Lettre à Sophie Volland Denis Diderot Langres, 4 ou 5 août 1759.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
j'aime encore mieux singulières que plates.
D'ailleurs je m'amuse à mesurer par ce qu'ils
sont, la distance d'un esprit brut à un esprit cultivé ; et je vois ce qu'ils auraient été si
des circonstances plus heureuses les avaient favorisés.
J'ai rencontré ici quelques hommes bien décidés et bien nets sur le grand préjugé ; et ce
qui m'a fait un plaisir singulier, c'est qu'ils tiennent un rang parmi les plus honnêtes
gens.
Mais de quoi vous entretiens-je là ? Ne connaissez-vous pas la province aussi bien
que moi ? Je me venge de votre silence sans m'en apercevoir.
Écrivez-moi donc si vous
voulez que je vous dise combien je vous aime.
Toutes les lettres qui ne seront pas en
réponse aux vôtres seront froides, je vous en avertis.
S'il me vient au bout de la plume
un mot qui soit doux, crac, je le supprime.
Je ne pourrai jamais forcer ce c œur à se taire,
il faut qu'il tressaille et qu'il s'échauffe au nom de ma Sophie.
Mais vous ignorerez ce
qu'il me suggère.
Eh non ! vous ne l'ignorerez pas, vous le retrouverez au fond du
vôtre..
»
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