L'hippocratisme par Gaston Baissette Paris Le premier document que l'on rencontre au cours de l'histoire de la médecine est la collection connue sous le nom d'OEuvres d'Hippocrate, et qui date du milieu du Ve siècle avant JésusChrist.
Publié le 05/04/2015
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L'hippocratisme par Gaston Baissette Paris Le premier document que l'on rencontre au cours de l'histoire de la médecine est la collection connue sous le nom d'OEuvres d'Hippocrate, et qui date du milieu du Ve siècle avant JésusChrist. Avant cette date, nous n'avons que des fragments épars, aucune doctrine cohérente. Tout a été détruit. L'histoire de la médecine en Occident commence à Hippocrate. On appelle son oeuvre immense la Collection hippocratique parce que tous ces écrits ne sont pas de la main même d'Hippocrate. Les critiques ont inlassablement tenté de discerner les écrits du maître de ceux de son école. Pour nous médecins, ce problème ne présente pas un intérêt majeur. Ce qui intéresse l'évolution de la médecine, c'est de savoir comment les découvertes, les révolutions scientifiques se sont opérées, en vertu de quels rapports avec les mouvements des peuples, et quelles étaient les connaissances et les limites en un temps donné. Or, nous pouvons affirmer que la pensée d'Hippocrate est bien dans l'oeuvre d'Hippocrate. Elle y est clairement et abondamment définie. La pensée d'Hippocrate est celle du Ve siècle. L'écho des discussions scientifiques avec les contemporains s'y retrouve aussi. Hippocrate, c'est la médecine nouvelle, qui rompt avec les procédés anciens, les rites religieux et la magie, et qui apporte une méthode, des moyens d'investigation nouveaux, un arsenal thérapeutique abondant. Pourquoi cette influence d'Hippocrate ? Quelle est sa doctrine ? Nous pouvons dire qu'avant toute chose, il représente un mode de pensée. Il appliqua à la médecine le mode de pensée des philosophes grecs, en particulier des physiciens d'Ionie et celui d'Héraclite. Les physiciens voyaient dans le devenir la grande loi de la nature : tout dans l'univers est en mouvement, tout phénomène se manifeste par un changement, rien n'est immobile. En outre, rien n'est isolé, tout se pénètre mutuellement. Chaque chose est formée de contraires, toute naissance est accompagnée d'une mort ; ainsi, dans les changements d'état de la matière, la naissance du feu est la mort de l'eau. C'est la contradiction perpétuelle des choses qui crée le devenir, elle est l'expression même du changement. Tel est le courant dialectique qui se retrouve chez Thalès, Anaximandre, Anaximène, Empédocle, Alcméon, et même chez Pythagore ; ce courant trouve son expression philosophique chez Héraclite, et son application médicale chez Hippocrate. Pour Hippocrate, les choses ne sont pas isolées, mais font partie d'un processus, elles ont donc une histoire, un passé, un avenir ; tout se tient, tout s'interpénètre, le mouvement de chaque partie est lié au mouvement de l'ensemble : &quo...
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