Les Causes des assassinats politiques
Publié le 16/03/2012
Extrait du document
L'assassinat de personnes en vue, pour des motifs politiques, religieux ou autres, est apparu très tôt au cours de l'histoire. Dans l'Athènes ancienne, le meurtre de tyrans était même honoré dans certains cas. En 514 avant J.-C., deux Athéniens, Harmodios et Aristogiton, dirigeaient un groupe de conspirateurs décidés à assassiner le tyran Hipparque et son frère Hippias. Hipparque fut tué, mais Hippias survécut tandis que les deux jeunes hommes et leurs complices furent exécutés. A partir de ce moment, Hippias régna par la terreur...
«
Alexandre mourut en 1503 de la malaria et César trouva
la mort sous
les murs de Pampelune, en aidant Jean
d'Albret dans sa lutte contre l'Espagne.
Peu après le trépas des Borgia, la Réforme procura' de
nouveaux motifs d'assassinats.
Des fanatiques religieux
assassinèrent en
1589 le roi de France Henri III et, en
1610, son successeur Henri IV.
Aux yeux de nombreux partisans de la Contre-réforme,
l'assassinat de princes protestants était un acte inspiré de
Dieu.
Ainsi,
le roi d'Espagne Philippe II fit assassiner, en
1584, Guillaume
le Taciturne, le stadhouder de Hollande
qui avait osé lui résister.
Philippe
Il, personnage d'une
froideur implacable, mêlait
le goût du faste à l'austérité
et
à une scrupuleuse religiosité.
Son but essentiel était
d'assurer
le triomphe du catholicisme et la richesse de son
royaume.
C'est sous son règne que s'ouvrit
le 'siècle
d'or'.
Guillaume le Taciturne fut donc la victime d'un despote.
Au XVIIe siècle,
les despotes deviendront eux-mêmes les
victimes des assassins.
Ces meurtres furent
le fait de su
bordonnés, qui voulaient une plus grande participation
dans la direction des affaires.
En 1649, les Anglais firent
exécuter, après un procès, leur roi Charles 1er,
à qui ils
reprochaient son absolutisme politique et religieux.
Le
siècle suivant, les
·Français décapitèrent leur roi Louis
XVI, déclaré 'coupable de conspiration contre la liberté
de la nation et d'attentats contre la sûreté générale de
l'État'.
Et, au XIXe siècle, les despotes qui étaient encore sur le
trône en Europe de l'est furent abattus par des assassins
politiques qui voulaient modifier l'ordre établi.
Un de ces
A gauche: Une illustration
d'un manuscrit persan nous
dépeint Hasan ibn
al-Sôbbah, le fondateur des 'mangeurs dé chanvre' .
Sa secte luttait con
tre les califes de Bagdad, qui
considéraient comme leur
droit de diriger
le monde islo mique.
Hasan s'empara d'une
série de points fortifiés en des
endroits inaccessibles dans les montagnes.
De là, il expédiait ses disciples pour tuer les hommes importants.
A droite:
Un des membres de la secte des 'mangeurs de
chanvre' assassine un haut
fonctionnaire.
Illustration
d'un manuscrit persan.
nihilistes jeta une bombe qui tua le tsar Alexandre Il.
Le
28 juin 1914, un jeune Serbe, qui agissait au nom des mi
norités serbes de son pays, assassina l'héritier de l'empe
reur d'Autriche-Hongrie.
Ce meurtre fut, par
le système
des alliances,
à l'origine de la Première Guerre mondiale.
Les premiers ministres et présidents élus démocratique
ment, qui prenaient petit à petit la place des dynasties hé
réditaires, n'étaient pas plus à l'abri des attaques.
En un
siècle, pas moins de quatre présidents des
Etats-Unis fu
rent victimes d'assassins.
En 1865, l'acteur américain
John Wilkes Booth assassina
le président Abraham Lin
coln par vengeance, parce que
les Sudistes avaient perdu
la guerre de Sécession.
En 1881, un fou, Charles J.
Guiteau, abattit un candidat
aux élections présidentielles, James Garfield,
'par amour
pour Dieu'.
En
1901, le président William Mac Kinley
tomba sous les balles du jeune anarchiste Léon Czolgosz.
En 1963, Lee Harvey Oswald, qui avait des sympathies
communistes, tira sur
le président John Fitzgerald Ken
nedy avec son fusil
à lunette.
Par manque de terme approprié, on devrait appeler la pé
riode de
1865 à 1914 'le temps des assassins'.
En dehors
de ceux que nous venons de nommer, une quantité de
rois, de reines, de présidents, de premiers ministres fu
rent assassinés.
La période qui suivit
1914 exigea égale
ment son tribut de chefs.
Les célébrités les plus diverses
furent
les victimes de meurtriers sans scrupules, du com
muniste russe exilé, Léon Trotski (1879-1940), au fragile
pacifiste hindou Mohandas Karamchand Gândhi
(1869-1948) surnommé 'Mahatma',
ce qui signifie: 'La
grande âme'.
·.
»
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