Les grandes épidémies : DES FLÉAUX HISTORIQUES
Publié le 24/08/2013
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Le microbiologiste Robert Koch découvre en 1880 le micro-organisme responsable de la tuberculose : Mycobacterium tuberculosis, dit «bacille de Koch «. Présent dans les gouttes de salive, il se transmet par voie aérienne. La durée de l'incubation est très variable; le bacille peut rester très longtemps à l'état latent sans déclencher de symptômes (un tiers de la population mondiale en serait porteur). Les formes précoces sont asymptomatiques et ne peuvent être diagnostiquées que par radiographie des poumons et examens complémentaires.
Symptômes : fièvre, fatigue, sueurs nocturnes, amaigrissement, perte d'appétit. Lorsque les poumons en sont le siège principal (tuberculose pulmonaire), le patient ressent des douleurs thoraciques, tousse et crache du sang; seule cette forme de la maladie est contagieuse.
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fragilise les malades séropositifs, et l'apparition d'une souche résistant aux antibiotiques .
ORIGINE ET SYMPT OMES Le microbiologiste Robert Koch découvre en 1880 le micro-organisme responsable de la tubercu lose : Mycobaderium tuberculosis , dit «bacille de Koch».
Présent dans les gouttes de salive , il se transmet par voie aérienne .
La durée de l'incubation est très variable ; le bacille peut rester très longtemps à l'état latent sans déclencher de symptômes (un tiers de la population mondiale en serait porteur ).
Les formes précoces sont asymptomatiques et ne peuvent être diagnostiquées que par radiographie des poumons et examens complémentaires.
Symptômes : fièvre, fatigue , sueurs nocturnes , amaigrissement, perte d'appétit.
Lorsque les poumons en sont le siège principal (tuberculose pulmonaire ), le patient ressent des douleurs thoraciques , tousse et crache du sang ; seule cette forme de la maladie est contagieuse.
PRÉVENTI ON ET TRAIT EMENT Depuis 1924, le BCG (nommé d'après ses inventeurs, Albert Calmette et Alphonse Guérin) permet de vacciner contre la tuberculose.
La streptomycine et surtout des antibiotiques plus spécifiques (rifampicine, isoniazide) permettent des taux de guérison de 95 %, y compris dans les pays pauvres.
HISTOIRE •La dengue a été à l'origine d'importantes épidémies : en 1897 en Australie , en 1926 aux Seychelles , en 1927 à Tunis , en 1928 à Athènes (1 250 morts ), en 1931 à Formose , etc.
• La dengue hémorragique, complication mortelle de la dengue, n 'a été d iagnostiquée que dans les années 1950 , lors d'épidémies aux Philippines et en Tha'1lande.
• Aujourd 'hui, la dengue est endémique dans une centaine de pays , sur tous les continents.
La dengue hémorragique, qui n 'affectait que neuf pays avant 1970, se rencontre désormais dans près d'une cinquantaine dans la zone intertropicale .
LOMS estime à
50 millions le nombre de cas de dengue chaque année , dont une bonne partie d'enfants, et à environ 2,5 milliards le nombre d 'individus susceptibles d'être infectés.
Les zones urbaines et périurbaines sont particulièrement touchées .
O Rl"NE ET SYM PTOMES Le virus de la dengue est transmis par un moustique femelle, Aedes , ayant lui-même piqué une personne infectée.
En fait, quatre virus apparentés mais distincts ont été identifiés .
Avoir guéri de l'un d'eux immunise imparfaitement contre les trois autres .
Symptômes : une fièvre importante.
Pour la dengue hémorragique : fièvre durant deux à sept jours , hémorragie , grossissement du foie, coloration rose du visage, troub les circulatoires.
PRÉVENTIO N ET TRAITEMENT S'il n'existe ni traitement ni vaccin spécifiques, des soins attentifs permettent de faire tomber le taux de mortalité en dessous de 1 %.
Sinon, ce taux peut dépasser 20%.
Côté prévention , des épandages d'insecticides , menés en particulier contre Aedes aegypti et Aedes a/bopidus , permettent de tuer les larves qui se développent en particulier dans les citerne s.
