L'Antarctique par Jules Rouch Capitaine de vaisseau, directeur du Musée océanographique de Monaco L'idée d'un vaste continent austral paraît avoir hanté de tout temps les géographes.
Publié le 05/04/2015
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L'Antarctique par Jules Rouch Capitaine de vaisseau, directeur du Musée océanographique de Monaco L'idée d'un vaste continent austral paraît avoir hanté de tout temps les géographes. De 1778 à 1775, au cours de son deuxième voyage autour du monde, le célèbre navigateur anglais Cook piqua à plusieurs reprises résolument vers le sud pour résoudre ce problème. En 1773, il franchit une première fois le cercle antarctique par 39° E. et fut arrêté parles glaces à 67° 10' S. En 1774, par 110° W., il parvint jusqu'à la latitude de 71° 15', devant " une immense plaine de glaces flottantes empilées et serrées les unes contre les autres de manière qu'aucun corps ne pouvait y pénétrer ". L'année suivante, Cook découvrit la Géorgie du Sud et la terre Sandwich, et démontra qu'il fallait partout reculer au moins au sud du 60° degré les limites du continent antarctique hypothétique. De 1819 à 1821, le navigateur russe Bellingshausen (1778-1852) fit aussi le tour du continent antarctique en se maintenant à une latitude assez haute. Il découvrit l'île Pierre Ier par 69° S. et 91° W., et la terre Alexandre Ier par 69° 30' S. et 72° W. Sous le méridien de Greenwich, Bellingshausen réussit à atteindre 69° 51'; par 15° E., il fit une nouvelle pointe jusqu'à 68° 30'. La multitude d'oiseaux qui entourait ses navires lui fit penser que la terre n'était pas loin, mais il ne la vit pas. Des navigateurs poussés par la tempête au sud du cap Horn avaient eu la vision fugitive de quelques terres situées vers le 63° degré, mais ce ne fut qu'en 1819 que l'Anglais William Smith reconnut les îles Shetland du Sud, d'une façon assez précise pour les reporter sur les cartes ; elles étaient habitées par une telle quantité de phoques qu'en 1821 et en 1822, on en tua trois cent vingt mille. Au sud des Shetland, en 1820, l'Américain Palmer découvrit une suite de hautes montagnes " encore plus couvertes de glace et de neige que celles des Shetland ", et qui étaient la pointe avancée de la terre que la plupart des géographes appelèrent dans la suite terre de Graham. En 1823, un phoquier anglais, Weddell, à bord d'un brick de cent soixante tonnes, pénétra par 35° W. jusqu'à 74° 15' S., sans être gêné par les glaces. Il avait ainsi découvert dans le continent antarctique la vaste échancrure qui est appelée mer de Weddell. Ni le Français Dumont d'Urville en 1838, ni l'Américain Wilkes en 1839, ni l'Anglais Ross en 1842 ne parvinrent à atteindre une latitude aussi élevée, et Weddell conserva dans ce secteur le record jusqu'au début du XXe siècle. Quelques pré...
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