Les grands courants de pensée au XIXe siècle
Publié le 15/10/2013
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Fourier, philosophe et économiste français, est connu par son phalanstère, une association d'environ 1 600 personnes (moitié hommes, moitié femmes), sorte de coopérative de production, dans laquelle la « passion « est réhabilitée. À ses yeux, la « civilisation « apparaît pire que la barbarie à laquelle elle a succédé. Elle est caractérisée par la fraude (par exemple, des commerçants), l'hypocrisie (par exemple, celle du mariage, simple combinaison d'intérêts sans amour), le mensonge et la tromperie (des hommes politiques, entre autres), la répression (au nom de la morale bourgeoise) . Cette société se définit donc par son incohérence. Pour remédier à cet état de fait, Fourier propose un modèle
(le phalanstère) où règne l'harmonie : le désir est réhabilité, les passions sont libérées ; de négatives car fondées sur l'égoïsme (l'appât du gain par exemple), elles deviennent positives dans le phalanstère car elles sont profitables à l'ensemble de la communauté. Fourier distingue 810 passions, naturelles et harmonieuses. Cependant, trois grandes animent le monde :
- la « papillonne « qui, en incitant à passer d'une tâche à l'autre, évite l'ennui ;
- la « cabaliste « qui est la passion de l'intrigue, émulation qui pousse à toujours mieux faire ;
- la « composite « qui correspond à l'amour.
Dans le phalanstère, la liberté doit régner : elle consiste à exprimer et assouvir ses désirs. Par ailleurs, son organisation n'exclut ni le travail, ni la propriété, ni l'argent. Ceux-ci ne sont plus sources de contrainte ou de jalousie puisque tous y accèdent selon leurs désirs. L'État a bien entendu totalement disparu.
«
LES GRANDS COURANTS DE PENSÉE AU x1x• SIÈCLE
l'arbitraire.
Enfin, le libéralisme s'appuie sur la recherche du bonheur:« Le bon
heur est une idée neuve en Europe », a dit Saint-Just.
Les individus doivent pou
voir s'épanouir dans la vie en société, ce qui implique un idéal de paix et l'idée de
La Fable des abeilles
Mandeville, écrivain anglais, a écrit en
1705 une Fable des abeilles, sous-titrée « Les
vices privés font le bien public».
Cette fable
illustre le modèle de la main invisible évoqué
par Smith.
Mandeville explique qu'une ruche est un
miracle d'organisation et d'efficacité collec
tives, un modèle de vertu publique, qu'au
cune
abeille n'a pu concevoir ; la ruche
résulte d'interactions entre des
abeilles qui
sont« vicieuses »en ce sens qu'elles sont uni
quement guidées
par leurs réactions à leur
environnement immédiat.
Dans la fable, des
abeilles symbolisant les hommes connaissent
l'opulence grâce à leur cupidité commerciale
qui entretient une forte demande de biens et
un niveau d'activité élevé.
Du mal peut donc
sortir
le bien : de l'intérêt égoïste sort l'opu
lence .
Mandeville poursuit en montrant une
abeille devenant
« vertueuse », c'est-à-dire
voulant réformer l'organisation de la ruche
humaine au nom de
sa perception de l'inté
rêt général.
Il montre alors la désorganisa
tion
et la ruine générale de la ruche, le« vice
public», qui résulterait d'une telle action .
On peut en conclure que toute interven
tion,
en particulier étatique, ne peut qu'avoir
des conséquences néfastes sur l'organisation
de la société .
progrès aussi bien économique que social
et culturel.
Chacun est libre de réaliser
ce
bonheur grâce à son talent et à son
effort personnels.
Les libéraux tirent des conclusions
politiques de ces principes :
-
pour eux, la lutte contre le pouvoir
absolu, quelle que soit son origine
(monarchie ou dictature), est nécessaire.
Pour cela, le pouvoir doit être séparé
entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire
et cette séparation est garantie par une
Constitution.
- les droits individuels de
l'Homme sont
des droits « naturels » devant être garan
tis
par des textes et reconnaissant l'éga
lité de tous devant la loi .
b) Le libéralisme économique
Il part du principe que les indivi
dus peuvent nouer des relations mar
chandes pacifiques et bénéfiques avec
tous sans qu'aucune intervention
publique ne soit utile.
Smith, philosophe
et économiste écossais de la fin du
XVIII' siècle, synthétise cette idée par
l'image célèbre de la « main invisible ».
Selon lui, les individus sont guidés par
leurs intérêts personnels, c'est-à-dire par
tout ce qui les motive .
Dans le domaine économique, la division du travail rend
les individus dépendants les uns des autres.
Cette dépendance mutuelle produit
un résultat harmonieux grâce aux échanges de marchandises.
Les individus, tout
en poursuivant leur intérêt personnel, sont donc guidés par une main invisible qui
permet de faire émerger une société bénéfique à tous.
Il y a convergence entre les
-.
»
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