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LES DEMOCRATIES EN CRISE

Publié le 30/06/2012

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Crise mondiale de la démocratie ... L'Europe se meurt ... L'Europe sans gouvernail ... Bourgeoisie, ton Europe fout le camp... Décomposition du pouvoir politique, panne générale des institutions représentatives... Watergate... Corruption ... Aucun gouvernement démocratique n'a plus l'autorité nécessaire pour gouverner, ni les moyens pour le faire, ni l'idée de ce qu'il devrait faire... Partout, les dirigeants élus, légitimes, sont paralysés par des pressions qui s'annulent entre elles ... Nous semblons être à la fm d'un systëme, les partisans de régimes autoritaires ou totalitaires gagnent du terrain, leur dossier paraît bon, et le chancelier Brandt n'hésite pas à confier à un ami que, d'ici à vingt ans, c'en sera fait, selon lui de la liberté en Europe...

« Qu'est-ce qui justifie ce pessimisme et qu'est-ce qui pourrait justifier l'optimisme ? Quel est le bilan de cette crise politique sur fond d'inflation et de pénurie en matières premières et en énergie? Les arguments qui étayent le pessimisme sont nombreux et évidents.

Nulle part les sociétés démocratiques ne parviennent désormais à confier durablement le pouvoir à une majorité nette pourvue d'une mission définie.

Elles sont dirigées - quand elles sont dirigées -par des gouvernements minori­ taires au Danemark, en Norvège, en Suède, au Canada ; par des gouvernements de coalition en Allemagne, en Italie, en Finlande, aux Pays-Bas, en Belgique, en Israël, en Irlande, en France.

L'exemple britannique n'est que le plus récent, mais aussi le plus frappant, des paradoxes de la coalition, puisque la Grande-Bretagne était, jusqu'aux dernières élections, la terre par excellence du bipartisme, permettant de concilier parlemen­ tarisme et stabilité.

Outre leur impuissance, les gouvernements de minoritaires ou de coalition ont J'inconvénient moral de contredire le principe même des régimes représentatifs, puisqu'ils dépendent des marginaux et des régionaux autonomistes.

Le non-inscrit devient roi.

Dans les pays où le chef de l'exécutif est élu au suffrage universel direct, il y a bien un acteur, mais pas d'action.

M.

Nixon est politiquement exténué par Watergate, car, dans le pouvoir personnalisé, le fonctionnement de J'institution est à la merci de la défaillance humaine, de l'accident individuel.

Après deux siècles de républiques, J'Occident se retrouve suspendu au nez de Cléopâtre.

M.

Pompidou, pour sa part, concilie stabilité et imperméabi­ lité.

Patron d'une coalition où son parti, l'U.D.R., représente à peine un peu plus du tiers du corps électoral, élu lui-même, en 1969, grâce à l'abstention des communistes.

et il ne l'oublie pas, il cherche surtout à masquer par les lenteurs de J'information contrôlée celles de sa propre faculté politique de décision.

comme d'ailleurs à masquer les échecs et les contradictions de son gouvernement.

Pour éviter une explosion d'indignation ou de fou rire à propos de Concorde, de la politique monétaire ou des économies sur l'énergie, il suffit d'obtenir qu'il se passe suffisamment de temps entre l'heure des glapissements triom­ phalistes et celle de la capitulation honteuse.

Ainsi, parlementaires ou présidentielles, les démocraties sont devenues abouliques.

Si l'on a un gouvernement reflétant toutes les tendances de la société, ou presque, comme en Italie, on aboutit à l'indécision.

Et si l'on a un gouvernement fort, de type. »

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