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impressionnisme

Publié le 10/09/2006

Extrait du document

 

Courant artistique qui tente de saisir le fugitif, qui cherche à transcrire la sensation, les états d'âme, les sentiments et les impressions.

Commentaire L'impressionnisme fait surtout référence aux mouvements picturaux apparus autour des années 1860-1865. En réaction contre l'art officiel, un groupe de peintres décida de travailler en plein air, « sur le motif «. Sa consécration suivit le scandale de l'Exposition de 1874. Une école était née ; les concepts suivirent. Plaçant la lumière au centre de leurs préoccupations, les impressionnistes (Manet, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley...) durent inventer de nouvelles façons de peindre, rejetant le contour, le clair-obscur et les autres techniques académiques. Parallèlement à la peinture, un mouvement impressionniste se développa dans la littérature entre 1890 et 1910, dans les pays de langue allemande (Allemagne et Autriche). En France, l'impressionnisme concerna surtout la critique. Il se posa contre les méthodes dites « objectives «, qui tendaient à classifier, hiérarchiser toute production littéraire, et revendiqua le droit au plaisir du texte. Ainsi Jules Lemaître (1853-1914), dans ses propres critiques journalistiques, suivait-il son humeur, se fiait-il à son goût personnel et à son plaisir.  

Citations À mesure que les mouvements culturels soulevés par les bouleversements artistiques et sociaux des années soixante-dix s'étendirent à d'autres domaines, le mot aussi prit un sens de plus en plus large. On se mit à appeler Mallarmé le poète impressionniste, Debussy le compositeur impressionniste. Pour les peintres, l'impression remplaçait les valeurs classiques dont s'était nourri l'art de la période précédente. C'était au fond une réaction immédiate aux choses vues, la peinture comme telle primant le sujet. Les contours appuyés, les détails précis et le fini étaient choses à éviter. (Sans nom d'auteur, le Monde en couleurs des impressionnistes.) Lire un livre pour en jouir, ce n'est pas le lire pour oublier le reste, mais c'est laisser ce reste s'évoquer librement en nous, au hasard charmant de la mémoire. [...] Le critique « impressionniste « semble ne décrire que sa propre sensibilité, physique, intellectuelle ou morale, dans son contact avec l'oeuvre à définir : mais, en réalité, il se trouve être l'interprète de toutes les sensibilités pareilles à la sienne. (Jules Lemaître, les Contemporains, 6e série, « En guise de préface «.)

 

 

« découvrant lors de la première exposition impressionniste à Paris , En 1874 , refusés par le Salon officiel, en 1874, le critique du journal une trentaine de peintres décident le Figaro , louis Vauxcelles, s'écrie : d ' exposer dans les locaux du «Impressio n, j'en étais sOr.

Je me photographe Nadar , boulevard des disais aussi, puisque je suis Capucines , à Paris.

• Cet exil -écrit impressionné , il doit y avoir de l'un d'entre eux- est une immense l'Impression là dedans .» victoire, il ne nous reste plus qu'à le journaliste Armand Silvestre exposer nous-mêmes et à faire une comprend mieux la démarche de concurrence mortelle à tous ces Renoir , Monet et Pissarro .

vieux idiots borgnes.» C'est la A propos de leur « vision des première exposition des • refusés » choses », il écrit judicieusement : qui, suite à un article moqueur de la « C'est un effet d'Impression qu'elle revue Charivari, va prendre le nom poursuit uniquemen~ laissant la d'« impressionnistes» .

recherche de l'expression aux j"j;p;,;;;;;:;:;;;;.- ------j passionnés de la ligne ».

i!!J•ljltd@I!W • Cette exposition, qui fonde l'école impressionniste, est aussi et surtout une grande révolution qui a bouleversé l'art de la peinture .

·Jusque-là , on se contentait de privilégier le fond sur la tonne .

Ce qui importait était le suje~ qu'il soit religieux, anecdotique , mythologique , symbolique ; ou qu'il représente des lieux (paysage, marine , etc.) ou des personnes (portraits entre autres) et la façon de le représenter était soumise à des règles (• canons») dont il était difficile de s 'affranchir .

• l'impressionnisme révolutionne le regard en travaillant sur la forme et en proposant une peinture qui ne tente pas de représenter exactement le sujet proposé, mais en donne une interprétation, une • impress ion ».

• les impressionnistes s 'attachent à restituer les effets de lumière fugit~s avec des touches fragmentées, qui créent une impression de flou déconcertante pour le public des années 1870.

