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Luis Váez de Torres XVIIe siècle Parmi les explorateurs de l'océan Pacifique,

Publié le 05/04/2015

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Luis Váez de Torres XVIIe siècle Parmi les explorateurs de l'océan Pacifique, la figure de Luis Váez de Torres présente un certain mystère, non seulement parce que les récits de sa grande découverte du détroit qui sépare l'Australie de la Nouvelle-Guinée sont restés enfouis dans les archives espagnoles pendant plus de cent cinquante ans, mais encore parce que nous savons peu de chose de cet homme, sinon qu'il fut à la fois un loyal subordonné et un commandant ouvert, navigateur habile et courageux. Torres était capitaine du San Pedro et second de Ferdinand de Quiros, lequel commandait sur le San Pedro y San Pablo, lorsqu'il quitta Lima le 21 décembre 1605 pour un voyage de découverte, à la recherche du continent austral encore inconnu. Quiros, qui avait navigué auparavant dans l'océan Pacifique et y avait découvert des îles, qu'il espérait revoir encore, était un visionnaire, un mystique religieux. Il eut la chance de s'assurer l'aide du brave et pratique Breton (certains récits le disent Portugais), dont il refusa cependant d'accepter le sage conseil quant à la route à suivre et, plus tard, à propos d'une mutinerie qui germait à bord du vaisseau amiral, et dont Torres avait eu vent. Alors qu'ils faisaient voile à travers le vaste océan Pacifique, les vivres, l'eau et le combustible se firent rares et les équipages furent mis à la portion congrue ; enfin, des îles<...

« de son commandant.

Chaque jour, tandis que les prêtres officiaient et priaient pour l'âme des méchants païens et leur salut, les arquebusades éclataient d'un bout à l'autre des bois charmants et sur les eaux étincelantes des rivières ; chaque jour, les indigènes, courageux défenseurs leur sol natal, n'opposaient aux soldats espagnols bardés de fer, aux arquebuses et aux épées, que la nudité de leurs corps bruns, des arcs et des flèches.

Une telle œ uvre répugnait tant à Torres, qu'il n'en écrivit rien ; il faut en chercher les détails dans d'autres récits. Sept semaines après l'arrivée dans cette île d'Espirito-Santo, Quiros ordonna à la petite escadre de prendre la mer, afin d'explorer la grande terre par le sud.

Mais le temps se fit mauvais et il ne fut plus possible d'avancer.

Profitant de ces circonstances, l'équipage du vaisseau amiral se mutina, et, à l'insu de Quiros qui ne s'en aperçut que trop tard, vira de bord et fit route vers l'Amérique. Torres, abandonné par son commandant sans un mot et sans un signe, attendit quinze jours avant de reprendre le voyage vers l'ouest, ainsi que l'avait ordonné le roi d'Espagne. Ayant acquis la conviction qu'Espirito-Santo n'était qu'une petite île, il mit le cap au sud-ouest jusqu'à ce qu'il eût passé le vingtième parallèle, à environ trois cents kilomètres au nord de la Nouvelle-Calédonie.

Ne voyant aucune terre dans ces parages, il tourna au nord, avec l'intention d'atteindre Manille en longeant toute la côte nord de la Nouvelle-Guinée.

A sa grande surprise, là où il s'y attendait le moins, une terre s'étendant de l'est à l'ouest barra sa route : le vent l'empêcha de se diriger vers l'est, de même que vers le nord, et la seule solution qui s'offrit à lui fut de longer la côte vers l'ouest avec la terre à sa droite. Ainsi, Torres navigua le long de huit cents lieues de côtes, dont l'arrière-pays, fait de montagnes couvertes d'arbres et de plaines fertiles, laissait paraître des indigènes fortement colorés, d'un naturel agressif, et hostiles.

Sur un quart de cette distance, il lui fallut chercher passage à travers récifs, roches et courants d'une des voies navigables les plus dangereuses du monde, selon les données scientifiques les plus récentes, et suivre de près la côte de la Nouvelle-Guinée, sans apercevoir l'Australie.

En jetant l'ancre à trois reprises — car il observa avec attention les environs —, il dressa des cartes et y inscrivit Port-Lerma, pour le détroit de Chine et l'île Basilic de Moresby, la grande baie de San-Lorenzo, pour l'Orangerie de Bougainville, la baie de San-Pedro de Arlança, pour la baie du Triton des Hollandais.

La quatrième de ses cartes, qui existe encore, est celle d'Espirito-Santo. Cependant le passage de ce difficile détroit ne marquait pas la fin des aventures.

A l'île de Ternate, où les indigènes s'étaient soulevés contre leur gouverneur espagnol, Torres, avant de poursuivre son voyage vers Manille, où il arriva au début de mai 1607, débarqua ses soldats pour rétablir l'ordre. A Manille, en attendant l'heure du retour — longtemps différé — en Espagne, Torres écrivit deux lettres, l'une à Quiros et l'autre au roi d'Espagne, dans lesquelles il fait un bref récit de ses découvertes et aventures.

C'est par ces lettres que ce loyal, brave et entreprenant navigateur a terminé la période historique de sa vie.. »

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