LA VARIOLE
HISTOIRE Apparue il y a trois mille ans en Inde ou en Égypte , officiellement disparue depuis 1979 , la variole (ou petite vérole) a été l'une des maladies les plus meurtrière s, particulièrement pour les enfants .
On estime que, au JM11' siècle , elle tuait 1 enfant sur 10 en France et en Suède , et 1 enfant sur 7 en Russie .
L'énorme majorité des survivants conservaient sur le visage les cicatrices laissées par les pustules.
Autre complication possible : la cécité.
Au JM11• siècle, un tiers des cécités étaient dues à la variole , et 90% au Vietnam en 1898.
Au début des années 1950 , on
comptait encore SO m illions de cas chaque ann ée.
Les campagnes de vaccination lancées par l'OMS depuis 1967 ont permis d 'éradiquer cette maladie.
0RICINE ET SYMPTOMES La variole était causée par un virus .
Il existait deux formes principales de la maladie , mineure (taux de mortalité inférieur à l %) et majeure (30 %), avec une incubation de douze à quatorze jours.
Symptômes : fièvre, maux de tête, sensation de malaise , douleurs dans le dos et parfois dans le ventre, puis développement de pustules sur le visage, les bras , les mains , le tronc, à l'intérieur du nez et de la bouche .
Les pustules s 'ulcéraient rapidement avant de sécher et de se couvrir de croûtes.
La contamination se faisait par les voies aériennes .
PRÉVENTION ET TRAITEM ENT En 1798, le médecin anglais Edward Jenner (1749-1823) démontra que l'inoculation de la variole de la vache
protégeait contre la variole humaine.
Des vacc ins (du latin vacca , vache) ont alors pu être élaborés .
Jusque-là , seul
un traitement des symptômes , par applications d 'antiseptique sur les pustules par exemple , était possible.
H ISTOIRE Au xx< siècle, des pandémies de grippe se sont montrée s par trois lois parti culièrement meurtrières : en 1918 -1919 (la fameuse «grippe espagnole »
À ces occasions , on a obse rvé de graves complications chez de jeunes adultes en bonne santé.
Aujourd 'hui, les épidémies annuelles entraînent de 3 à 5 million s de cas graves dans le monde et de 250 000 à 500 000 décès .
Aux États -Unis , l'épidémie annuelle coûterait de 71 à 167 milliards de dollars au pays.
0RICINE ET SYM PTOMES La grippe est provoqu ée par des virus, classés en deux groupes (A et 8), qui s'attaquent principalement au nez, à la gorge, aux bronches , rarement aux poumons .
La contagion entre individus a lieu par voie aérienne .
Symptômes : fièvre forte et brutale , maux de tête, sensation de malaise , toux sèche , gorge irritée , rhinit e.
La plupart des sujets guérissent en une à deux semaines .
Les complications se rencontrent chez des individus fragi lisés : enfants , personnes âgées eVou déjà malades (pneumopathies , diabètes, cancer , cardiopathies , etc.).
Dans les pays développés , la plupart des décès surviennent chez les plus de soixante-cinq ans.
PRÉVE NTIO N ET TRAITEMENT Les antibiotiques n 'ayant aucune action sur les virus , il convient de prendre des antiviraux , dont les pouvoirs sont limités (amantadine et rimantadine ne combattent que les virus de classe A).
Les personnes fragiles ont intérêt à se faire vacciner : chez les personnes âgées, la vaccination diminue de 70 à 80 % la mortalité due à la grippe.
HISTOIRE Les premiers cas de sida (synd rome immunodéficitaire acquis) sont décrits en 1979 en Californie et à New York , chez de jeunes homosexuels de sexe masculin , puis chez des hétérosex uels toxicomanes , des hémophiles et des
polytransfusé s.
En Ha'ili et en Afrique équato ri al e, des cas sont également décrits.
La spécificité des catégories de malades va retarder la prise de conscience d'une grave épidémie .
Aujourd'hui, aucun pays n'est épargné .