• C'est le tableau l•plflS/011, soleil/e11nllt de Claude Monet (exposé au musée Marmottan , à Paris) qui va par dérision donner son nom au mouvement le critique du Charivari, louis leroy, ayant employé ce terme pour se moquer des artistes exposés.

• Pour la première fois, l'art n 'est plus en phase avec le regard des contemporains .

Il se crée une notion « d 'avant-garde » et un art qui va être compris de quelques esprits ouverts, intellectuels ou simplement curieux .

Tout devient possible et la notion d'art n 'est plus encadrée par des principes ou des règles.

• Le terme impressionnisme est tiré du célèbre tableau de Monet Impression, soleil levant En le 1! Jj Q;l ii il ;f'Jiiifl WILliAM TURNER Monet a admiré le tableau Pluie , vapeur, vitesse (1844) de ce peintre anglais à la National Gallery de londres pendant son séjour en Angleterre en 187Q-1871.

Comme l'attestent ses superbes marines , il excelle dans l'art de créer des atmosphères quasi irréelles .

EUGÈNE BOUDIN Considéré par Camille Corot comme le « roi des ciels », Boudin saisit les changements de lumi ère au gré des heures et des saisons avec une remarquable virtuosité .

Il fut le mentor et le maitre de Monet JOHAN JONGKIND Ce peintre hollandais , qualifié de « père du paysage moderne » par Manet, n 'a pas son égal pour restituer une lumière diffuse et une eau frémissante .

LES GRANDES FIGURES CLAUDE MONET l'homme :passionné , courageux , sentimental, tenace et généreux .

~:né le 14 novembre 1840 à Paris, mort le 5 décembre 1926 à Giverny.

Pendant de longues années, le chef de file des impressionnistes a du mal à nourrir sa femme Camille et ses fils Jean et Michel.

A partir des années 1880, sa situation s 'améliore : le marchand Paul Durand -Ruel et des collectionneurs comme Ernest Hoschedé lui achètent régulièrement des tableaux .

Après avoir surmonté la mort de Camille , il coule des jours heureux à Giverny , où il s'Installe avec sa seconde épouse Alice Hoschedé , ses filles Suzanne et Blanche , et ses propres enfants , en 1883.

~ : les bords de Seine , les promenades dans la nature, les vues de voyage , les séries Oes gares , les peupliers , les meules de foin et la cathédrale de Rouen) et ses célèbres Nymphéas .

Se~ tabl~aux 1~ ~lu~ célgbr~~ : Le Déjeuner sur l'herbe (1865 -1866); La Grenouillère (1869} Impression, soleil levant (1872) Les Coq1111/lcots d'Argenteuil (1873) ; les Cathédrales de Rouen (1892-1893 ) les Nymphéas (de 1895 à 1925) PIERRE-AUGUSTE RENOIR l'homme : robuste , joyeux , tenace , sensuel, modeste et loyal.

Sa vie : né le 25 février 1841, à limoges , mort le 2 décembre 1919 à Cagnes-sur-Mer.

Comme son ami Mone~ Renoir vit des années difficiles et susc ite railleries et quolibets avant de connaître le succès .

Ironiquement, c'est une œuvre mondaine, Portrait de Mme Charpentier et de ses enfants , éloignée de ses tableaux typiquement impressionnistes, qui le révèle au grand public en 1879 .

Aussitô~ la haute bourgeoisie se bouscule pour poser devant son chevalet loin de s 'enorgueillir de sa réussite, il continue à mener une existence paisible auprès de sa femme Aline et de ses enfants Pierre , Jean et Claude .

Jusqu 'à sa mort , il se considèrera comme un humble « artisan » .

Ses thème s : les bords d e Seine , les bals , la vie parisienne , les portraits et les baigneuses .

S~s tableaux 1~ QIY~ ~~l!:br~ : La Grenouillère (1869; Le Bol du Moulin de la Galette (1876); LeiHjeullllt' diiS Cnno~rs (188Q-1881); La Liseuse (1874-1876) ; Les Parapluies ( lBBQ-1885 ) ; ses Multiples Baigneuses (de 1880 à sa mort).

ÉDOUARD MANET !:homme : racé, séducteur , élégan~ gai, frondeur , spirituel et curieux .

~ : né le 23 janvier 1832 à Paris , mort en mai 1883 au même endroit.

Issu de la haute bourgeoisie , Manet n'a jamais eu de problèmes d'argen~ ce qui lui a permis de se consacrer à son art en toute sérén ité.

