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les prisons scandinaves

Publié le 03/06/2019

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?Thème 6 : Les expériences dans les pays étrangers. Canada, pays scandinaves. Introduction Associé à la justice, le système carcéral est un élément structurel de notre société censé empêcher les criminels de récidiver, dissuader les populations d?enfreindre la loi, et transformer le comportement des prisonniers pour qu?ils puissent retourner à la liberté. Cependant, peu de modèles de prison remplissent véritablement ces missions. La situation pénitentiaire en France est alarmante, les différentes réformes pénales ont amené de plus en plus de condamnés en prison et avec l'allongement des peines, la surpopulation carcérale ne cesse d?augmenter. Les pays scandinaves sont les seuls à mettre en ?uvre une véritable politique réductionniste, en effet le surpeuplement carcéral touche moins de 25 % des établissements. Quelle est alors la situation carcérale dans les pays scandinaves en et en quoi est-elle différente de celle de la France ? A travers l?expérience pénitentiaires de la Scandinavie nous tacherons d?analyser en quoi le système carcéral diffère du système pénitencier français. 1) L?exemple de la Finlande Parmi les pays scandinaves, la Finlande s?en distingue tout particulièrement : elle est parvenue à diviser le nombre de ses prisonniers par trois en cinquante ans et compte désormais trois-mille détenus, grâce à une politique volontariste et ambitieuse. Avec 57 prisonniers pour 100 000 habitants, soit près de la moitié du taux français, la Finlande affichait en 2016 l?un des taux de détention les plus bas d?Europe. Pourtant, le petit pays partait de loin, puisqu?il en comptait 150 pour 100 000 habitants cinquante ans auparavant. Pour le directeur de l?institut national de criminologie et de politique juridique, Tapio Lappi-Seppälä, « la diminution de la population détenue finlandaise est le ...

« Un vaste mouvement de réformes débute dans les années 1970 et se poursuit jusqu’au milieu des années 1990.

Parmi les mesures qui ont le plus fortement contribué à diminuer le nombre de prisonniers : - La réduction de la longueur des peines pour vol en 1972.

- La limitation du régime de détention provisoire en 1973 aux seuls « délinquants dangereux » a permis, dans un premier temps, de réduire drastiquement le nombre de prévenus.

- Les jours-amendes ont été alourdis en 1977 pour en faire des alternatives à de courtes peines de prison.

- La même année, les possibilités de recourir à de simples amendes et à des peines avec sursis en remplacement de peines fermes ont également été étendues, si bien que les sursis prononcés ont augmenté de 4000 en 1960 à 18 000 en 1990.

- La création du service à la communauté (équivalent du Travail d’intérêt général) comme alternative à la détention, en 1992, a également été très fructueuse, puisqu’elle a permis de remplacer 35 % des courtes peines de prison (jusqu’à huit mois) dans ses cinq premières années d’existence. - Enfin, le nombre de mineurs incarcérés a été divisé par dix avec le renforcement, en 1989, du principe de non-recours à l’incarcération sauf motifs extraordinaires.

La politique d’exécution des peines a elle aussi connu plusieurs changements importants qui ont largement contribué à la réduction du taux de détention : la limitation du recours à la prison en cas de défaut de paiement d’une amende a réduit par vingt le nombre de personnes détenues pour ce motif.

Les remises de peine et la libération conditionnelle, qui intervient d’office à la moitié de la peine ou aux deux tiers pour les récidivistes en Finlande, ont également été un outil puissant de régulation des taux d’incarcération.

Le temps de détention devant être purgé pour pouvoir en bénéficier a été diminué : de six mois dans les années 1960, ce minimum est passé à quatorze jours à la fin des années 1980.

Conclu partielle : Ainsi, les réformes entreprises par le gouvernement finlandais ont permis au pays de diminuer d’un quart le nombre de ses prisonniers ces dernières années.. »

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