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Le mode de vie des années 50

Publié le 10/04/2019

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une contre réaction chez les jeunes. En France, les intellectuels vêtus de noir se considèrent comme les descendants légitimes du philosophe existentialiste Jean-Paul Sartre. En Grande-Bretagne, les Edwardians - les blousons noirs - portent des cols en velours et adoptent une attitude relâchée. En Allemagne, une catégorie de jeunes choquent les citoyens bien rangés. La provocation s'exprime aussi bien par le bruit de leurs engins motorisés que par une sexualité débridée. Les années 50 sont fortement marquées par la répression de la sexualité ou de tout ce qui y a trait. En Allemagne de l'ouest, un programme de protection de la jeunesse est mis en place, la censure cinématographique veille à ce que rien de scabreux ne soit projeté sur les écrans, et en matière d'éducation, la sexualité est réprouvée.

 

À Chicago, Hugh Hefner fonde en 1953 la revue Playboy, et fait fureur en Europe avec ses spectacles Bunny, considérés aujourd'hui comme irrespectueux envers les femmes. Ce n'est que vers la fin des années 50 que la nouvelle génération de jeunes allemands trouve son mode d'expression avec la revue Twen dont la maquette est réalisée par Willy Fleckhaus. Les tabous sont rompus, un nouveau mode de vie peut se développer. La jeunesse européenne se rallie aux rythmes du rock'n'roll venu d'outre-atlantique. Suscitant dans les années 50 la frayeur de la bourgeoisie, il fait l'objet d'un véritable culte auprès des jeunes. Bill Haley et son Rock around the clock, qui fait beaucoup de bruit, est le précurseur de cette vague. Le rock'n'roll atteint un paroxysme avec Elvis Presley, sa guitare et son fameux déhanché. Ses admirateurs se font coiffer comme lui: sa fameuse «banane» devient à la mode.

 

Les magasins de vêtements pour hommes proposent des chaussures à hauts talons et des pulls aux épaules rembourrées, qui vont bientôt être chassés par les vestons anglais et les pantalons étroits. À l'Ouest, on commence à se moquer des pantalons larges des hommes politiques soviétiques.

 

La mode féminine resplendit après les années de guerre. Les jeunes femmes portent des jupons légers sur de longues jupes; les corsages soulignent la silhouette. Le nylon et le perlon marquent l'univers de la mode, même lorsque les couturiers parisiens empruntent d'autres directions. Christian Dior connaît une ascension en flèche; après avoir fermé pendant la guerre, Coco Chanel revient en force en 1954, avec ses tailleurs très pratiques qui restent encore populaires aujourd'hui. Les années 50 sont la dernière décennie au cours de laquelle la mode féminine subit le diktat des grandes maisons de couture parisiennes.

 

Un curieux cerceau en provenance des États-Unis inonde la planète vers la fin des années 50: les gens franchissent le cap des années 60 avec des millions de hula-hoops autour de la taille!

« électroménagers comme ceux de la société Braun. Pourtant, le sentiment de sécurité que procure la réussite personnelle ne parvient pas à s'établir.

La guerre fait rage en Corée, les puissances atomiques sont plus nombreuses.

Un conflit militaire, même s'il est éloigné, peut devenir dramatique à n'importe quel moment.

Aux États-Unis, les gens trop prévoyants commencent à construire des abris anti- atomiques.

La course à l'armement donne un vague espoir d'une possible paix. Le boom économique de la IVe république. Le plan Marshall, coordonné aux États-Unis par l'Economic Cooperation Administration (ECA) et en Europe par l'Organisation européenne de coopération économique est à l'origine de la spectaculaire reprise des affaires en Europe. Ainsi, l'économie française voit son PNB atteindre des taux de croissance annuelle de 6% et plus, jusqu'en 1973.

Cette grande période de l'économie nationale permet non seulement de reconstruire les infrastructures détruites par la guerre, mais aussi de moderniser et de développer l'appareil de production. Ainsi, nombre de lignes de chemin de fer sont électrifiées et le pays entre peu à peu dans l'ère de la société de consommation.

Réfrigérateur, télévision, automobile se généralisent dans les foyers français, dans un contexte de plein emploi qui voit le développement de grandes chaînes de distribution (Leclerc, Carrefour), et l'extension du crédit bancaire. En France, si le design est encore loin de s'affirmer dans le domaine de l'ameublement, il se développe dans celui des transports.

Ainsi, la locomotive «715» qui roule à 331km/h, la Caravelle, la DS 19 créée par Citroën, les avions de chasse de Marcel Dassault sont caractéristiques des innovations technologiques de cette époque.

La 4 CV Renault, conçue secrètement pendant l'occupation, est le symbole de la modernité.

En Allemagne, la Coccinelle de Volkswagen, conçue dès les années 30 par Ferdinand Porsche, sort des usines de montage par millions et est même exportée vers les États-Unis. De nouvelles formes architecturales, souvent empruntées aux années 40, peuvent désormais être réalisées et développées.

Le béton précontraint qui semble défier la pesanteur tout en étant léger, inspire l'imagination des architectes.

On s'aperçoit à peine vingt-cinq ans plus tard que le béton précontraint est en fait très fragile.

Les travaux de Frank Lloyd Wright (spirale du musée Guggenheim à New York) et du Français Le Corbusier (chapelle de Ronchamp) définissent bien les nouvelles orientations architecturales.

L'exposition internationale de Berlin en 1957 présente des oeuvres des architectes les plus éminents: Alvar Aalto (Finlande), Luciano Baldessari (Italie), Walter Gropius (Allemagne) et Oscar Soares Niemeyer (Brésil).

Ce dernier conçoit à la fin des années 50 certains bâtiments de la nouvelle capitale Brasilia (Mémorial, Cathédrale, Congrès national).

Son architecture devient l'expression exubérante d'un Brésil en pleine expansion. Blousons noirs, Playboy et Twen. Le mode de vie des adultes dominé par la consommation provoque 2. »

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