Michel de l'Hospital par Michel François S'il est une figure qui mérite d'avoir sa place parmi les hommes d'État qui se sont imposés comme tels, non pas seulement dans la France du XVIe siècle mais dans l'Europe des temps modernes, c'est bien celle de Michel de L'Hospital.
Publié le 05/04/2015
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Michel de l'Hospital par Michel François S'il est une figure qui mérite d'avoir sa place parmi les hommes d'État qui se sont imposés comme tels, non pas seulement dans la France du XVIe siècle mais dans l'Europe des temps modernes, c'est bien celle de Michel de L'Hospital. Le portrait, la statuaire ont popularisé l'image du chancelier de France et son nom reste indissolublement lié à l'idée de tolérance comme demeurent dans toutes les mémoires les mots qu'il a su trouver pour sa célèbre exhortation aux États généraux d'Orléans en décembre 1560 : " Otons ces mots diaboliques, noms de partis, factions et séditions : luthériens, huguenots, papistes ; ne changeons le nom de chrétiens. " A en croire l'un de ses familiers, Guy du Faur de Pibrac, il aurait eu lui-même pleinement conscience du vide que créerait sa disparition : " Quand cette neige sera fondue, disait-il en montrant sa longue barbe blanche, il n'y aura plus que de la boue autour de vous. " Impatient de rétablir la concorde entre les Français, Michel de L'Hospital a fait oeuvre aussi de législateur mais on oublie trop souvent qu'il est arrivé tard au pouvoir et que les charges qu'il occupa auparavant ne le détournèrent jamais du culte des lettres qu'il pratiqua dès sa première jeunesse. Une jeunesse marquée par les incidences politiques nées de la révolte du connétable de Bourbon. Le père du futur chancelier Jean de L'Hospital était en effet conseiller d'Antoine de Bourbon qu'il suivit dans son exil volontaire, emmenant avec lui son fils Michel né quelque vingt ans plus tôt, en 1503 ou 1506, à Aigueperse ou plus vraisemblablement au château tout proche de la Roche. Michel de L'Hospital garda constamment le sentiment très vif de son appartenance à sa province natale dont se réclamaient également deux futurs chanceliers de France, le cardinal Antoine Duprat et Antoine du Bourg. De retour d'Italie où il avait suivi à l'université de Padoue les enseignements des disciples de Pomponazzi, le maître du rationalisme padouan, e...
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