Juan José San Martín 1778-1850 Juan José San Martín passe son enfance et sa jeunesse en Espagne, à se préparer à la carrière militaire.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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Aires, en situation précaire depuis que la chute de Napoléon en 1814 redonne les mains
libres à Madrid, est divisée par les factions.
La situation s'aggrave jusqu'en 1816, date à
laquelle, à part le Rio de la Plata, tous les territoires libérés du continent américain ont été
repris par l'Espagne.
En Europe, la Sainte-Alliance triomphe, menaçante pour les libéraux
américains.
San Martín, qui vient d'avoir sa seule et unique fille, réunit alors un congrès à Cuyo, près
de Tucuman.
Ce congrès adopte l'Acte de Tucuman qui décrète la création des Provinces
Unies d'Amérique du Sud, se ralliant ainsi aux thèses pancontinentales de son promoteur.
Cependant, celui-ci fortifie sa petite armée et lui fait passer les Andes.
Le 12 février 1817, il
remporte sa première victoire importante, à Chacabuco, qui lui permet d'imposer son ami
O'Higgins à la tête du Chili définitivement libéré après la victoire de Maypù en 1818.
Au
nord du continent, Bolivar remporte victoire sur victoire en Grande-Colombie.
San Martín
peut donc songer à libérer le Pérou, clé de voûte de l'édifice colonial espagnol en
Amérique du Sud.
La voie de terre, par les Andes du Haut-Pérou solidement tenues par
les royalistes, se révélant impraticable, l'opération doit avoir lieu par mer.
San Martín se tient donc soigneusement à l'écart des luttes de faction qui déchirent Buenos
Aires, et le 8 septembre 1820 il débarque six mille soldats à Paracas, au sud de Lima.
Le 28
juillet 1821, entré en vainqueur dans la capitale vice-royale, San Martín proclame
l'indépendance du Pérou.
Mais toutes les Andes du Haut-Pérou restent aux Espagnols
sans que le général argentin, aux prises avec les factions de Lima, parvienne à les déloger.
Ses détracteurs de Buenos Aires en profitent pour l'attaquer au congrès.
Isolé
politiquement, impuissant militairement, San Martín retrouve Bolivar à Guayaquil lors de
la célèbre entrevue des 26 et 27 juillet 1822 et lui propose, au terme de trente-six heures de
discussion à huis clos où se joue le destin de l'Amérique hispanique, de se démettre en sa
faveur de tout pouvoir contre sa promesse d'intervenir au Pérou afin d'achever l' œ uvre
commune menée jusque-là séparément.
Sur son chemin de retraite, Juan José San Martín a l'occasion de vérifier les difficultés du
rêve d'unité panaméricaine projeté sous une forme monarchique par lui-même, sous une
forme confédérale impériale ou républicaine par Bolivar.
Au Chili, Lord Cochrane,
soutenu par la nouvelle oligarchie républicaine, intrigue contre la prolongation de son
séjour.
En Argentine, il est la victime des campagnes de presse et soumis en permanence à
la surveillance des espions du gouvernement de Buenos Aires.
Il refuse de prendre parti
dans les querelles de factions.
On l'accuse donc d'aspirer à la monarchie pour son compte
personnel.
On va même jusqu'à vouloir le déférer devant un tribunal militaire pour qu'il
rende des comptes.
A partir de ce moment, sa décision de se retirer physiquement de la
scène politique latino-américaine est prise.
Il commence à faire transférer ses affaires en
Angleterre et prépare son départ pour l'Europe, sous prétexte de veiller lui-même à
l'éducation de sa fille.
En fait, il compte surtout vérifier depuis Londres la capacité de la Sainte-Alliance
européenne à détruire les jeunes États libéraux latino-américains.
En mai 1824, il a une
entrevue secrète avec Iturbide, ancien empereur du Mexique en exil.
Ensemble, ils jugent
que le danger redouté est limité.
San Martín commence alors une vie de diplomate
officieux de l'Amérique hispanique indépendante.
Il est très lié à la chancellerie.
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