de Gonzague, le patron de l'église, encouragé par Alberti, ne céda pas, de sorte que la conception architecturale originale de Michelozzo s'imposa à la démocratique Florence.

L'ossature primitive de l'édifice, entièrement cachée de nos jours par la somptueuse décoration baroque, était d'une extrême simplicité, comme il convenait à une église de Minorites.

Les grandes surfaces murales de la nef n'étaient interrompues que par les ouvertures en arcades des chapelles latérales, encadrées de pilastres, le tout surmonté de simples moulures.

Cet aspect sobre, presque sévère, de l'intérieur, était atténué uniquement par les beaux détails de l'ornementation des chapiteaux que peuvent nous rappeler ceux, encore visibles, qui ornent le porche.

C'est ici, de même que dans le beau tabernacle de l'église, que s'affirment la richesse imaginative et la fantaisie décorative de Michelozzo. La commande civile la plus importante que lui confièrent les Médicis fut la construction de leur palais dans la via Larga, commencé en 1444, et qui devint le modèle des palais toscans de la Renaissance.

Si son plan rappelle celui du traditionnel palais urbain du Moyen Age, Michelozzo en dispose les différentes parties dans un ordre nouveau, d'une grande clarté, en employant un système d'ossature très étudié.

Les quatre ailes entourent une cour rectangulaire et forment un bloc massif de l'extérieur.

Les matériaux et les formes sont traités de façon toujours très simple, afin de faire ressortir nettement l'ordonnance de tout le corps du bâtiment : rez-de-chaussée en bossage, contrastant avec les autres étages, dessin harmonieux des fenêtres, corniches à l'antique, qui apparaissent ici pour la première fois, splendide décoration de la cour et des salles intérieures, et surtout la chapelle qui est un pur joyau. Michelozzo avait construit aussi plusieurs maisons de campagne pour les Médicis : Carreggi, Trebbio, Caffagiulo, mais malheureusement aujourd'hui presque entièrement transformées. Enfin, dans l'architecture sacrée, il développa encore une variante très ingénieuse du type d'église à une seule nef, dans une œ uvre de maturité (l'ébauche date de 1452) : l'église de Sainte-Marie-des-Grâces, à Pistoia.

Il y relia la nef à un ch œ ur tétrastyle.. »

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