La médecine arabe et la médecine du moyen age par Jean Terracol Professeur à la Faculté de médecine, Montpellier Durant la première période du moyen âge, dont les historiens ont fixé les limites entre le Ve et le IXe siècle, l'Occident vit dans l'ignorance.
Publié le 05/04/2015
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La médecine arabe et la médecine du moyen age par Jean Terracol Professeur à la Faculté de médecine, Montpellier Durant la première période du moyen âge, dont les historiens ont fixé les limites entre le Ve et le IXe siècle, l'Occident vit dans l'ignorance. Dans les monastères et dans les cathédrales, selon les ordres de Charlemagne, les moines transcrivaient, dans les Receptaires, les recettes, les formules magiques et les appliquaient aux malades. En Orient, l'Ecole d'Alexandrie enseignait la médecine, selon les écrits de Galien. Après la conquête arabe, l'empire fondé par Mahomet s'étend sur toute l'Afrique du Nord, la Syrie - avec le khalifat de Bagdad -, l'Espagne - avec le khalifat de Cordoue -, la Septimanie jusqu'au Rhône. C'est la grande époque de la Renaissance arabe et, au début du IXe siècle, se fonde l'École de Salerne. On a pu écrire avec raison - et l'ouvrage fondamental de Lucien Leclerc est un juste hommage - que, pendant six siècles, les Arabes dominèrent la civilisation. Au début, ce furent des étudiants avides de connaître toutes sciences, de déchiffrer les manuscrits grecs et de les vulgariser ; ce furent ensuite des maîtres originaux et enfin ils transmirent le flambeau aux peuples de l'Occident. A près la conquête d'Alexandrie, les Arabes s'empressèrent de reconstituer les ouvrages des vaincus détruits dans l'incendie de la Bibliothèque et de les traduire en arabe. A la fin du VIIIe siècle, on s'instruisait dans des livres d'alchimie et dans la traduction des " Pandectes " d'Aaron. Puis lorsque, par l'intermédiaire des Syriens, qui furent en médecine les maîtres des Arabes, les livres grecs furent apportés à Bagdad, à Damas, au Caire, toute une équipe de traducteurs se mit au travail, les savants accoururent de la Perse et de l'Inde pour étudier les écrits des médecins et des philosophes : Hippocrate, Dioscoride, l'éminent Galien, Paul d'Egine et tant d'autres. Ce sont les années magnifiques des grands califes, d'El Mansour et de Haroun et Rachid. C'est une époque unique dans les annales de l'Humanité, un des plus grands siècles dont l'histoire a conservé le souvenir, écrit Leclerc. Nous sommes à la fin du IXe siècle, les Arabes possédaient toute la science de la
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