Les enjeux de la culture
Publié le 03/02/2019
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Jen-Luc Lagarce auteur et metteur en scène « Une société, une cité, une civilisation qui renonce à l’Art, qui s’en éloigne, au nom de la lâcheté, la fainéantise inavouée, le recul sur soi, qui s’endort sur elle-même, qui renonce au patrimoine en devenir pour se contenter, dans l’autosatisfaction béate, des valeurs qu’elle croit s’être forgées et dont elle se contenta d’hériter, cette société-là renonce au risque, elle oublie par avance de se construire un avenir, elle renonce à sa force, à sa parole, elle ne dit plus rien aux autres et à ellemême ». De manière générale la culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de génération en génération et conditionne en grande partie les comportements individuels. Quand on fait référence au bagage culturel d’un individu on s’intéresse en particulier à sa culture générale ainsi qu’à son approche à la culture notamment au travers d’aspects intellectuels et artistiques. Le domaine artistique se définit comme la manifestation physique, palpable, concrète de la culture. Selon l’article 1 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». En théorie cela implique que tout être humain à un droit d’accès à la culture égal à celui d’un autre. En réalité nous sommes en droit de nous demander si c’est vraiment le cas. Sommes-nous tous égaux face à la culture ? Pour certains, malgré la mise en place de politiques culturelles l’’égalité de tous face à la culture est loin d’être atteinte. C’est pourquoi dans un premier temps nous nous intéresserons aux procédures et institutions qui ont permis et permettent toujours à l’heure actuelle de démocratiser la culture. Puis, dans un second temps nous nous pencherons sur les causes qui font que les individus n’ont pas tous le même accès à la culture.

«
b) L’école, un tremplin culturel
L’école via l’instruction obligatoire apparaît comme un socle commun, une base culturelle commune
pour les enfants.
Avant l’instruction obligatoire ils étaient dépendant de leur parent culturellement
parlant, beaucoup avait un accès à la culture extrêmement faible voire inexistant.
Maintenant leur
approche à la culture est différente.
C’est à l’école qu’ils apprennent les fondamentaux en termes
d’intellect qui serviront de fondations à une curiosité culturelle.
Au collège, en plus des matières
communes, l’étude des arts plastiques, de la musique et de l’histoire des arts renforcent l’idée d’une
éducation artistique et culturelle.
Certaines écoles mettent un point d’honneur à ce que des élèves
participent à plusieurs sorties culturelles que ce soit une visite au musée ou une représentation
musicale.
Ces démarches associées au principe d’égalité des chances ont pour volonté de sensibiliser
les enfants en leur apportant non pas seulement un simple apport éducatif mais aussi les amener à
un éveil culturel égal et commun de manière progressive et continue
Malgré sa démocratisation, la culture demeure difficilement accessible en dehors des élites urbaines
et diplômées alors qu’elle constitue un marqueur fort d’inclusion dans la société.
II Un inégal accès à la culture
A
En théorie la constitution garantit au français l’accès à la culture, cependant tous les français ne
bénéficient pas de ce droit
La culture peut être la représentation visible d’exclusion ou de discrimination.
Certains lieux culturels
ne sont pas fréquentés par l’ensemble de la population mais plutôt par une minorité diplômée et
urbaine.
Seulement 3% de la population des musées est constituée d’ouvriers et 53% des Français
jugent les inégalités d'accès à la culture très ou assez fortes (source : ministère de la culture Olivier
Donnat et « inégalités culturelles qu’en pensent les français »).
De plus, tous les territoires ne
disposent pas de la même offre culturelle.
Les banlieues, les collectivités excentrées et les territoires
ruraux souffrent de difficultés d’accès à la culture.
Soit parce que l’accès à la culture n’est pas une
priorité soit tout simplement par manque de moyens.
L’accès à la culture varie selon l’origine
ethnique et l’âge.
D’un autre point de vue l’accès à la culture dépend directement du cadre familial :
La part des dépenses dédiés à la culture varie selon les ménages.
Pour des ménages aisés la culture
est une thématique essentielle et ont plus tendance à assister à des représentations culturelles.
Pour
des ménages avec peu de revenus la culture n’est pas une priorité et de ce fait n’assistent qu’a très
peu voire aucune représentation culturelle.
La précarité apparait comme un frein au développement
culturel.
B) une culture de substitution
De part leur incapacité à obtenir un accès aux lieux et aux représentations culturelles dites classiques
certains milieux se sont par défaut créé une propre culture.
A l’image par exemple, du rap
mouvement culturel et musical hip-hop, ayant émergé au début des années 1970 dans les ghettos.
»
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