La monoparentalité et précarité en Europe : cas de la Suède et de l’Espagne

« Les origines de la politique familiale suédoise remontent aux années 1930, période riche en débats politiques sur le thème de la population et de la protection sociale.

Ces politiques sontmisent en œuvre en particulier pour remédier à la faible natalité.

A cette époque un principes ainspiré les politiques familiales : la politique de maternité.

C'est un ensemble de dispositifsvisant essentiellement à protéger la femme enceinte, la mère célibataire et ses enfants.

Lesmesures adoptées viennent surtout des militantes féministes appartenant soit aux partispolitiques établis soit à des mouvements indépendants, plutôt que des mesures légales.

Leurrevendication principale concerne l'éducation sexuelle à l'école et l'abolition d'une loi, votéeen 1910 sous un gouvernement conservateur, interdisant l'information et la vente des moyenscontraceptifs. La mise en place des politiques familiales en suède est très liée au parti social-démocrate maintenu au pouvoir pendant plus de quarante ans. Les changements socio-démographiques tels que le développement de la cohabitation hors mariage,l'essor des naissances hors mariage, l'augmentation des divorces et la modification du cyclefamilial font de la Suède un pays précurseur en matières de transformations sociales.

Le butrecherché est de favoriser l'égalité sociale c'est à dire l'égalité des chances pour tout lesenfants et l'égalité entre les sexes.

Ceci caractérise l'action de l'État providence qui reposesur le plein-emploi et sur la participation de tous les citoyens au marché du travail.

Cette politique familiale suédoise suscite l'intérêt de beaucoup de monde car elle a suencourager l'activité professionnelle des femmes (taux d'activité féminine élevé), et une priseen compte politique de l'intérêt de l'enfant avec un investissement parentale considérable.

Eneffet, il y a une prise en charge complète de l'éducation de l'enfant pendant au moins lapremière année.

Pour cela il existe deux dispositifs : l'assurance parentales et des congésparentales de 16 mois depuis janvier 2002.

Il peut être pris jusqu'au huitième anniversaire del'enfant, la dispense de travail pouvant être totale ou à temps partiel.

Dans les faits, 84 % desjours disponibles sont pris avant le deuxième anniversaire de l'enfant.

Ce congé parental estdonc la mesure de la politique familiale qui contribue le plus à un partage égalitaire des tâchesdomestiques et éducatives entre les deux parents, mais aussi celle qui encourage le plusl'activité professionnelle des femmes et qui offre le plus de possibilités aux parents d'organiser comme ils le souhaitent la vie quotidienne avec des enfants en bas âge.

La durée dece congé, le niveau de compensation salariale perçue et les multiples choix quant à l'utilisationpratique font du système suédois un dispositif unique au monde. B) La prise en charge de la monoparentalité On a vu que dès le début du XX e siècle, la situation de la mère seule et ses enfants faisait l'objet de certaines mesures de protection, intégrée dans la politique de maternité.

Lenombre de familles monoparentales a considérablement augmenté depuis cette époque, conséquence àla fois de l'augmentation du nombre de divorces et des naissances hors mariage Ces familles occupent toujours une place à part dans la politique familiale et sociale, etcertaines mesures politiques leur sont destinées exclusivement. Il en va ainsi avec l'avance sur la pension alimentaire qui existe depuis 1917.

Son principe est simple : le parent qui élève seul son enfant, a droit à une pension alimentaire dela part du parent non gardien.

La pension est attribuée à tous les enfants de moins de 18 ans, ouqui sont encore scolarisés (école primaire ou secondaire).

Pour éviter les retards et lesnégligences de paiement, l'État attribue le montant dû au parent gardien, qu'il réclame ensuiteau parent non gardien.

Le montant de la pension peut varier, mais il n'est jamais inférieur à. »