Jules Hardouin-Mansart par Pierre Francastel École des Hautes Études, Paris En choisissant de porter le nom de François Mansart, Jules Hardouin ne dédaignait pas une caution.
Publié le 05/04/2015
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Jules Hardouin-Mansart par Pierre Francastel École des Hautes Études, Paris En choisissant de porter le nom de François Mansart, Jules Hardouin ne dédaignait pas une caution. Et le faible crédit matériel de François Mansart laisse supposer qu'il s'agissait plutôt de doctrine. Aussi bien, l'oeuvre de Jules Hardouin répète-t-elle jusqu'à un certain point, à très vaste échelle, celle de l'oncle. Lui aussi fut remarqué sur les chantiers d'un hôtel de Libéral Bruand pour un escalier réussi ; lui aussi commença par construire des demeures (hôtel de Créquy, le Val, hôtel Fieubet, sa propre demeure) dans le style parisien de l'époque précédente ; lui aussi éleva à Clagny pour la seconde favorite royale un château combinant dans sa masse et son décor les leçons de Cheverny et des hôtels de la capitale ; lui aussi dans son architecture religieuse développa les principes de la Renaissance internationale (la coupole des Invalides étant certes un des chefs-d'oeuvre de la série, mais figurant tout de même parmi les innombrables types d'églises à coupoles sur plan carré). Une des mesures du génie de Jules Hardouin, c'est, précisément, son pouvoir de réaliser à la fois des ouvrages non seulement honorables mais de la plus haute qualité dans un nombre exceptionnel de domaines : aux Invalides une des plus belles coupoles de l'Europe ; un des plus beaux châteaux (Dampierre) dans le style français de brique et de pierre hérité du XVIe siècle et que désormais les grands seigneurs, les Luynes, ne dédaignent pas d'emprunter aux robins qui l'ont créé ; à Marly, une des plus éblouissantes fantaisies que l'architecture de tous les temps ait jamais imaginée. Non pas un palais solennel, mais tout un système, tout un espace extérieur organisé, soumis à un jeu savant qui ménage toutes les satisfactions aux sens co...
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