La coordination dans la communication
Publié le 03/04/2014
Extrait du document
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quelqu’un et si ce dernier les a bien compris, c'est-à-dire s’il y a correspondance
entre ce qui est dit et ce qui est fait.
Selon Searle et Austin : prononcer une phrase, c'est accomplir
simultanément trois sortes d'actes : un acte locutoire (articuler et combiner des
mots), un acte illocutoire (Instaurer un certain rapport avec des interlocuteurs,
qui ne se réalise que si certaines conditions d'ordre social sont rassemblées), et
un acte perlocutoire (Chercher à agir sur l'interlocuteur).
Donc, tout énoncé peut-être simplement constatatif ou informatif, mais il
peut aussi revêtir un caractère performatif, c’est-à-dire accomplir un acte en
même temps qu’il l’exprime (conseiller, ordonner, promettre).
Cependant, tout énoncé visant à agir sur l’autre doit obéir à des lois de
discours que Grice appelle les maximes conversationnelles ; ces lois consistent à
donner une explication de ce que les inter-actants peuvent déduire de la
conversation, malgré la grande proportion d’implicite qu’elle contient.
Ces
maximes sont regroupées en quatre principes de conversation qui sont : en
premier lieu, la quantité où le message doit être exhaustif, en second lieu, la
qualité c'est-à-dire qu’il faut être sûr du message, ensuite, la clarté en évitant les
expressions obscures et les ambigüités et en étant bref et concis, et en dernier
lieu la théorie de la pertinence selon laquelle il y aurait à l'œuvre un principe
d'économie dans le langage , visant à ne dire que ce qui est pertinent.
Seulement pour qu’il y ait un échange efficace, ce n’est pas seulement la
clarté, la concision ou la pertinence qui entrent en jeu, mais aussi, d’autres
conditions qui doivent être mises en lumière comme par exemple le respect de
tour de parole, ou bien le choix des thèmes de la conversation, ou encore
l’appartenance à un même cadre de référence et le partage des mêmes exigences
socioculturelles.
Dans ce sens, Catherine KERBRAT-ORECCHIONI avance que dans
toute situation de dialogue qui nécessite la présence d’au moins deux
interlocuteurs doit y avoir la notion de «tour de rôle» ; Par tour de parole, on
entend le mécanisme d'alternance des prises de parole.
L'unité qui constitue cette
alternance est la contribution verbale d'un locuteur à un moment déterminé de
l'échange, donc dans toute interaction, les participants sont soumis à un système
de droits et de devoirs selon lequel le locuteur a le droit de garder la parole un
certain temps, mais aussi le devoir de la céder à un moment donné ; son
successeur potentiel a le devoir de laisser parler le locuteur, et de l’écouter, mais.
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