Irène par Jean Gouillard Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Études, Paris Léon IV, de mère chazare, avait reçu, de son père Constantin Copronyme, pour femme une Athénienne du nom d'Irène (770) : il avait vingt ans, elle pouvait en avoir dix-huit au plus.
Publié le 05/04/2015
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Irène par Jean Gouillard Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Études, Paris Léon IV, de mère chazare, avait reçu, de son père Constantin Copronyme, pour femme une Athénienne du nom d'Irène (770) : il avait vingt ans, elle pouvait en avoir dix-huit au plus. Ces unions cherchées au loin n'étaient pas rares. Il arrivait qu'elles fussent avisées : elles contrariaient les visées des grandes familles locales, dangereuses dans une société où le sens dynastique était fragile. Mais comment prévoir que Léon ne ferait que passer sur le trône (775-780). Il mourut, laissant un enfant d'une dizaine d'années, Constantin, qui avait été associé à la couronne à l'âge de cinq ans. La veuve approchait de la trentaine. Irène avait le goût du pouvoir, ses amis les moins douteux s'en inquiétèrent à l'occasion. D'ailleurs, les circonstances ne lui en faisaient-elles pas un devoir envers le disparu et à l'égard de cet enfant sans défense ? Les obstacles s'annonçaient rudes. Pendant dix-sept ans, tout va se dérouler comme si elle s'était juré d'emblée de les franchir ou de les détruire. Léon III et Constantin son beau-père avaient fondé la grandeur de l'État sur la puissance de l'armée qu'une suite étonnante de victoires avaient rivée à la personne et à la fortune des souverains. Tout obéissait à la défense des frontières : une sévère gestion des finances, la discipline des fonctionnaires civils, l'Église elle-même convertie de force à l'iconoclasme. L'entrée en scène d'une femme, c'était inévitablement l'ingérence des eunuques, abhorrés, du palais et de l'Eglise dans les affaires. L'armée, sans prise sur un prince mineur, mit aussitôt ses espoirs dans les quatre frères survivants de Léon IV. Irène les frappa d'incapacité en les faisant ordonner prêtres. Constantin grandit : sa vigueur physique et sa résolution rappelaient son grand-père. Il fit valoir ses droits. Manoeuvrée par ses âmes damnées, les&l...
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