La famille Kennedy
Publié le 14/04/2011
Extrait du document
Table des matières
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L'histoire politique du clan Kennedy de 1894 à 1981
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Une ascension politique fulgurante
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JFK, une histoire politique hors du commun
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La réussite sociale des Kennedy
1) L'élévation sociale du clan Kennedy
2) Les femmes et la perfection au service de la
réussite
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3) Le mythe alimenté par de nombreuses
catastrophes qui s'abattent sur les Kennedy
«
Si les noms Kennedy et Fitzgerald se font légitimement échos, ce sont bien ces derniers qui sont arrivés en premiersur la scène politique américaine en 1894.
Cependant, leur parcours se sont rapidement croisés et en 1961 il atteintson apogée lorsqu'un homme, pourtant journaliste d'une intelligence incroyable devient le 35e président des USA.20 janvier 1981, Washington.
Sans le savoir, Ronald Reagan vient de mettre fin à 200 ans d'histoire politique desKennedy qui avait commencé en 1894.
Cette année-là, pour la première fois John Francis Fitzgerald remportel'élection municipale de Boston.
Il tentera de briguer un deuxième mandat quatre ans plus tard.
Malheureusement,dans la tourmente suite à l'échec de sa politique, il fuit en Irlande à la fin de son mandat, sur les terres de sesparents.
Mais déjà, les Fitzgerald Kennedy ne sont pas fait pour perdre et il revient plus fort en 1909 pour untroisième quadriennat.
C'est finalement en 1913 que sa carrière politique connait un coup d'arrêt majeur.
Alors denouveau candidat à l'accession à la mairie de Boston, son rival Daniel Coakley le menace de divulguer à la presse sesébats extra-conjugaux avec la cocotte Elisabeth Ryan, d'où le nom que l'on donna à l'affaire.
Sous la pression, ilrenonce donc à son poste.En revanche, une rencontre innocente en 1894, alors qu'il était en campagne, changea à tout jamais l'avenirpolitique de sa famille.
En effet; il s'attache les services d'un orateur réputé pour appuyer son accession à la mairie,Patrick Kennedy.
C'est la première fois qu'un Fitzgerald rencontre un Kennedy.
Ces derniers allaient enfin pouvoir sefaire un nom en politique.
Rapidement; l'héritage qu'allait laisser Patrick à sa descendance leur permettraitd'atteindre des sommets.Ce fut donc le fils unique du célèbre orateur qui gravit les échelons un par un.
Joseph, dit « Joe » Kennedy repristout d'abord les entreprises familiales devenant ainsi la quatrième fortune des États-Unis.
Cet homme, que l'on dittoujours à la recherche de plus de pouvoir, se lance ainsi dans l'industrie cinématographique.
Suite à l'échec de sonfilm, paranoïaque, il pense que l'Amérique est jalouse de son succès et se lance en politique afin de démonter cedont il est capable.
Très habile, il soutient publiquement Roosevelt lors de sa campagne et de la première de ses 4élections en 1932.
Ce soutient lui permet d'obtenir plusieurs postes stratégiques, dont celui aux réglementations desactivités boursières, puis à la Marine.
C'est en revanche en 1938 que sonne pour lui le premier pas vers l'objectif desa vie : la Maison Blanche.
En effet, Roosevelt lui confie alors le poste d'ambassadeur au Royaume-Uni, où ses cinqderniers prédécesseurs sont devenus par la suite président des États-Unis.
Mais, Joseph, qui aimait tout diriger sefait surprendre par la montée d'Hitler en Allemagne et fatalement par la Seconde Guerre mondiale.
Déjà proche des nazis, ce qui lui est d'ailleurs reproché, et par peur de tout perdre, dont la Maison Blanche, il s'allie à Hitler etdéclare qu' « il faut [le] laisser faire ce qu'il veut ».
Mais la guerre s'enlise et, pris de crises d'angoisse régulières, ilsupplie Roosevelt, de qui il s'était éloigné en raison de prise de décision différente sur l'intervention ou non desÉtats-Unis dans la guerre, de le laisser démissionner et rentrer au pays.
