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La linguistique

Publié le 29/06/2010

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On considère que c'est la publication, en 1915, du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure qui marque les débuts d'une étude scientifique des langues humaines.

1. LE SIGNE LINGUISTIQUE (= le mot)

 

 

Le symbole linguistique (= le mot) associe l'idée de la chose (l'idée d'arbre, par exemple) ou signifié avec ce que Saussure appelle l'« image acoustique « ou signifiant (en latin : arbor ; en français : arbre; en anglais : tree ; etc.).

Le mot est donc « une entité psychique à deux faces « (Cours de linguistique générale, 1915) : il est l'unité du signifiant et du signifié.

2. LA DOUBLE ARTICULATION

  • Monèmes et phonèmes.

 

 

Qu'est-ce donc qui fait le caractère spécifique des langues humaines ? Quelle propriété ont-elles toutes, qui puisse les différencier des innombrables autres systèmes de communication (code des abeilles, code de la route, musique, etc.) ?

Cette propriété, disent les linguistes, c'est la double articulation.

 

Prenons le mot français : réembarquons.

  1. On voit qu'il peut se décomposer, tout d'abord, en unités dites de première articulation (ou monèmes), qui sont des unités minimales de sens : ré/em/barqu/ons.

  2. Allons au-delà dans la division : on obtiendra des segments n'ayant plus aucun sens dans la langue. On atteint de la sorte les unités de deuxième articulation (ou phonèmes), qui sont des unités minimales de son : r/é/em/b/a/r/qu/ons.

  • Fonction économique de la double articulation.

C'est cette superposition des monèmes et des phonèmes qui donne au langage ce pouvoir de « faire tant avec si peu « (E. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, 1966).

LISEZ !

  • Rousseau, Essai sur l'origine des langues in Œuvres complètes, Bibl. de la Pléiade.
  • Mounin, Clefs pour la linguistique, Seghers.

 

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