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La catastrophe de Minamata - Japon, 1950 (analyse)

Publié le 16/03/2012

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En 1950, dans le village de pêcheurs de Minamata, sur l'île Kyû Shû, au sud du Japon, les chats commencèrent à se jeter dans l'eau, du haut des quais, et se noyaient. Ce fut le début d'une catastrophe, qui allait provoquer d'autres maux incroyables. Les chats avaient mangé des poissons empoisonnés, et ce poison les avait rendus fous. Peu de temps après, en 1953, il devint évident que la population aussi avait été empoisonnée et qU'e le nombre des personnes atteintes croissait de façon inquiétante....

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« temps l'usine Chiso devant le tribunal pour exiger des ré­ parations financières.

La fabrique mit finalement un terme au processus qui provoquait le déversement du mercure dans le golfe.

Des échantillons d'eau de rebut furent analysés, et l'on constata qu'il n'y avait plus de mercure.

Deux ans plus tard, le gouvernement japonais reconnut que la firme Chiso était responsable des empoisonnements par le mer­ cure.

Vers le milieu de l'année 1970, cinquante personnes étaient mortes, empoisonnées par le mercure.

Officiellement, mille personnes environ furent victimes d'empoisonnement.

Chiso avait perdu de longs et nom­ breux procès avec ses victimes et dut payer cent millions de dollars, autant pour dédommager les personnes em­ poisonnées que pour nettoyer le golfe .

D'autres pays, qui avaient attendu, vers 1960, le dénoue­ ment du drame de Minamata, devinrent brusquement soucieux des dangers d'empoisonnement par le mercure­ méthyle, (CH3)2Hg.

Le mercure, qu'on utilise dans la fa­ brication de produits pour combattre les maladies des plantes, et également dans d'autres industries, avait été déversé dans presque toutes les mers du globe .

En 1964, la Suède annonça qu'elle avait trouvé des pro­ portions intolérables de mercure-méthyle dans des pois­ sons de mer et de rivière.

Aux Etats-Unis, on découvrit une quantité inadmissible de mercure-méthyle dans cinq boîtes de thon.

En conséquence un million de boîtes fu- rent retirées du marché et détruites.

A la fin de 1972, on découvrit qu'en Irak, non seulement le poisson, mais également les hommes, le bétail, et la volaille étaient em­ poisonnés dans une grande proportion .

La situation était tellement grave, que le gouvernement promulga une loi précisant que quiconque serait surpris à plonger dans l'eau des grains pollués par du mercure pouvait être fusil­ lé sur place .

Pour mettre un frein à l'augmentation conti­ nuelle de la quantité de mercure contenu dans le poisson, quatre-vingt-onze pays acceptèrent d'interdire, en 1972 , le déversement dans la mer, de déchets contenant du mer­ cure, ainsi que d'autres poisons.

Pour la population de Minamata, le drame continua néanmoins.

Seuls, quelques -uns de ceux qui avaient été empoisonnés se rétablirent.

Les autres se résignèrent à vi­ vre avec les déficiences physiques causées par le mercure.

Chez les hommes et les mammifères, certains composés de mercure détruisent une partie des cellules du cerveau .

Ces dégâts ne peuvent pas être répa ~és, car nous sommes nés avec une quantité déterminée de cellules cervicales, et incapables de former de nouvelles cellules semblables.

A Minamata, ceux qui avaient échappé à l'empoisonne­ ment souffrirent néanmoins de certaines conséquences du drame et durent s'occuper d'hommes restés veufs, de femmes, d'enfants et de parents mutilés.

Le sort des jeu­ nes femmes est le plus à plaindre, car elles craignent, en se mariant de procréer des enfants anormaux.. »

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