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James-Clark Ross par René Gouzy Ce matin-là - c'était le 28 janvier 1842 - deux robustes navires se trouvaient par 76° 27' de latitude sud et 167° 45' de longitude est, dans une mer plus ou moins libre, inconnue jusqu'alors.

Publié le 05/04/2015

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James-Clark Ross par René Gouzy Ce matin-là - c'était le 28 janvier 1842 - deux robustes navires se trouvaient par 76° 27' de latitude sud et 167° 45' de longitude est, dans une mer plus ou moins libre, inconnue jusqu'alors. " Terre par tribord ! " clama subitement la vigie. " Terre qui fume "... ajouta-t-elle. Tout aussitôt, un homme de haute taille, au faciès énergique, troué de ces yeux clairs particuliers aux marins, à l'abondante chevelure déjà grisonnante, grimpa, avec agilité, au " nid de pie ". Lunette d'approche en mains, il examina longuement cette " terre qui fumait " et de laquelle surgissaient deux cimes coniques, d'altitude imposante : des panaches de fumée s'en échappaient. Des volcans... au milieu des solitudes glacées du pôle Sud ! Les deux bâtiments, de solides voiliers, qui étaient ainsi parvenus à moins de mille deux cents kilomètres du pôle antarctique, c'étaient l'Erebus et le Terror, et le marin à chevelure grisonnante, c'était le contre-amiral James-Clark Ross qui, séance tenante, baptisa du nom de ses vaisseaux les volcans qui se découpaient à l'horizon. J.-C. Ross, alors, avait quarante-deux ans : il comptait déjà à son actif de belles découvertes et devait encore en faire d'autres. En effet, au cours de voyages subséquents qui le conduisirent jusqu'à la mer de Weddell et à la terre ...
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