« La transparence dans le sociétés contemporaines » de Jannik Jürgens
Publié le 14/03/2012
Extrait du document
Quand Mikhaïl Gorbatchev décidait de réformer le système soviétique, il présentait deux idées importantes pour changer le régime. La Perestroïka et la Glasnost. La première idée est traduit par reconstruction et comportait les réformes sociales et économiques, la deuxième idée signifie transparence et avait comme objectif la liberté d'expression et la publication d'informations pour tous les citoyens. La transparence, c'est-à-dire « la parfaite accessibilité de l'information dans les domaines qui regardent l'opinion public « (Larousse), est une condition indispensable pour un régime démocratique car elle rend visible le processus de décision et elle sert à une meilleure acceptation du régime démocratique de la part des citoyens. La transparence est une exigence majeure des citoyens envers les responsables politiques et les acteurs économiques.
Le cas de l'ex-URSS relève un véritable défi autour de la transparence. Gorbatchev utilisait son concept de Glasnost pour accompagner la reconstruction sociale et économique et notamment pour faire pression sur les conservateurs au sein du parti communiste qui étaient contre ses reformes. Evidemment, la transparence peut être instrumentalisé comme prétexte pour parvenir à ses propres objectives.
«
philosophe Gilles Deleuze appel ce phénomène « la société de contrôle ».
Les abus qui peuvent
résulter de cette manie d’observation sont nombreux.
Quelle est donc aujourd'hui l'utilisation du concept de la transparence? Est-ce qu'elle sert
aux citoyens en observant et en contrôlant les projets des responsables politiques et économique?
Est-ce qu'une transparence des décisions politiques existe? Ou est-ce qu'elle est toute au contraire
utilisée comme diktat de la transparence de la part des responsables politiques et économiques pour
contrôler et manipuler les citoyens?
A) Le concept de la transparence comme condition indispensable pour la
démocratie
1. La transparence idéale dans la pensée politique
Le penseur politique qui s'oppose complètement à l'exigence de la transparence est Nicolo
Machiavel.
Machiavel prône une « conséquentialisme ultime ».
Le pouvoir est légitime par rapport
aux résultats pour la population.
Ce résultat est mesuré en termes de stabilité, en termes de sécurité
et en termes de l'ordre.
Machiavel n'exige aucune légitimation morale du pouvoir.
Pour lui, les fins
justifient les moyens et la politique et séparée de la morale.
Cette pensée mène nécessairement à la
négation de la transparence.
La politique est l'enjeu de ne dire ce qu'il faut, de laisser au sombre les
réalités qui ne plaisent pas pour obtenir les résultats souhaitées.
« Gouverner, c'est dissimuler »,
disait Machiavel et prônait le secret.
Emmanuel Kant s'oppose radicalement à Machiavel.
Il est obsédé de percer les secrets et de
plaider pour la vérité.
Dans son Projet « Pour une Paix perpétuelle », Kant analyse les maximes du
machiavélisme en politique.
Il montre que si les peuples veulent parvenir à l’établissement d’une
paix durable, la première condition, c’est de refuser la politique du secret.
Kant appelle « principe
de publicité » ce que nous appelons aujourd'hui principe de transparence et principe de visibilité.
Pour Kant la « res publica », la chose publique, a deux significations.
Dans le sens originel ce
concept réfère à une politique d'un tel état en fonction du bien du peuple.
Dans le sens kantien, on
pourrait traduire res publica avec rendre publique, donc l'acte d'établir la transparence.
La
transparence diminue les cas d'abus du pouvoir car les politiciens doivent justifier ses actes et ils
doivent rendre publiques ses vraies motivations.
Un autre effet est une moindre risque de séduire le
peuple pour faire la guerre.
Car les démocraties ne cachent rien, ils ne manipulent pas leurs peuples
et ne mènent pas de guerre contre eux-mêmes.
Pour Kant la politique étrangère n'est pas une
politique de secret.
Aujourd'hui, le secret dans la politique étrangère est accepté.
Quand les Etats-.
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