Juan Perón par Jean-Claude Buhrer Correspondant du journal " Le Monde ",
Publié le 05/04/2015
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Juan Perón par Jean-Claude Buhrer Correspondant du journal " Le Monde ", Paris Juan Domingo Perón disparu en 1974, c'est la fin d'une ère de l'histoire argentine - une ère marquée de retournements spectaculaires, de rebondissements imprévisibles et de situations ambiguës où le paradoxe le dispute au cocasse. Mais dans le contexte latino-américain, c'est peut-être aussi un chapitre qui s'achève - celui des mouvements populistes rassemblant tout un peuple, gauche et droite étroitement mêlées, autour d'un seul homme, d'un nom. Le caudillisme est une tradition solidement ancrée et difficile à saisir de l'extérieur dans toute son ampleur. En ce sens, Juan Perón est indissociable de son pays : il a personnifié un mythe puissant et, même si les derniers mois de sa vie ont été marqués du sceau cruel et impitoyable de l'indécision, sinon de l'impuissance, son empreinte demeurera. Il était né à Lobos, le 8 octobre 1895, non loin de Buenos Aires, dans une famille d'éleveurs. C'est dans la vaste ferme paternelle qu'il prit goût aux exercices physiques, qu'il continua de pratiquer sa vie durant. La carrière militaire s'ouvre très tôt pour lui : à quinze ans déjà, il entre à l'École des cadets. C'est sans doute un bon élève, puisque, en 1913, il est sous-lieutenant et, quand il s'inscrit à l'École supérieure de guerre, en 1926, il est capitaine. Si la seconde moitié du siècle dernier fut particulièrement fertile en événements souvent sanglants en Argentine, depuis le début du XXe siècle, les gouvernements constitutionnels se succèdent régulièrement sans trop de heurts, sous l'oeil vigilant des forces armées qui ne dédaignent pas à l'occasion de mettre la main à la pâte. C'est ce qui arrive en 1930 à Hipolito Yrigoyen, qui est déposé par les militaires deux ans après sa réélection. A l'époque, Peró...
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