Une fois encore un Fitzgerald Kennedy doitabandonner sa carrière politique.Joseph ne compte pas taire sa frustration et va transmettre son désir de pouvoir à ses enfants, particulièrement àses quatre garçons.
Si le premier, Joseph Jr décède avant que sa carrière politique n'est commencée, le deuxième,John Fitzgerald Kennedy, sera le symbole de cette famille qui aura gravit les échelons à sa seule force de travail.Assassiné en 1963, il laisse son petit frère Robert reprendre le flambeau.
Expérimenté en politique grâce à son postede ministre de la justice, sous le gouvernement de son frère, il est lui aussi stoppé en pleine gloire.
Candidat à laprésidentielle, il se fait tuer durant la campagne électorale de 1968 à Los Angeles.Il ne reste ainsi plus qu'un fils, le cadet, Edward Moore Kennedy.
Mais bien moins ambitieux que ses frères, il tentetout de même sa chance aux présidentielles de 1980 mais retire définitivement sa candidature à la suite d'un énièmescandale.Les Kennedy auront ainsi marqué de leur emprunte la politique américaine.
En effet, il y en aura eu toujours unmembre de la famille présent au Sénat entre 1953 et 2006.
Le Massachusetts restera comme le bastion politique duclan, qui aura occupé presque tout les postes, de sénateur à président, en passant par ambassadeur et ministre.Parti de rien, le clan Kennedy a réussi en seulement deux générations à monter au sommet de l'échelle politiqueaméricaine, symbolisée par l'élection à la Maison Blanche de John Fitzgerald Kennedy en 1961.
JFK, destiné au journalisme, est contraint par son père de se lancer dans une carrière politique afin de reprendre leflambeau laissé vacant par son frère décédé à la guerre.
John, qui s'est donc retrouvé du jour au lendemain sur lascène politique américaine, débute sa carrière à la Chambre des représentants en 1947 pour un sextennat.
Enrevanche, rapidement il retourne dans le bastion politique de sa famille : le Massachusetts où il devient sénateur, làaussi pour six ans.
Mais comme nous le savons, les Fitzgerald Kennedy ont soif de pouvoir et il se tourne dès 1960vers l'objectif que son père n'avait jamais réussi à atteindre : devenir président des États-Unis.
Il se déclare donccandidat aux primaires démocrates cette année-là, et les remportent facilement.
A un an des élections, il se lancedans un duel face au vice-président sortant, Richard Nixon.
La bataille fait rage et tout bascule lors des quatredébats télévisés, les premiers de l'histoire.
En effet, sans ces derniers, John n'aurait peut être jamais gagné.
Il doiten effet faire face à plusieurs handicaps majeurs et sur lesquels Nixon s'appuie.
Le premier d'entre eux est sa religioncatholique.
En étant élu, JFK serait le premier président non protestant.
Or, de nombreux États tels que la VirginieOccidentale sont anticléricaux.
Habile, Kennedy déclare : « Je ne suis pas le candidat catholique à la présidence.
Jene suis pas le porte-parole de l'Église sur les questions politiques.
Je suis le candidat démocrate aux présidentielles».
L'autre problème est son jeune âge.
Candidat à seulement 43 ans, il manque d'expérience mais se défend enrépétant qu'il vaut mieux être jeune et en bonne santé que vieillissant et sur le déclin, faisant ainsi référence àEisenhower.
Ces quatre débats télévisés sont donc tous remportés par Kennedy en humiliant Nixon.
Le candidatdémocrate est plus calme, sur de lui, et peut mettre en avant ses qualités d'orateur, sur lesquelles il s'appuierasouvent par la suite comme lors de son discours du 10 juin 1963 intitulé Legenre de paix que nous désirons .
Cette allocution reprend tous les procédés qu'utilisait John pour remporter l'adhésion de ses interlocuteurs.On constate tout d'abord le fait que Kennedy s'appuie sur son charisme et sa capacité à rassembler les foules.
Ainsi,il tente d'impliquer le plus possible les Américains en employant un vocabulaire universel tel que « chaque citoyen »,(l.18) ou bien encore « l'intérêt de tous » (l.29).
De plus, il a recourt très souvent au pronom personnel de la.
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