Le « miracle grec »

« un Hésiode, un Sophocle phéniciens? De même les bases de la statuaire leur ont peut-être été transmises par les Égyptiens mais ce sont eux qui les ontportées jusqu'aux grandes réussites de l'Art classique (Phidias). • Tout un processus sépare ces balbutiements des chefs-d'œuvre et ce sont alors les Grecs qui « inventent » l'Art.

• « Regardez bien une sculpture de cette grande époque (siècle de Périclès), écrit Nikos Kazantzakis.

Elle n'est pasimmobile.

Un invisible frisson de vie la parcourt »... • Cette sculpture « parachève un mouvement tout en le reprenant d'oeuvres précédentes et en ébauchant la formede statues futures ». • Art qui n'est pas une brusque évolution, mais qui s'appuie pieusement sur la tradition.

« S'il la dépasse, c'est en s'yconformant ». • Puis les Grecs transmirent par l'intermédiaire de Rome dès leçons éternelles, un « Ktéma es aeï » une « acquisitionpour toujours » (Thucydide). • La géographie n'explique donc pas tout. • Dans un même pays, des peuples différents peuvent manifester des qualités diverses. • Aujourd'hui malgré son marbre - comme dans l'Antiquité -l'art grec n'est plus bien original. • Alors comment ce pays antique a-t-il pu voir naître de libres villes, où des conceptions religieuses et uneorganisation politique « ont déterminé, dans des fêtes en plein air, la plus merveilleuse floraison artistique etlittéraire connue »? • Même si l'on tient compte de l'enthousiasme de la Renaissance présentant une Grèce idéalisée où se déployait « lasérénité rythmique d'un beau drame de Sophocle», et faire preuve d'esprit critique face à de telles affirmations plusrêvées que réelles, il est certain cependant que le « miracle grec » est aussi d'avoir offert à des siècles degénérations futures un modèle reconnu dans bien des domaines, particulièrement en morale, libéralisme, équilibre,sagesse. • Préciser d'ailleurs que si les Athéniens ont fait périr Socrate injustement, Socrate lui-même était Athénien. • « Quel homme, simplement homme, fut jamais plus grand que Socrate? » • Le souffle, l'élan indispensables, la soif de connaissance ont projeté la Grèce antique en avant. • La civilisation est une synthèse, avec adoption du meilleur, rejet du médiocre, si grande, qu'elle éclaira mêmeaprès sa chute : « La Grèce vaincue vainquit son cruel vainqueur ».. »