Mais c'est en Afrique que l'épidémie a pris une allure de tragédie, en particulier auprès des jeunes adultes et des enfants.
Sur les 42 millions de personnes contaminées par le VIH dans le monde , près de 30 millions vivent en Afrique subsaharienne.
En 2002, le virus a contaminé environ 5 millions de personnes , surtout dans des pays à faibles revenus , et en a tué plus de 3 millions .
L'épidémie pourrait faire 16 millions de victimes d'ici 2020 .
L'équipe du Pr Luc Montagn ier, de l'Institut Pasteur (Paris), dentifie en 1983 l'agent responsable du sida, le VIH (virus de l'immunodéficience ._ __ ..._ _ _.humaine -en anglais HIV) .
Le VIH s 'attaque à certains globules blancs , les lymphocytes T 4 (aussi nommés CD4 ), éléments clés de notre système immunitaire .
Leur rôle est de repérer les intrus, puis d 'alerter les lymphocytes «tueurs » et les lymphocytes B producteurs d'anticorps.
Le corps devenant incapable de se défendre , il est la cible d'infections multiple s.
Le VIH se transmet par le sang (transfusion sanguine, transplantation d'organe , échange de seringues souillées chez les toxicomanes , accidents du travail dans certaines professions comme les infirmières , les dent istes, etc.) et les sécrétions sexuelles (sperme, sécrétions vaginales , sang menstruel ).
Il se transmet également par le lait maternel lors de l'allaitement.
En revanche, la contamination n'est pas possible par les aliments , la salive , l'urine et les selles .
Très fragile, le VIH ne se transmet pas non plus par l 'air.
Lors de la primo-infect ion (de vingt jours à trois mois après l'infection ), les
symptômes (fatigue, fièvre , maux de tête) passent souvent inaperçus .
Puis , pendant dix ou quinze ans, le VIH affaiblit le système immunitaire , mais sans symptômes apparents.
Enfin, le sida déclaré se manifeste par une atteinte des ganglions lymphatiques , le développement de maladies opportunistes (qui ne présentent pas de danger en temps normal : pneumocystose , toxoplasmose ...
), tumorales (sarcome de Kaposi) et infectieuses .
Ainsi, dans le monde, environ 11 % des décès de sida sont causés par la tuberculose .
Ce n'est pas le VIH qui tue directement mais les maladies qu'il rend possibles .
PRÉVENTION ET TRAITEM E N T Les méthodes de dépistage du VIH sont indirectes; elles visent à détecter la présence d'anticorps développés contre le virus, de un à trois mois après la contamination.
En cas de détection dans le sang.
le patient est dit séropositif.
Les traitements (AZT combiné en bi-ou trithérapie) visent principalement à faire baisser la charge virale et à retarder ou prévenir les complications de la maladie.
La mise au point d'un vaccin antisida est un grand espoir pour l'avenir .
Mais seule la prévention, particulièrement par l 'utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels, peut endiguer l'épidémie.
Or, d 'après l'OMS, plus de 50% des jeunes I't!! de quinze à vingt ;:::: quatre ans ,·i ISNOT ignorent les ,r moyens de se protéger; la moitié des nouvelles infections se font dans cette tranche d'âge.
De _ _.
_ __ nombreuses
associations militent pour recueillir des fonds afin de financer la recherche et développer la prévention .
L'ORIGINE DU SIDA
Le virus VIH dérive d'un autre virus , le VIS (virus d'immunodéficience simienne), qui attaque le système
immunitaire des singes sans le détruire .
D ' après des spécialistes américains, britanniques et français, au moins deux souches de VIS, présentes chez deux espèces de petits singes (singe hacheur et cercocèbe à collier blanc d'Afrique centrale), se sont recombinées chez des chimpanzés, lorsque ces derniers , eux-mêmes prédate urs de singes, ont été contaminés en chassant.
La souche du VIS du chimpanzé s'est à son tour transmise à l'homme lorsque ce dernier a consommé de la viande de chimpanzé .
Le transfert du chimpanzé à l'homme est probablement antérieur aux années 1930..
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