La mixité est-elle facteur de lien social ?
Publié le 05/07/2012
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D’une part la mixité semble être un acquis social banalisé dans nos sociétés signe de progrès et de modernité facteur de lien social. De l’autre il semblerait qu’il n’existe pas de saine mixité et que celle-ci soit pour les deux sexes plus cause de perturbations qu’autres choses… Alors que penser ? Arriverait-on à dire face aux limites de la mixité que la séparation des filles et des garçons à l’école serait devenue le nouveau paradigme de la réussite scolaire ? Entre la mixité absolue et l’entière séparation des deux sexes, peut-être peut-on trouver un juste milieu: mixité maintenue en primaire et au lycée, modulée au collège. En effet dans les petites classes la mixité ne gêne pas encore les enfants loin des questions de l’attirance quant au sexe opposé. C’est surtout au collège lors de l’adolescence ou le jeune se voit entièrement chamboulé et n’a à ce moment là pas besoin d’être perturbé par la présence du genre opposé. Arrivé à l’âge du lycée le jeune à l’aube de l’âge adulte est déjà plus mûr er plus construit pour côtoyer enfin des gens de l’autre sexe. Que dire en revanche en ce qui concerne l’amitié fille/garçon ? S’ils semblent bien s’entendre pourquoi l’amitié est-elle difficile ?
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garçon vers une fille et réciproquement empêche que les deux puissent un jour devenir ami.
Comme dirait Aristote dans Ethique à Nicomaque l'amitié est unebienveillance mutuelle et vécue entre deux personnes.
Or les amitiés particulières ne sont pas de véritables amitiés.
L'amour grec non plus: "l'un tire son plaisir de lavue du garçon aimé, tandis que l'autre le tire des soins prodigués par son amant".
Erotisme et intérêt sont ici conjugués.
On ne « veille » pas au « bien » de l'autresexe.
On le convoite pour notre propre bien parce qu'il nous attire.
La nature veut que l'homme et la femme soient un aimant l'un pour l'autre et dès lors toutepossibilité d'amitié est rapidement compromise.
Il ne faut pas nier certains cas exceptionnels ou garçon et fille se rapproche sans arrière pensée et deviennent commefrère et sœur.
Cependant ces cas sont infiniment rares et ne peuvent servir de prétexte à la banalisation de la mixité.
De plus parmi ces rares cas d'amitié quand bienmême ils existeraient il est d'autant plus rare qu'ils persistent sans prendre un tournant vers une relation plus privilégiée.
En effet l'amitié amoureuse est le résultatquasi inévitable de tout rapprochement approfondit.
Parmi les amitiés au sens aristotélicien, il n'y a qu'à regarder les faits : les amitiés qui demeurent sur le long termesont principalement les amitiés non-mixtes.
Cela prouve bien que les « amitiés » mixtes n'étaient pas vraiment des amitiés.
La relation privilégiée d'un homme etd'une femme est toujours appelée à devenir plus qu'à une amitié.
Si certains parle d'amitié en raison de la complémentarité qu'apporte l'autre sexe, c'est cettecomplémentarité elle-même qui est la clef de voûte de l'attirance homme/femme et qui empêche par conséquent l'amitié.En raison de l'attirance naturelle qui émulent filles et garçons les uns envers les autres, l'amitié fille/garçon est tout simplement impossible et la mixité au lieu decultiver le lien social contribue à des relations qui d'une part sont vouées à l'échec et qui d'autre part perturbent la personne en quête d'elle-même.
Mais alors faudrait-il en venir à bannir toute forme de mixité ? Filles et garçons devraient-ils vivre sur des îles séparées jusqu'à ce qui soient en âge de se marier ?
D'une part la mixité semble être un acquis social banalisé dans nos sociétés signe de progrès et de modernité facteur de lien social.
De l'autre il semblerait qu'iln'existe pas de saine mixité et que celle-ci soit pour les deux sexes plus cause de perturbations qu'autres choses… Alors que penser ? Arriverait-on à dire face auxlimites de la mixité que la séparation des filles et des garçons à l'école serait devenue le nouveau paradigme de la réussite scolaire ? Entre la mixité absolue et l'entièreséparation des deux sexes, peut-être peut-on trouver un juste milieu: mixité maintenue en primaire et au lycée, modulée au collège.
En effet dans les petites classes lamixité ne gêne pas encore les enfants loin des questions de l'attirance quant au sexe opposé.
C'est surtout au collège lors de l'adolescence ou le jeune se voitentièrement chamboulé et n'a à ce moment là pas besoin d'être perturbé par la présence du genre opposé.
