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Le camping

Publié le 05/11/2011

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Il y a quatre mille siècles, des inconnus venaient, chaque année, à la saison de la chasse, planter leur tente de cuir dans une grotte située audessus de Nice, dans le quartier de Terra-amata, où elle a été retrouvée en même temps que les restes des bêtes dont ils se nourrissaient et le foyer sur lequel ils les faisaient griller. Le camping a ses lettres de noblesse. Mais ce qui est devenu une forme de loisir est resté longtemps une nécessité. Les armées campaient, celles de César comme celles de Napoléon III. Après les deux dernières guerres mondiales, les Américains ont vendu des centaines de milliers de tentes qui avaient été fabriquées pour leurs troupes.

« Afrique ou dans les Indes, emportaient avec eux leur confort, c'est-à-dire un toit, un lit et un réchaud pour le thé.· Il y avait aussi un boy pour monter la tente, installer le lit et préparer le thé.

La Grande Guerre vulgarisa le camping.

Les person­ n~ges des Neiges du Kilimandjaro, d'Hemingway, v1vent dans un camp, en pleine savane ; il arrive qu'une hyène s'introduise dans l'une des tentes.

Le camping est en effet une rencontre avec la nature, avec une vie que les villes ne peuvent pas connaître, et, à cet égard, il constitue une expérience enrichis­ sante.

La tente ajoute à une certaine protection le plaisir de vivre dehors.

Les bruits de la nuit, ses senteurs, tout vous appartient.

Il faut croire qu'il y a chez la race humaine un lointain atavisme qui fait désirer s'enfouir ainsi dans un milieu dont on a complètement perdu l'habitude.

Il est facile de par­ ler de retour aux sources ; il est plus difficile d'ex­ pliqu~r le sentiment de plénitude qu'on éprouve à dorm1r sous une tente, en plein air, au bord de hi mer, au fond d'une forêt, dans un champ.

Il s'agit Le feu couvre Sodome , Loth et sa famille trouve refuge sous une tente qui les met à l'abri de la colère de Dieu et des éléments déchainés.

Lucas de Leyde du camping qu'on appelle sauvage.

Il exige un camping organisé, qui rassemble des centaines ou des milliers de personnes (et qui critiquerait sa nécessité ?) mais dont l'inconvénient est la promis­ cuité.

Ces villages de tentes sont comme de grands ensembles où, le voulant ou non, on partage la vie la plus intime des voisins, il faut accepter, même si on ne le souhaite pas, une « animation » bruyante où s'impose, pour chacun, une vie de société dont on n'apprécie pas forcément les charmes.

Camper était, jusque vers les années cinquante, un loisir réservé aux jeunes.

Il fallait, pensait-on, accepter de coucher dans un sac, « à la dure », de ne se laver qu'à l'occasion et de ne ·pas être trop exigeant quant à l'hygiène.

Le citadin ne se sentait guère le tempérament d'un trappeur.

Il a changé d'avis quand on lui a proposé ses campings instal­ lés, avec tout le confort, des lits, des tables, des douches et des toilettes et surtout quand ces instal­ lations ont eu droit, comme les hôtels ou les restau­ rants, · à des notes qui permettent de savoir ce qui sera offert au client.

De nombreux camps ont aujourd'hui, dans le monde entier, leur restaurant et leur cinéma.

Certains ont une chapelle.

Beau­ coup offrent à côté de la tente, un bungalow sem­ blable à un studio.

Mais est-ce encore du cam­ ping? · Aujourd'hui, plus de la moitié des campeurs ont plus de trente ans et au moins deux enfants.

Plus d'un million et demi de Français campent ou dispo­ sent du matériel nécessaire pour camper.

Il y aurait actuellement en France quelque cinq millions de campeurs chaque année, sans tenir compte de ceux qui .

viennen.t ~e l'étranger.

Cela représente un peu moms du d1X1eme de la population, ce qui est tout de même considérable .

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Le camping est un moyen économique de se deplacer.

Emporter sa tente avec soi, quand on pra­ tique !e.

camping .sauvag~, la louer dans les camps organ1ses, c est econom1ser de l'argent.

Tout le monde ne dispose pas d'une maison à la campagne ou.d:un~ f~~1lle chez laquelle se faire héberger; les nuitees a 1 hotel, surtout quand la famille est assez nombreuse, coûtent de plus en plus cher.

Les vacances sous la tente deviennent ainsi une solu­ tion pour de nombreux vacanciers.

Le campeur se loge lui-même, se nourrit lui-même et n'a besoin pour vivre, que d'un petit nombre de services : u~ e~placement suffisant pour sa tente, de l'eau et des toilettes.

Le temps n'est plus où camper revenait à subir l'inconfort des tentes et de la vie en plein air.

Les tentes sont devenues confortables et on peut y vivre s~s être cons.tamment plié en deux ; on peut y dor­ mtr sur des hts ou au moins sur des matelas qui vous mettent à l'abri de l'humidité du sol.

Le maté­ riel de camping permet actuellement de disposer d'un confort complet.. »

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