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L'Amérique du Sud par Georges Le Gentil Professeur à la Faculté des lettres de Paris Les relations entre le France et le Brésil remontent aux premiers temps de la découverte.

Publié le 05/04/2015

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L'Amérique du Sud par Georges Le Gentil Professeur à la Faculté des lettres de Paris Les relations entre le France et le Brésil remontent aux premiers temps de la découverte. Il s'est même trouvé, au XVIIe et au XVIIIe siècles, des auteurs pour affirmer que les Normands avaient précédé les Portugais, non seulement sur la côte d'Afrique, où ils auraient fondé le Petit-Dieppe, mais en Amérique. On ne croit plus depuis longtemps au voyage de Jean Cousin qui, d'après le témoignage suspect de Desmarquetz, aurait atteint l'embouchure de l'Amazone en 1488. Rien n'empêche pourtant de supposer qu'il y eut quelques Français parmi les précurseurs de Cabral. Dans la Relation authentique du Voyage du capitaine de Gonneville ès nouvelles terres des Indes, qui raconte la croisière du navire l'Espoir de Honfleur (1503-1505), il est fait allusion aux Dieppois et aux Malouins qui fréquentent les côtes du Brésil " depuis aucunes années en ça ". Toujours est-il que, chez nous, le Brésil était à la mode. On le voit par la fête célébrée à Rouen en 1550, ou des Topinambous, renforcés par une troupe de marins déguisés en Indiens, simulent un combat contre les Tabajares. On nous signale, en 1554 à Troyes, en 1565 à Bordeaux, la présence d'Américains dans un cortège. Ils inspirent les sculpteurs de l'église Saint-Jacques de Dieppe et de l'hôtel de la rue Malpalu à Rouen. C'est précisément l'époque où la colonisation française, repoussée de Pernambouc par la réaction des Portugais, descend vers le sud et cherche à s'implanter dans les parages du Cabo Frio. On se rappelle que Villegagnon s'établit dans la baie de Guanabara, sur l'emplacement de Rio de Janeiro, en 1555, et que nous en serons chassés en 1567. Il avait envoyé en reconnaissance Nicolas Barré, dont nous connaissons le voyage en 1550 par une carte de Le Testu et par la relation manuscrite du cordelier Thevet, qui devait prendre part, comme chapelain, à la seconde expédition. L'ouvrage qu'il publia en 1558, sous le titre prometteur de Singularitez de la France Antarctique, eut une immense répercussion et lui attira les éloges de plus d'un poète de la Pléiade, à commencer par Ronsard. On lui a cependant fait une réputation de menteur que son livre est loin de mériter. On lui doit un aperçu de la faune et de la flore. Enfin, il est le premier à nous renseigner sur le cannibalisme rituel et le mythe du héros civilisateur. Son témoignage n'est pas infirmé par celui de son rival et contradicteur, le protestant Jean de Léry. On reconn...
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