Arrivé à l'âge du lycée le jeune à l'aube de l'âge adulte estdéjà plus mûr er plus construit pour côtoyer enfin des gens de l'autre sexe.
Que dire en revanche en ce qui concerne l'amitié fille/garçon ? S'ils semblent biens'entendre pourquoi l'amitié est-elle difficile ? Il faut en fait distinguer l'amitié et la camaraderie.
On peut se côtoyer et bien s'entendre entre filles et garçons.
Celuiqui tendrait à nier un tel phénomène passerait pour un fou.
En revanche il est vrai qu'une véritable amitié mixte ne semble en général pas pouvoir exister à certainesexceptions près.
A moins que la fille et le garçon ne se plaisent pas (ce qui est susceptible de changer) qu'ils soient ami d'enfance (et encore…) ou que chacun d'euxentretienne déjà une relation privilégiée chacun de leur coté, l'ambigüité demeure toujours dans une relation qui se veut profonde entre une fille et un garçon.Cependant il ne faut pas diaboliser pour autant la mixité puisque les hommes et les femmes sont appelés tôt ou tard à se rencontrer et à vivre ensemble.
Si on avaitcherché à exclure tout rapport homme/femme dans la société il y aurait longtemps que le monde aurait arrêté de tourner… On peut donc dire qu'à terme la mixité estbien un facteur de lien social puisqu'elle est la cause de chacun de nous, cependant dans les écoles et jusqu'à une certaine maturité la relation garçon/fille est unechose délicate.
Elle n'est ni à promouvoir comme une nécessité ni à proscrire de nos sociétés.
Parce qu'elle est délicate elle doit être promue seulement sous certainesconditions comme par exemple en la mettant plus en arrière à l'âge de l'adolescence.
Il s'agit de savoir profiter de la richesse de la diversité sexuée sans oublier pourautant que le mélange des sexes cause certains inconvénients.
On peut par conséquent affirmer que la mixité est bel et bien un facteur de lien social sous réserves decertaines conditions à commencer par la manier avec délicatesse et parcimonie.
La relation mixte est aussi riche que complexe et il serait tout aussi absurde devouloir en faire l'apogée comme si elle était aussi évidente que la relation non-mixte que de vouloir la proscrire comme s'il s'agissait d'un fléau.Ainsi si la question de la mixité a lieu de se poser, il suffirait de briser le tabou pour comprendre que la mixité est aussi nécessaire qu'elle a besoin d'un cadre pourêtre menée avec mesure.
Aussi il est bon que sans exclure la mixité filles comme garçons puissent se retrouver dans des activités non mixtes tel que le sport, lescoutisme … pour puiser au plus profonds de leurs aspirations de filles et de garçons.
Pour conclure nous pouvons dire que la mixité a un double visage qui explique la difficulté à résoudre absolument les enjeux dont elle fait l'objet.
Elle est d'abord undes emblèmes de nos sociétés modernes qui réaffirment l'égalité homme/femme et veut par conséquent traiter les filles et les garçons de la même manière.
Oncomprend ainsi qu'un mélange des sexes s'impose avec une telle vision des choses.
De plus la mixité brise le tabou et les préjugés qu'il serait facile d'avoir sur le sexeopposé lorsque l'on n'y est jamais confronté.
Ce mélange des genres est par conséquent un facteur d'ouverture, de découverte et d'acceptation de la différence quiharmonisent le rapport mixte et en cela favorise le lien social.
Cependant l'autre visage de la mixité semble en pratique être plus sombre que ce que nous propose lebel idéal républicain.
Sans tomber dans le cliché ancestral, il semblerait que la mixité notamment à l'école et par conséquent à un certain âge trouble la constructionde la personne tant dans sa scolarité que dans le développement de la personnalité.
De plus elle semblerait plus qu'inutile puisque filles comme garçons auraienttendance à rester entre eux.
Enfin l'amitié fille/garçon demeure impossible compte tenu de l'attirance que les deux sexes ont l'un pour l'autre.
Alors entre ces deuxvisages antinomiques lequel choisir ? Il semblerait de toute évidence que toute vision manichéenne manque de prudence et qu'il ne faille ni diaboliser la mixité ni laranger sur un piédestal.
Elle est à user avec mesure en tenant compte de l'âge, des circonstances et veiller à ce que chaque sexe puisse de temps en temps se retrouverseul avec les compagnons de son genre pour mieux se (re)découvrir.
Enfin si la camaraderie mixte est bel et bien un phénomène des plus courants il est vrai quel'amitié profonde fille/garçon semble délicate.
Cependant sa rareté n'exclut pas qu'ils puissent exister des liens cordiaux entre les filles et les garçons et que lalibération de leur désir de se côtoyer soit bien un vecteur de lien social..
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