Littérature orale

« Littérature orale 129 tifs que celle-ci fait appel à un répertoire limité de symboles el de métaphores, caractéristique de chaque culture.

Dans les contes africains, plusieurs thèmes reviennent constamment, tels celui de la mère vendue, de la hyène trompée par le lièvre, du renard proscrit, etc.

Le symbotlsme très riche auquel ils font appel indique que la nature doit être déchiffrée : la poésie primitive cherche à comprendre plus qu'à créer des significations originales.

Le soleil est ainsi assimilé presque partout à la fécondité, symbolisée également par le baobab (sou­ vent creux) et l'eau.

La hyène et la lune sont associées à la stérHité, etc.

Les récits recueillis par les ethnologues ne sauraient être compris sans la connaissance de ces cc clefs"· 5 De même que la récitation des mythes est confiée au magicien, la gravure des dessins rituels (qui remplissent la même fonction) revient souvent à un personnage spé­ cialisé, généralement le forgeron.

De nombreuses sociétés africaines connaissent en outre les griots, sortes de bouf­ fons attachés à la personne du roi.

Ces professionnels de la parole peuvent se livrer, en toute liberté, lors des fêtes, aux moqueries, plaisanteries et divers jeux de langage.

Cette institution apparaît dans les communautés fortement hiérarchisées en castes, comme les Toucou­ leur au Sénégal.

6 Claude Lévi-Strauss souligne que l'écriture est Indis­ sociable des sociétés Inégalitaires.

Chez les Indiens d'Amérique comme dans la Chine ancienne, son rôle originel semble ccmsister à fixer et à diffuser les ordres des chefs.

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Voir aussi : Culture, Initiation, Rite.. »