Juan Martínez Montañés 1568-1649 Né à Alcala la Real en 1568, il passe, en pleine jeunesse, à Grenade et, de là, s'établit définitivement, vers 1582, à Séville jusqu'à sa mort en 1649.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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qu'il fut uniquement un imagier sacré.
Seules trois œ uvres profanes figurent dans tout son
œ uvre : la tête de Philippe IV, roi d'Espagne, modelée d'après nature — fondue en bronze
par Pietro Tacca pour la statue équestre de ce monarque, à Madrid — et les deux figures
orantes de don Alonso Perez de Guzman el Bueno et de son épouse dona Maria Alonso
Coronel (Santiponce, près de Séville).
Tout son œ uvre est sculpté en bois richement
polychromé.
Le peintre Francisco Pacheco y collabora pour les vêtements et les carnations
mates qui mettent en valeur d'une façon remarquable le modelé et la taille.
Le rôle
artistique le plus important de Montañés est, sans aucun doute, d'avoir définitivement
établi l'école sévillane de sculpture, qui débute au milieu du XVI esiècle, grâce à la présence
dans la capitale de la Bétique d'Isidro de Viloldo et de Juan Bautista Vazquez le Vieux, l'un
et l'autre disciples du génial Alonso Berruguete.
Montañés a conféré aux images sacrées la plénitude de leur fonction : en même temps
qu'elles offrent de magnifiques exemples de dessin, de modelé, de taille et de polychromie,
elles constituent indiscutablement des modèles d'art sacré, car elles expriment à la
perfection les valeurs que L'Église catholique exige des œ uvres artistiques qui doivent être
livrées au culte et à la vénération des fidèles.
Elles “ matérialisaient ” en quelque sorte les
normes exigées par le Concile de Trente.
Le fameux Christ de la Clémence et le Jésus de la Passion , vénérés à Séville, sont deux
étonnantes versions du Rédempteur.
L'Immaculée Conception, thème si discuté dans
l'Espagne du XVII esiècle, a trouvé en Montañés un interprète d'une grande fidélité, ainsi
que le révèlent entre autres celles de la cathédrale de Séville.
Très remarquables sont ses
interprétations de l'Enfant Jésus, sujet qui acquit de son temps une vénération spéciale.
Quant aux saints, il les traite tous avec une connaissance approfondie de leur biographie et
de leur place dans l'Église.
Dans les récits sacrés, il suit fidèlement la narration en y
ajoutant un profond mysticisme.
Il s'est attaché particulièrement aux scènes de la Vie du
Christ.
Dans un sujet aussi difficile que celui de la Bataille des Anges (Jerez de la Frontera,
province de Cadix), il se joue habilement de la difficulté en représentant les démons sous
les traits d'adolescents nus.
Sans vouloir établir le catalogue d'une production considérable, contentons-nous de
souligner que, dans une première période, celle que nous pourrions appeler la période de
formation, de 1589 à 1605, se manifestent déjà les signes qui définiront sa personnalité
artistique.
L' œ uvre la plus remarquable de cette époque est le Saint Christophe de la
paroisse du Divin-Sauveur à Séville.
Appartiennent à l'époque de maturité artistique, qu'on peut situer entre 1605 et 1620, les
œ uvres les plus caractéristiques et les plus personnelles, parmi lesquelles l'admirable
retable de l'ancien monastère des Jéronimites de Santiponce.
Entourés d'une riche architecture inspirée des Préceptistes italiens, de Serlio en particulier,
de splendides reliefs y retracent des scènes de la Nativité, de l'Épiphanie.
A côté, de
merveilleuses sculptures de saint Jérôme, saint Jean-Baptiste et saint Jean l'Évangéliste.
A
la même période il convient de rattacher le Christ de la Clémence et l' Enfant Jésus de la
cathédrale de Séville, le Saint Ignace de Loyola et le Christ de la Passion , vénérés à Séville.
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