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Le cirque (dossier)

Publié le 22/12/2011

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Les trois grandes spécialités des « tapis « sont actuellement les jeux icariens, les sauts à la bascule, les sauts à terre ou en colonne sans intervention d'éléments mécaniques. Dans les jeux icariens, le voltigeur est supporté et lancé par les pieds du porteur qui est lui-même allongé sur le dos dans une « trinka «, sorte de petit canapé rembourré dans lequel on touche le sol avec la nuque et les épaules tandis que les reins sont exhaussés. Les antipodistes, qui sont rarement des adultes, rencontrent toujours un grand succès, car, selon Strehly, il n'est pas d'exercice qui demande « une plus longue préparation... une coordination plus parfaite des moindres mouvements«. Les sauteurs à la bascule, généralement d'origine hongroise, sont aujourd'hui présents dans presque tous les programmes. Parmi les exercices les plus audacieux des meilleures troupes actuelles, comme les Hortobagys et les Urban, on peut voir notamment le saut périlleux rattrapé en quatrième hauteur. Le tremplin élastique ou «plancher américain « permet d'obtenir des effets très spectaculaires sans véritable danger. Les exercices d'acrobatie pure, sans intervention d'éléments mécaniques, subsistent surtout dans les exhibitions de sauteurs arabes, comme les Hassani. Roues, soleils, pyramides, flip-flap, colonnes et sauts périlleux se succèdent à un rythme accéléré.

« L es divers éléments du spectacle que nous connaissons aujour­ d'hui existaient déjà dans la haute Antiquité, mais la nais­ sance du cirque moderne remonte à la seconde moitié du XVIII" siècle.

L'Anglais Philip Astley, officier de cavalerie retiré tôt du service en 1766, a le premier l'idée d'allier à l'attrait des jeux forains les prestiges de l'art équestre.

En 1770, il fonde dans le quartier de Lambeth, à Londres, la première compagnie d'artistes de cirque, com­ prenant des cavaliers voltigeurs, des danseurs et sauteurs de corde.

Astley perçoit très tôt la nécessité de compléter son spectacle par un élément comique.

Il adjoint à sa troupe Saunders et Fortinelli, deux bouffons célèbres.

Fidèle à sa formation militaire, il leur confiera, dans les intermèdes comiques, le rôle du « tailleur », auxiliaire traditionnel des régiments de cavalerie qui, par son inaptitude congénitale à monter à cheval, était devenu l'un des sujets favoris des plaisanteries populaires.

Ces « grotesques à cheval » peuvent être considérés comme les ancêtres directs de nos clowns.

Le premier cirque était né.

L'originalité de cette nouvelle formule explique tout à la fois la rapidité et l'étendue de son succès.

Devenu dès 1779 un établissement fixe et permanent, l'« Astley's Royal Amphitheater of Arts» devait exer·· cer sur les spectacles forains traditionnels une concurrence très vive et susciter en Angleterre comme à l'étranger de nombreux imitateurs.

Installé à proximité, le Cirque Royal de Huguhes lui disputera la faveur du public.

Mais, surtout, son exemple sera repris et suivi avec éclat en France par Antoine Franconi, fondateur de l'une des plus célèbres dynasties «banquistes» du XIXe siècle.

Né en 1738 à Venise, Antoine Franconi avait dû quitter sa ville natale à l'issue d'un duel malheureux.

Après un demi-siècle d'une vie aventureuse au cours de laquelle il est successivement belluaire, écuyer et même organisateur de spectacles tauromachiques, il rouvre en 1793 le cirque qu'Astley avait fondé faubourg du Temple, à Paris.

Présentant 1. »

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