Luca della Robbia 1400-1482 Indépendamment de la notoriété qu'il s'est acquise grâce
Publié le 05/04/2015
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polychrome de l'architrave, soubassement polychrome décoré à plat.
Ce procédé se
rattache, sans coupure, à la tradition de la sculpture et de l'architecture des XIIIe et XIVe
siècles, où la polychromie (marbres de couleurs différentes, pâtes vitrifiées, simples
éléments de couleur) était largement utilisée.
Il apportait un progrès technique et
économique considérable, mais surtout une note de vivacité naturaliste qui devait lui
assurer aussitôt un grand succès dans le milieu florentin du Quattrocento.
Suivent les deux
lunettes en terre cuite pour les portes des sacristies du Dôme de Florence : la Résurrection
(1442-1445) et l'Ascension (1446-1451) et, à Urbin, la Vierge et quatre saints du portail de
Saint-Dominique (1448).
De 1448 aussi, deux magnifiques anges-candélabres agenouillés
du Dôme de Florence : la seule sculpture en ronde bosse que nous connaissions de Luca
della Robbia.
Pourtant il n'abandonna pas, au profit de sa nouvelle technique, la pratique
de matériaux plus “ nobles ”.
Parmi ses créations les plus accomplies de la période
suivante, se trouvent, en effet, la tombe de l'évêque Federighi (1454-1457) de la Sainte-Trinité à
Florence et la porte de la sacristie des messes du Dôme (1445, 1464-1469).
L'une est en
marbre, encadrée d'une façon originale dans une guirlande plate de majolique
polychrome ; l'autre, exécutée, d'après les documents, en collaboration avec Michelozzo et
Maso di Bartolommeo, mais dont le style est essentiellement celui de Luca, est en bronze.
Il
est toutefois indiscutable que c'est bien dans l' œ uvre en terre cuite que se découvre cette
troupe fameuse des réactures de Luca dont le charme est d'unir à la pureté des sentiments
célestes ce sens de la plénitude, de la joie terrestre de vivre dont ses fraîches et opulentes
guirlandes semblent le symbole.
Une humanité saine de formes et de sentiments, d'une
affectuosité sans trépidation, d'une religiosité qui ne connaît pas de problèmes, est le
monde de Luca della Robbla.
Ses terres cuites, d'une sobriété de couleur qui, plus tard, se
perdra chez ses continuateurs, s'intègrent parfaitement à l'architecture si mesurée de
Florence.
La chapelle des Pazzi, du cloître de Santa Croce, les domine toutes : les
médaillons blancs et bleus, avec les figures pensives des apôtres y scandent de la manière
la plus harmonieuse la conception spatiale de Brunelleschi.
Il faut rappeler aussi les
importants complexes de S.
Miniato et de S.
Maria de l'Impruneta près de Florence.
De
nombreuses autres terres cuites de Luca, toutes d'une qualité parfaite, mais qu'il est
impossible d'énumérer ici, sont conservées un peu partout en Europe et en Amérique.
C'est encore Florence qui a la primauté, avec la splendide série des Vierges du Musée
National, de l'Hospice-des-Innocents, du Palais du Parti Guelfe, d'Or San Michele — armes
de l'Art des médecins et des pharmaciens — où se trouvent aussi les armes des Arts des
maîtres maçons et charpentiers et de la “ Mercanzia ” (1463).
“ On dit que Luca fut très honnête et sage personne et admirablement dévoué à la religion
chrétienne ” rapporte Vasari.
Et, en effet, dans les documents, relativement nombreux, qui
nous sont parvenus, le maître laborieux nous apparaît aussi religieux et charitable et
jouissant d'une remarquable autorité dans le milieu artistique florentin où il assuma
plusieurs fois des charges.
Mais, en 1471, année où il fit un testament, il refusa, à cause de
sa santé, celle de consul de l'Art des maîtres maçons et charpentiers.
Luca ne fonda pas de
famille mais il vécut jusqu'à la vieillesse avec les fils de son frère Marco et il associa l'un
d'eux, Andrea, à son œ uvre.
A sa mort, survenue en 1482, il reçut la sépulture à
Saint-Pierre-Majeur..
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