Devoir de Philosophie

Johannes Brahms par Carl Schuricht Le 7 mai 1833, Johann-Jakob Brahms, pauvre musicien de Hambourg, eut un fils qu'on nomma Johannes.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

brahms
Johannes Brahms par Carl Schuricht Le 7 mai 1833, Johann-Jakob Brahms, pauvre musicien de Hambourg, eut un fils qu'on nomma Johannes. De très bonne heure, le jeune garçon révéla pour la musique des dons peu ordinaires. Johannes eut pour professeurs de remarquables musiciens (P. W. Cossal et Ed. Marxoen). Grâce à des études complètes et approfondies, il leur fut redevable, outre son éducation de pianiste, de la maîtrise de toutes les disciplines de la composition, et c'est d'eux qu'il reçut l'instrument nécessaire à son irrésistible besoin de créer. Il était à peine âgé de quinze ans que ses professeurs déclarèrent ses études terminées. Déjà Johannes donnait des concerts, mais la composition l'attirait par-dessus tout ; notons qu'à cette passion s'ajoutait celle de la littérature, et surtout de la littérature romantique. Au cours des années qui suivirent, le jeune Brahms écrivit des compositions inouïes d'audace, véritables élans d'âme, qui devaient pour un certain temps encore rester ignorées du public. Sa vie était alors des plus humbles ; il la gagnait difficilement, cherchant à venir en aide à ses parents en donnant des leçons et en jouant des nuits entières dans les cabarets du port pour faire danser les matelots. Soudain, son avenir s'éclaire ; le jeune violoniste hongrois Remenyi remarqua Johannes et l'emmena, à peine âgé de vingt ans, dans des tournées de concert, comme accompagnateur ; à Hanovre, il l'introduisit chez Jos. Joachim, qui avait à peu près son âge, et qui était déjà célèbre. Brahms lui joua quelques-unes de ses compositions et Joachim se montra enthousiasmé par son génie précoce. Cette rencontre fit naître entre eux une amitié qui devait durer toute la vie. Quittant Hanovre, Johannes se dirigea vers la Rhénanie, où il eut la révélation des oeuvres de Schumann ; elles le ravirent au point de lui faire vaincre sa timidité et de le décider, en septembre 1853, à rencontrer Robert et Clara Schumann à Düsseldorf. Cet événement fut décisif pour la carrière de Brahms ; non seulement Schumann salua en lui un nouveau génie, mais encore il se préoccupa aussitôt de l'aider. Et il écrivit dans " la Nouvelle Revue Musicale ", la revue la plus importante d'Allemagne, un article enflammé sur le jeune compositeur, article devenu célèbre par la suite. Par une sorte de vision prophétique il lui prédisait une exceptionnelle destinée. Par ailleurs, il engagea l'éditeur Breitkopf à publier ses premières oeuvres, des sonates pour piano et des lieder. Dès cet instant Robert et Clara se prirent d'une profonde affection pour leur jeune protégé. Cet appel de Schumann, en révélant le nom de Brahms au monde musical, suscita autour du compositeur des adeptes et des adversaires ; il devint ainsi, bien contre son gré, l'objet d'âpres cont...
brahms

« par Carl Schuricht. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles