L'ALLERGIE AU TRAVAIL : MYTHE OU REALITE
Publié le 30/06/2012
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Faisant en 1969 pour le Conseil de l'Europe à Strasbourg la synthèse de l'ensemble des études consacrées à la jeunesse depuis dix ans en Europe, le Professeur Stalpers écrivait déjà : « Beaucoup de jeunes commencent à ne plus considérer le travail comme une occupation capable d'absorber toute l'attention et toute la personne. L'activité professionnelle n'est plus l'unique souci et l'unique centre d'intérêt, elle n'est plus que l'un dés nombreux aspects de la vie. «

«
désintérêt naturel et le découragement entretenu par trop
d'échecs.
Qui peut dire si certaines réticences spontanées à
l'égard du travail vont s'effacer sous la pression des exigences
économiques
ou si, au contraire, la vanité de plus en plus
évidente de beaucoup de tentatives d'insertion ne va pas en
augmenter
le nombre? A peine peut-on déjà remarquer que
beaucoup des jeunes chômeurs,
qualifiés ou non, semblent
surtout voir dans leur situation une difficulté matérielle, et se
différencient de leurs ainés en n'y voyant presque jamais une
dévalorisation
de leur personne ou la ruine de leurs ambitions
premières.
Leurs motivations paraissent souvent aussi paùvres que
celles des jeunes clients
des bureaux de main-d'œuvre qui,
depuis déjà longtemps, s'inscrivaient à la fin de leur scolarité
obligatoire, sans bien savoir ce qu'ils voulaient faire, incapables
qu'ils étaient
dans leur majorité d'élaborer un véritable choix,
pouvant être considéré comme
le reflet d'une réflexion
personnelle.
Alors que les initiatives adultes s'essayaient depuis longtemps
à élargir l'information de tous les futurs travailleurs pour
faciliter leur orientation
à partir d'une meilleure connaissance
de leurs aptitudes et de leurs ambitions, les enquêtes montraient
en effet que de
1960 à 1970 le nombre de ces jeunes
demandeurs incapables de motivations professionnelles vérita
blement élaborées ne cessait de s'élever, en même temps
qu'augmentaient chez eux les diverses manifestations de
désintérêt
à l'égard de n'importe quel travail.
La pauvreté des
carrières proposées à ce véritable réservoir d'O.S.
et de
manœuvres aurait pu expliquer cette indifférence si, au même
moment, apprentis.
lycéens et étudiants n'avaient témoigné
d'une semblable évolution.
50 % des élèves interrogés à l'entrée
des C.E.T .
étaient incapables de justifier leur orientation.
et
leurs camarades du secondaire et du supérieur révélaient
souvent en ce domaine des ignorances
ou des insouciances qui
ne pouvaient s'expliquer que par un même état d'esprit.
Il est vrai aussi qu'hier comme aujourd'hui 70 % des jeunes
adultes de
23 ans n'exerçaient pas dans l'industrie et le
commerce le métier qu'ils avaient appris et qu'il serait donc
difficile de leur faire grief d'une indifférence qui n'était et n'est
encore peut-être qu'économie de rêve et prudent refus
d'investissements trop dangeureux .
Aux jeunes inscrits
à l'A.N.P.E .• il est souvent proposé une
formation complémentaire .
Presque tous l'acceptent, même si
elle est trés étrangère à leur scolar~té.
à leur expérience ou.
»
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