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Juan José San Martín 1778-1850 Juan José San Martín passe son enfance et sa jeunesse en Espagne, à se préparer à la carrière militaire.

Publié le 05/04/2015

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Juan José San Martín 1778-1850 Juan José San Martín passe son enfance et sa jeunesse en Espagne, à se préparer à la carrière militaire. Très tôt en effet après sa naissance. Le 25 février 1778 à Yapeyù, dans la province argentine des Misiones, sa famille le fait passer du Nouveau Monde vers le vieux continent. En 1789, il a onze ans lorsqu'il devient cadet du régiment de Murcie. A quinze ans, il est sous-lieutenant. A trente ans, le 28 mai 1808, il assiste horrifié à la mise à mort par la foule de Cadix de son supérieur, le général Solano. L'Espagne entre dans la lutte contre Napoléon. San Martín y prend une part active dans l'armée de Catalogne et se lie avec les officiers britanniques venus combattre l'Empereur dans la péninsule Ibérique. Le loyalisme de San Martín pour l'Espagne est alors absolu, mais ce loyalisme est menacé. En Amérique espagnole, l'invasion de la métropole provoque un grave état de fermentation. En janvier 1809, la foule envahit la rue à Buenos Aires pour proclamer son attachement au roi légitime, Ferdinand VII, contre le gouvernement de Madrid. La même année, des mouvements semblables éclatent à Chuquisaca et à La Paz, dans la future Bolivie, et à Quito, mais dirigés par des libéraux. En 1810, Caracas s'insurge et se rend, de fait, indépendante. En Espagne même, depuis 1807, 1'influence de la franc-maçonnerie s'exerce à partir de Londres, Gibraltar et Cadix en direction des jeunes officiers américains qui servent dans l'armée espagnole. Cela donne naissance à la Grande Loge américaine à laquelle adhèrent, entre autres, Bolívar, Miranda et San Martín. En 1811, Caracas proclame son indépendance et Juan José San Martín s'embarque de Cadix, officiellement pour Lima, en fait pour Londres puis Buenos Aires...
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« Aires, en situation précaire depuis que la chute de Napoléon en 1814 redonne les mains libres à Madrid, est divisée par les factions.

La situation s'aggrave jusqu'en 1816, date à laquelle, à part le Rio de la Plata, tous les territoires libérés du continent américain ont été repris par l'Espagne.

En Europe, la Sainte-Alliance triomphe, menaçante pour les libéraux américains. San Martín, qui vient d'avoir sa seule et unique fille, réunit alors un congrès à Cuyo, près de Tucuman.

Ce congrès adopte l'Acte de Tucuman qui décrète la création des Provinces Unies d'Amérique du Sud, se ralliant ainsi aux thèses pancontinentales de son promoteur. Cependant, celui-ci fortifie sa petite armée et lui fait passer les Andes.

Le 12 février 1817, il remporte sa première victoire importante, à Chacabuco, qui lui permet d'imposer son ami O'Higgins à la tête du Chili définitivement libéré après la victoire de Maypù en 1818.

Au nord du continent, Bolivar remporte victoire sur victoire en Grande-Colombie.

San Martín peut donc songer à libérer le Pérou, clé de voûte de l'édifice colonial espagnol en Amérique du Sud.

La voie de terre, par les Andes du Haut-Pérou solidement tenues par les royalistes, se révélant impraticable, l'opération doit avoir lieu par mer. San Martín se tient donc soigneusement à l'écart des luttes de faction qui déchirent Buenos Aires, et le 8 septembre 1820 il débarque six mille soldats à Paracas, au sud de Lima.

Le 28 juillet 1821, entré en vainqueur dans la capitale vice-royale, San Martín proclame l'indépendance du Pérou.

Mais toutes les Andes du Haut-Pérou restent aux Espagnols sans que le général argentin, aux prises avec les factions de Lima, parvienne à les déloger. Ses détracteurs de Buenos Aires en profitent pour l'attaquer au congrès.

Isolé politiquement, impuissant militairement, San Martín retrouve Bolivar à Guayaquil lors de la célèbre entrevue des 26 et 27 juillet 1822 et lui propose, au terme de trente-six heures de discussion à huis clos où se joue le destin de l'Amérique hispanique, de se démettre en sa faveur de tout pouvoir contre sa promesse d'intervenir au Pérou afin d'achever l' œ uvre commune menée jusque-là séparément. Sur son chemin de retraite, Juan José San Martín a l'occasion de vérifier les difficultés du rêve d'unité panaméricaine projeté sous une forme monarchique par lui-même, sous une forme confédérale impériale ou républicaine par Bolivar.

Au Chili, Lord Cochrane, soutenu par la nouvelle oligarchie républicaine, intrigue contre la prolongation de son séjour.

En Argentine, il est la victime des campagnes de presse et soumis en permanence à la surveillance des espions du gouvernement de Buenos Aires.

Il refuse de prendre parti dans les querelles de factions.

On l'accuse donc d'aspirer à la monarchie pour son compte personnel.

On va même jusqu'à vouloir le déférer devant un tribunal militaire pour qu'il rende des comptes.

A partir de ce moment, sa décision de se retirer physiquement de la scène politique latino-américaine est prise.

Il commence à faire transférer ses affaires en Angleterre et prépare son départ pour l'Europe, sous prétexte de veiller lui-même à l'éducation de sa fille. En fait, il compte surtout vérifier depuis Londres la capacité de la Sainte-Alliance européenne à détruire les jeunes États libéraux latino-américains.

En mai 1824, il a une entrevue secrète avec Iturbide, ancien empereur du Mexique en exil.

Ensemble, ils jugent que le danger redouté est limité.

San Martín commence alors une vie de diplomate officieux de l'Amérique hispanique indépendante.

Il est très lié à la chancellerie. »

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