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LE XXE SIÈCLE : À la recherche d'une civilisation nouvelle

Publié le 31/08/2014

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Humanisme, liberté et appel à la responsabilité

 

Cette prise de conscience de l'irrationnel ne signifie toutefois pas nécessairement abandon à l'absurde, mais construction libre de l'homme par lui-même : l'homme n'est d'abord rien, il bâtit libre‑

ment son destin et édifie ses valeurs au sein d'une totale responsabi­lité. La « nausée « initiale lui permet d'aller de l'avant et de se projeter vers l'avenir. Tel est bien le sens de l'existentialisme athée (Sartre, Beauvoir), cet humanisme qui place l'homme-roi au centre des cho­ses dans sa liberté, unique fondement de toute valeur et de tout sens. Non définissable, irréductible à toute catégorie, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait : il se fait être à partir du néant.

« INTRODUCTION Au xx:e siècle, le doute succède aux certitudes.

Progressivement, tout au long des décennies, s'opère une prise de conscience de la faillite des idéologies (marxisme dogmatique, etc.).

Dans un monde disloqué (par les guerres mondiales, les génocides, etc.), la philoso­ phie garde sa fonction critique et s'efforce de redonner un sens aux existences individuelles et collectives.

La Grande Guerre et la crise de la conscience occidentale Le xx:e siècle commence réellement après la Première Guerre mondiale, qui ébranle le vieux continent et contribue à accélérer les transformations économiques et historiques, mais aussi les manières de penser et d'exister.

L'Europe connaît de formidables bouleversements, dans les mœurs comme dans les idées, et devient de plus en plus incertaine de son destin.

La Grande Guerre conduit à déplacer le centre de l'économie vers les États-Unis: tout se passe comme si l'ère de la domination européenne était désormais appelée à se clore.

C'est dans cette Europe affaiblie que Husserl va faire entendre son message, pour sauver une Europe vouée à la crise du sens et en situation de détresse.

La crise du sujet: l'ère du soupçon Une crise de la subjectivité très profonde va marquer toute la sensibilité du xx:e siècle.

En particulier, Freud, après Nietzsche, ruine la conception classique du sujet.

Il forge l'image moderne de l'homme se trompant sur lui-même et en proie à des motivations inconscientes.

Alors que la tradition classique, fidèle à Descartes, définissait l'homme comme sujet pensant et transparent à lui­ même, Freud affirme que le sujet est autre chose que ce qu'il saisit de lui: les produits de la conscience claire ne sont, bien souvent, que des illusions.

Dès lors, l'homme n'est plus le détenteur d'un empire sur lui-même et la volonté perd son rôle d'arbitre capable de dominer l'affectivité et les désirs.

Une psychologie démasquante déplace le centre de recherche du cogito vers l'inconscient et le « refoulé ».

La crise de la raison et l'irrationnel La crise de la raison n'est pas moindre, et tout d'abord dans le champ scientifique, tant mathématique que physique: la raison mathématique se heurte à dés limitations et se révèle incapable de. »

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