Malgré ses origines , il n 'hésite pas à choquer l'opinion en peignant des femmes nues, aux mœurs douteuses, ou des compositions religieuses jugées blasphématoires .

en-Provence , mort le 22 octobre 1906 au même endroit Fils de banquier, Cézanne se lance dans la peinture , au grand dam de son père.

Celui-ci lui verse tout de même une pension qui lui permet de vivre tant bien que mal, en se consacrant à son art.

Ses scènes de la vie parisienne A l'Insu de son père, il vit pendant déconcertent tout autant par leur de longues années avec un modèle, réalisme saisissant.

Hortense Fiquet, dont il aura un fils Quand il meurt des suites d'une Paul.

Dix-sept ans après l'avoir ataxie à 51 ans, il est encore rencontrée, il l'épouse le 28 avril largement incompris .

Seuls ses pairs , 1886, à Aix-en-Provence .

Six mois comme Renoir, Monet, Degas et Berthe Moriso~ pleurent le • père» de l'art moderne .

~ : les compositions historiques, les portraits de proches, d'amis et de célébrités et la vie parisienne.

S~s œl!ïr~ 1~ ~~Y~ ~~l!:br~ : 0/ylllp/11 ( 1863) Le Déjeuner sur l'herbe (1863) Le Joueur de fifre (1866} L'Exécution de Maximilien ( 1867) plus tard , son père meurt lui laissant Le Balcon (1868-1869) un héritage qui le met désormais à Un bar aux Folies-Bergère ( 1881- l'abri du besoin.

1882) Ses thèmes : les paysages de l'Oise, EDGAR DEGAS la campagne aixoise (dont la célèbre J.'hQmm.e : distingué , mondain , montagne Sainte-Victoire), portraits curieux, misogyne et inflexible .

de famille ou de proches, natures ~ :né le 19 juillet 1834 à Paris, mortes et baigneuses.

Peintre le plus mort le 26 septembre 1917 au même S~~ tableaux les QIU~ cél!:br~ ~ : prolifique endroit.

les Montogne(s) Sainte-Victoire Renoir: Né dans une (1882 à sa mort) 6 000 tableaux famille les Vues de L'Estaque (1870 à 1886) bourgeoise, le s Nature(s) morte(s) (1863-1900) Artiste ayant Degas n'en les Grandes Baigneuses (1696- vendu pas moins 1905) le moins de confronté à Les J01111urs de cnrtts (189Q-1895) tableaux de des difficultés le Grand Pin (1890).

son vivant financières CAMILlE PISSARRO Van Gogh ...

après la mort de son père en 1874.

l'homme : tenace, rebelle, un seul Non seulemen~ ce dernier ne lui humaniste, généreux et humble .

laisse que des dettes , mais il est ~:né le 10 juillet 1830 à Saint- aussi obligé de renflouer la société Thomas, aux Antilles, mort le 12 de son frère René , installé à la novembre 1903 à Paris.

Nouvelle-Orléans.

Pendant une bonne part ie de sa vie, Malgré ses sacrifices, il continue à Pissarro a le plus grand mal à fréquenter les hippodromes , les nourrir sa nombreuse famille.

les salles de spectacle , l'Opéra et les marchands Paul Durand-Ruel et cafés à la mode , sources Théo Van Gogh s'Intéressent à lui inépuisables d'inspiration.

dans les années 1880, mais Célibataire endurci, il choquera ses contemporains par ses portraits de femmes d'une grande crudité .

Ses thèmes : les portraits de famille , les ballerines, les blanchisseuses , les baigneuses, les courses et la vie parisienne .

s~~ t~bl~ayx ~~~ ~lu~ célèbr~s : Le Foyer de la danse à l'Opéra (1872) Ln ansse de dnnse (1873) n 'obtiennent pas plus de 500 francs Le Bureau du coton (1873) pour ses tableaux, alors que ceux Répétition d 'un ballet sur la scène des peintres à la mode s'arrachent (1874) pour 30 000 francs.

37 L'Absinthe (1875-1876) En 1886 , l'artiste délaisse ses amis ans les Baigneuses (de 1880 à sa mort).

impressionnistes et expose avec les PAUL CÉZANNE néo-impressionnistes Georges !.'h2!nJM : taciturne, solitaire, Seurat et Paul Signac, s'attirant les méfian~ tatillon et visionnaire .

foudres de Gauguin.

Moins célèbre ~:né le 19 janvier 1839 à Aix- que Renoir ou Monet, il n 'en reste. »

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