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Léovigied régna de 568 à 586 Roi wisigothique de l'Espagne.

Publié le 05/04/2015

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Léovigied régna de 568 à 586 Roi wisigothique de l'Espagne. Après la mort d'Atanagild (567), le duc de Narbonne, Liuva, fut élu roi, mais soit qu'il fût déjà malade, soit que son élection eût été purement locale, il associa au pouvoir son frère Léovigild, qui commandait à l'intérieur de la péninsule, vraisemblablement à Tolède. À la mort de Liuva, au printemps de 572, Léovigild resta seul roi. Il était un homme d'une grande intelligence et d'une volonté intrépide. Avec une décision qui devait soulever de nombreuses oppositions, il se proposa une double tâche : unifier et réorganiser le royaume. L'Espagne n'était pas alors unifiée. On y trouvait le royaume des Suèves au Nord-Ouest, à l'Est et au Sud, les régions occupées récemment par les Byzantins, au Nord, des peuples qui, comme les Cantabres et les Vascons, s'étaient déclarés indépendants après la chute de l'Empire. D'autres régions étaient faiblement assujetties. Le nouveau roi devait vaincre aussi la résistance de la noblesse et l'opposition de la hiérarchie catholique. Il commença par entreprendre une série de campagnes contre les ennemis de l'État wisigothique : en 570, expédition contre Malaga et la Bastetania, dominées par les Byzantins ; en 571, conquête de Medina Sidonia sur les Impériaux ; en 572, domination de Cordoue et de nombreuses villes, dont la juridiction s'étendait sur toute la partie occidentale de la Bétique. La même année, comme le roi des Suèves s'était hasardé à pénétrer jusqu'à la Ruconia, c'est-à-dire la région des Berones ou Rioja actuelle, il marcha contre lui et le battit. Nouvelle campagne l'année suivante pour soumettre les zones limitrophes des Suèves : la Sabaria, au Sud, région de Zamora et Léon, et les Sappes, à l'Est, près des Asturies. En 574, ce fut l'expédition à Cantabria, avec la conquête d'Amaya, une des villes les plus importantes, suivie de la soumission du pays. L'année suivante, il entre en Galice pour étouffer la rébellion de l'Hispano-Romain Aspidius dans les " montes Aregenses ", province d'Orense, pénétrant de là à l'intérieur du royaume des Suèves, dont le roi Miro fut contraint à demander la paix, qui lui fut accordée pour quelque temps. Ce fut le temps nécessaire pour marcher vers le Sud, écraser un soulèvement qui, appuyé p...
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« royauté d'attributs qui la différenciaient des nobles et des citoyens.

Il se présenta à son peuple, revêtu du manteau royal et assis sur son trône.

Une autre innovation qui déplut profondément à l'aristocratie fut de mettre à la tête d'importants territoires ses deux fils Hermenegild et Reccared.

Il ne s'agissait pas d'une division du pays, mais d'une association au pouvoir qui préparait la succession.

Cette initiative, prise en l'année 573, fut la cause de plusieurs soulèvements sévèrement réprimés.

À l'ordre politique administratif, appartient aussi la réforme du code d'Euric.

“ Pour ce qui se rattache à la législation, nous dit saint Isidore, il corrigea tout ce qui n'était pas bien établi par ses devanciers, ajoutant un grand nombre de lois nécessaires et éliminant les inutiles.

” On a appelé cette correction le Codex Revissas. Nous n'en avons conservé aucun manuscrit, mais plusieurs de ses lois figurent dans le Liber Judiciorum avec la note Antigua et quelques-unes nous ont été transmises par les manuscrits de la Vulgate. Il n'est pas encore un Code pour les Wisigoths et les Hispano-Romains, comme l'ont pensé quelques-uns, mais nous pouvons y déceler la tendance à effacer les différences entre nationalités.

La “ prisca d'Euric ”, qui interdisait le mariage entre Goths et Romains, était abrogée par l'Antiqua : Sollicita Cura .Suivant cette même tendance, Léovigild unifie la procédure judiciaire et romanise le droit des héritages. Une autre loi faisait disparaître la différence de juges et de juridictions entre les deux peuples qui, d'autre part, continuaient à avoir leur propre droit. L'idée de l'unité hantait le roi de Tolède.

C'est elle qui le poussa à réaliser l'unification de son royaume, même dans les pratiques religieuses.

Comme il était arien, ainsi que tout son peuple d'origine germanique, il décida d'imposer ses croyances sur les trois personnes de la Trinité à tous ses sujets, ce qui provoqua une opposition générale de la part des catholiques.

Le roi, alors, convoqua à Tolède un concile d'évêques catholiques et ariens dans lequel il fit approuver une formule conciliatrice mais au fond hétérodoxe sur la doctrine de la Trinité.

En même temps, pour donner des facilités à tous ceux qui voudraient passer du catholicisme à l'arianisme, on décida qu'il n'était pas nécessaire de renouveler le baptême.

Ce fut un échec complet.

Seul Vincent de Saragosse accepta l'accord conciliaire ; tous les autres affirmèrent vaillamment leur foi catholique, et les plus décidés furent envoyés en exil.

Parmi eux se trouvait l'évêque de Mérida, Massona, un noble wisigoth qui était entré dans l'Église catholique, vrai génie organisateur, fondateur d'églises, d'hôpitaux, d'ateliers, de caisses économico-sociales, et qui exerçait une véritable principauté dans son diocèse.

Léovigild eut un intérêt spécial à le gagner.

Trois fois, il lui envoya ses messagers.

Enfin, il le fit venir en sa présence et se vit obligé de l'enfermer dans un monastère. La contradiction éclata même dans la famille royale.

De son premier mariage avec une femme qui, selon quelques historiens, appartenait à la famille même de saint Léandre et saint Isidore, Léovigild avait eu deux fils, Hermenegild et Reccared, qui étaient déjà “ consortes regni ” ou “ duces ” de deux provinces importantes.

Il s'était marié ensuite avec Gosvinde, veuve de son prédécesseur Atanagild, qui était arienne fervente.

C'est elle qui maria Hermenegild, le premier des fils de son mari, avec Ingonde, fille du roi franc Sigebert et de Bruneguilde, fille de son côté d'Atanagild et de Gosvinde.

Comme on le voit, Ingonde était à la fois petite-fille et belle-fille de Gosvinde, deux raisons pour qu'elle abandonnât le catholicisme de sa maison d'origine pour embrasser la croyance de sa grand-mère et de sa belle-mère.

Mais Ingonde ne se laissa point convaincre, ce qui lui attira la rancune et les mauvais traitements de la reine.

Voyant se répéter l'histoire d'Amalaric et. »

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