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l'idéologie du génocide

Publié le 17/05/2022

Extrait du document

« L’humanité a subi de grandes violences depuis le début de son existence, des guerres, l’esclavage, et toutes formes de violences autant à l’échelle individuel que mondial.

Ces violences faites sont souvent liées au pouvoir, aux discriminations ou bien à des idéologies contraires entre des peuples.

Une des formes de violences de masse, est le génocide.

Les génocides sont en fait des meurtres de masses contre une population, une ethnie ou une religion.

Le génocide voue une haine énorme à des peuples innocents, sur des hommes, des femmes, des enfants, des familles entières. Nous allons voir en quoi ces crimes contre l’humanité enlèvent-ils le caractère humain aux individus? D’abord nous verrons que les peuples malmenés ne sont pas considérés comme être humain, Ensuite nous verrons qu’il n’y a pas que les peuples soumis à des violences qui ne possède plus leur identité propre.

Pour cela nous allons nous appuyer sur le texte de David Gakunzi nommé « L’idéologie du génocide » Tout d’abord, rappelons que le génocide est basé sur un système de séparation de deux mondes, d’écrasement d’une ethnie, religion avec une « pensée essentiellement raciste ».

L’auteur évoque ensuite le fondement du génocide par trois idées : l’amputation du caractère humain des Tutsi, la différenciation des communautés selon l’ethnie, et la privation de droit en retirant la démocratie au peuple soumis, donc la loi du plus fort.

Ces trois idées réduits l’homme à du vide, à du néant, on ne le considère même plus et on le coupe de tous ses droits.

L’idéologie du génocide est d’abord rythmé par la propagande, on diabolise un peuple pour faire entrer le plus de personnes dans la même idéologie, c’est donc une propagande intensive de haine, le génocide extermine d’abord par les mots, il coupe les minorités de la société.

L6 « Polir les esprits, corrompre la raison, attaquer la capacité de penser, miner l’intellect, envahir l’intériorité Hutu, (…) exalter la rage contre l’infâme ennemi, les Tutsi » Ce florilège d’actes est dans le seul but d’assujettir le peuple ciblé et à le diaboliser afin de préparer son extermination. L’acte génocidaire propage la haine en insultant sans cesse les peuples visées et a pour but d’endoctriner des esprits « sains ».

Les génocidaires assimilent ici les Tutsi à un « cancrelat », des insectes liés à la saleté, ils réduisent l’homme à l’état d’insecte.

Après avoir installé une atmosphère de haine avec les paroles, les génocidaires exécutent les peuples physiquement, avec autant de haine dans les paroles que dans les actes.

Ils vont s’acharner sur les femmes, enfants, hommes avec une violence inouïe et une normalité banale. Pourtant, la déshumanisation n’est pas seulement du côté du peuple attaqué.

En effet, la déshumanisation est aussi pour les personnes qui commettent les meurtres de masses.

L’auteur met en avant l’attente du génocidaire et même son impatience de tuer, de massacrer l16 « il attend avec impatience, l’esprit obscur, bouillonnant, anonyme dans la meute, le coup d’envoi, les ordres, la main fixée sur la machette ».

Cette phrase exprime toute l’animosité de l’homme, d’ailleurs on ne peut même plus le considéré comme homme, il n’est plus dans la société humaine mais animale, il règle les choses par la violence, il n’y a plus de moral, il ne réfléchit même pas à ces actes il « veut frapper dans les corps »l19.

D’ailleurs l’auteur confirme cette idée de règne animal en employant le mot « meute »l17. La stigmatisation des peuples mineurs a eu une réelle influence sur les esprits, il son remplit de haine et de noirceur, tellement que l’humain en lui même a perdu toute humanité, il ne pense plus que par la haine et la violence.

Les raisons de ce basculement entre un individu « normal » et le barbare sanguinaire déshumanisé sont l’encrage de l’idéologie dans son esprit et la volonté de montrer sa puissance et sa force.

Pour eux, ils ne tuaient pas, ils travaillaient, ils appliquaient le programme.

Ce qui est encore plus déshumanisant n’est pas le fait de tuer, bien que ça le soit assez, mais c’est bien le fait de s’en réjouir.

Ils aiment massacrer, détruire, humilier, saccager.

Tous ces actes sont aux antipodes de l’humain, qui est lui doué de moralité et de rationalité.. »

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