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Johannes Brahms (musique)

Publié le 10/06/2011

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En 1871, Brahms s'installe à Vienne et, en 1873, il fait interpréter les Variations sur un Thème de Haydn par un orchestre. Les Variations démontrent sa maîtrise de la forme orchestrale, et annoncent ses chefs-d'oeuvre, parmi lesquels on peut citer: la Symphonie numéro 1 en Ut mineur (1876) et surtout la Symphonie numéro 4 en Mi mineur (1885). Contrairement à ses contemporains, Brahms n'hésite pas à exploiter de nouvelles harmonies pour elles-mêmes et dans une ambiance extrêmement classique, ce qui va à l'encontre des autres compositions de l'époque, notamment celles de Richard Wagner. Bien que faisant revivre une tradition abandonnée depuis Beethoven, Brahms n'est pas complètement isolé dans le monde musical, puisqu'il n'hésite pas à utiliser les tons et les harmonies romantiques. Nous savons peu de choses des méthodes de composition de Brahms. Impitoyable autocritique, il a brûlé toutes ses pièces écrites avant l'âge de 19 ans. En outre, il n'a pas hésité à revoir et à corriger des morceaux écrits dix ou vingt ans auparavant. Il a écrit pour tous les genres sauf l'opéra. Brahms décède à Vienne le 13 avril 1897.

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« BRAHMS PÈRELe père de Johannes, Johann Jakob Brahms (1806-1872), pratique plusieurs instruments : le violon, l'alto, levioloncelle, la flûte, le cor et surtout la contrebasse.

Il s'est formé dans une Stadtpfeiferei - un orchestre municipal-, institution typiquement allemande dont l'origine remonte au Moyen Âge.

Les membres de ces orchestresapprennent habituellement plusieurs instruments afin de pouvoir s'employer utilement dans toutes les circonstances- bal, cérémonie, fête - où l'on requiert leurs services.• Dès qu'il a obtenu son certificat de fin d'étude musicales, Johann Jakob prend la route, comme le veut la tradition.Ayant trouvé une situation, modeste corniste dans la musique municipale -, à Hambourg, il s'y fixe pour toujours. • En 1830, il épouse sa logeuse, Christiana Nissen (1790-1865).

De cette union naissent trois enfants.

Johannes, néle 7 mai 1833, est le deuxième d'entre eux - Élise est de deux ans son aînée et Fritz, son cadet de deux ans. L'ENFANT PRODIGE• Longtemps, la gêne financière pèse sur la famille Brahms.

Johann Jakob ne trouvera une bonne situation -contrebassiste dans l'orchestre philharmonique - qu'une fois l'éducation de ses enfants achevée.

Toutefois, il veutfaire de son premier fils un musicien d'orchestre, comme lui.

Dès que l'enfant peut tenir un instrument entre sesmains, il lui apprend le violon etle violoncelle.• Johannes est très doué.

Il met au point un système de notation musicale avant de savoir qu'il en existe déjà un.Aux yeux de son père, il présente toutefois un défaut : il a la passion du piano, un instrument de riche.

Malgré sespréventions, Johann Jakob conduit son fils chez le pianiste Otto Cossel, un excellent musicien qui a été lui-mêmedisciple d'Édouard Marxsen, dont la réputation de pédagogue est grande dans toute l'Allemagne du Nord.• Se rendant compte qu'il a affaire à un élève d'exception, Cossel le présente à Marxsen, qui accepte de se chargerde l'éducation artistique de l'enfant alors âgé de 10 ans.

Auprès de son nouveau professeur, Johannes étudie lepiano, mais aussi l'harmonie et la composition.

Instrumentiste de premier ordre, Marxsen forme son élève dans leculte de Bach, de Mozart et de Beethoven ; il l'aide à acquérir une grande technique pianistique et oriente ses goûtsmusicaux vers la tradition classique, le laissant dans l'ignorance des grands créateurs de son temps - Chopin,Schumann, Liszt, Berlioz.• Le 21 septembre 1848, à 15 ans, Brahms donne son premier concert.

Au programme, parmi plusieurs morceauxbrillants à la mode du temps, figure une fugue de Jean-Sébastien Bach.

Dans chacun des concerts suivants, ilimpose une oeuvre polyphonique de Bach, bien que le public n'en soit pas très friand.

Il obtient très vite un grandsuccès, la critique lui reconnaissant un talent peu ordinaire.• Parallèlement à ses études classiques, le jeune Brahms lit beaucoup - Lessing, Eichendorff, Hoffmann.• Tenu de contribuer au maigre budget familial, il accompagne des chanteurs ou des spectacles de marionnettes authéâtre municipal, publie sous divers pseudonymes nombre de morceaux de danse et de fantaisies sur des airs à lamode, donne des concerts,joue de l'orgue à l'église et, le soir, du piano dans des tavernes à matelots.

Il se découvre en outre une fascinationpour la voix lorsqu'une chorale lui demande de la diriger et d'écrire pour elle quelques pièces originales.• Outre la lecture et la musique, Brahms aime les promenades à pied.

Une nuit, s'étant trop éloigné de la ville etayant choisi de dormir à la belle étoile, il contracte une angine.

Survenu en pleine mue, cet accident l'affligeralongtemps d'une « voix de fille » qui ne jure pas avec ses longs cheveux blonds, ses traits. DES RENCONTRES DÉCISIVES EN TOURNÉE• En 1849, Brahms rencontre la pianiste Louise Japha, élève de Schumann, qui lui révèle quelques-unes des oeuvresde son maître.

Il fait aussi la connaissance d'un violoniste hongrois, Eduard Remenyi, ancien condisciple du déjàillustre Joseph lunch& (1831-1907), qui lui fait entendre des danses populaires de son pays.

C'est le premier contactde Brahms avec la musique tzigane.• Remenyi revient à Hambourg en 1853 et décide Brahms à l'accompagner cette même année en tournée à traversl'Allemagne du Nord.

Cette tournée aboutit à Hanovre où Joachim exerce les fonctions de Kapellmeister à la Cour.Celui-ci est conquis par la personnalité et le talent de Brahms.

Leur rencontre est le point de départ d'une amitié etd'une collaboration qui durera toute leur vie.• Précédés d'une lettre de recommandation de Joachim pour Franz Liszt (1811-1886), Brahms et Remenyi partentpour Weimar où Liszt, chef de file avec Wagner de la « musique de l'avenir », fait l'objet d'un véritable culte.

Or, àcette époque, l'élève de Marxsen est, à l'image de son maître, rebelle à toute innovation : même Schumann le laisseindifférent. ROBERT SCHUMANN• Pourtant, dès la rencontre de Brahms avec Robert Schumann (1810-1856) à Düsseldorf, en septembre 1853, lesdeux hommes sympathisent.

Brahms conquiert aussi Clara Schumann (1819-1896), épouse de Robert et la premièrefemme au monde à faire profession de pianiste.• Brahms entre dans l'intimité de la famille Schumann où il reste un mois, bientôt rejoint par Joachim.

LorsqueSchumann décide d'offrir un cadeau à Joachim, à l'occasion de leur départ, c'est Brahms qui compose le scherzo dela sonate dite « F-A-E » - « Frei aber einsam », « libre mais solitaire », la maxime de Joachim.

F-A-E correspond. »

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