Ivan III Le Grand 1440-1506 Un règne de quarante-trois ans, la fin
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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reprendre, par la force, Novgorod révoltée, arrêter l'archevêque Théophile et de nombreux
nobles, en exiler d'autres en Russie centrale, en distribuant leurs terres à des Moscovites
(janvier 1480).
Les rebelles de Novgorod avaient bénéficié de la complicité de deux des
frères d'Ivan, André d'Ouglitch et Boris de Volok, qui s'étaient estimés lésés quand le
grand-prince s'était approprié les terres de leur aîné, Georges de Dmitrov, mort en 1472.
La
victoire d'Ivan sur Novgorod les rejeta dans les bras de Casimir, mais ce dernier n'intervint
pas en Russie et laissa agir son allié Ahmat, khan de la Horde d'Or.
Celui-ci, pour obliger Moscou à payer le tribut qu'elle avait perdu l'habitude de verser,
s'avança du Don vers l'Oka supérieure avec l'intention de rejoindre son allié
polono-lituanien.
Le grand-prince envoya à la rencontre des Mongols son fils aîné, Ivan le
Jeune, qui prit position sur l'Ougra, près de Kalouga.
Les adversaires s'observèrent
pendant quelques semaines de l'automne 1480.
Ivan III était partagé entre l'avis de certains
conseillers pusillanimes, partisans d'une capitulation devant Ahmat, et un puissant
courant patriotique, soutenu par la population de Moscou ; à la tête de ce courant étaient le
métropolite Géronce, l'archevêque de Rostov Vassien Rylo — forte personnalité qui osa
traiter le prince hésitant de “ poltron ” —, l'abbé de la Trinité-Saint Serge et le prince
héritier commandant les troupes.
Finalement celui-ci, malgré ses protestations, reçut
l'ordre de se replier (29 octobre).
Mais les Mongols, redoutant une ruse des Moscovites,
n'osèrent pas franchir l'Ougra et rebroussèrent chemin.
La reculade mongole était due à un
hiver trop précoce et à l'absence d'aide de la part de Casimir IV que retenaient une révolte
de la population russe de Lituanie et une attaque du khan de Crimée, allié d'Ivan III.
Par
cet épisode peu brillant, prit fin, pour la Russie, le joug mongol.
Cette “ victoire ” permit à Ivan de se consacrer, de nouveau, au renforcement de son
autorité à l'intérieur de la Russie.
En 1484, il réprima de nouvelles velléités d'indépendance
à Novgorod par des arrestations et des exils collectifs.
Plus de huit mille familles nobles
furent, au total, transplantées en Moscovie.
En décembre, il imposa à la ville comme
archevêque une énergique personnalité moscovite, Gennade Gonozov.
Parallèlement, le
grand-prince, tout en respectant le principe de l'indépendance de Pskov et en défendant la
ville contre les Allemands (1480-1482), se montrait de plus en plus dur vis-à-vis de la
dernière ville libre russe.
En même temps, Ivan III cherchait à débaucher les hommes de son ex-beau-frère et allié, le
grand-prince de Tver, Michel, dont l'État, depuis l'annexion de Novgorod, formait une
enclave dans le territoire moscovite.
Michel ayant, pour se défendre, recouru à l'alliance
polono-lituanienne (1483), donna des armes à son ennemi : Ivan humilia le prince de Tver
(1484), puis, comme ce dernier reprit ses tractations avec Casimir, en 1485, il annexa
définitivement cet État, naguère rival de Moscou.
La même année, un autre prétexte lui
permit de mettre la main sur la principauté de Vereïa.
Il fit également payer à ses frères les
concessions qu'il avait dû leur faire en 1480, au moment de l'attaque mongole : dès 1481, il
hérita seul d'André de Vologda, puis, en 1491, confisqua la principauté d'André
d'Ouglitch.
Après la mort d'Ibrahim (1486), Ivan intervint militairement à Kazan pour y installer l'un
des fils de son adversaire défunt, Mahmet Amin (juillet 1487) qui devint un client de
Moscou.
Cela permit au grand-prince d'asseoir son autorité dans la région de la Viatka sur.
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