Jean Anouilh par Pierre-Aimé Touchard Le théâtre d'après la Libération est marqué
Publié le 05/04/2015
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Jean Anouilh par Pierre-Aimé Touchard Le théâtre d'après la Libération est marqué par la présence de deux équipes d'auteurs bien distinctes : d'une part les écrivains qui, comme Achard ou Salacrou, ont survécu à l'épreuve de l'occupation et dont l'après-guerre a consacré le talent ; d'autre part, ceux qui, comme Montherlant, Marcel Aymé, Ionesco ou Dubillard, n'ont commencé leur carrière que depuis 1940. Comme il est normal, la plupart des premiers ont continué à s'adresser surtout aux spectateurs de leur génération, et se sont parfois trouvés coupés d'une importante partie du jeune public, alors que les plus récents auteurs révélés à la scène ont pour soutien actif les jeunes gens de quinze à vingt-cinq ans. Entre ces deux équipes, Jean Anouilh occupe une place particulière, car, s'il n'a rien perdu de ses fidélités d'avant-guerre, il a néanmoins continué à garder le contact avec les nouvelles générations : ce simple fait indique assez l'importance exceptionnelle de son oeuvre. Je crois qu'il s'explique surtout par une volonté permanente d'engagement, liée chez Jean Anouilh à une permanente jeunesse. Il y a chez lui, en effet, malgré l'indéniable amertume qui n'a cessé de s'accentuer depuis ses premiers ouvrages, une générosité d'attitude, une sorte de don-quichottisme juvénile qui ne pouvait manquer de lui attirer la sympathie des garçons et des filles de vingt ans. Chacune de ses pièces est une vague d'assaut contre l'hypocrisie sociale, la bêtise des nantis, l'injustice politique. Elle exprime une profonde tendresse pour les pauv...
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