Histoire de l'artisanat en France
Publié le 23/12/2011
Extrait du document

Louis XI comprend très vite tout le parti qu'il peut tirer de ces
couches nouvelles d'hommes connaissant leur métier, qui cherchent à
se situer entre le pouvoir monarchique encore mal assuré et les contraintes
que leur imposent les seigneurs les plus puissants. Il s'en fait des
alliés, parfois même des obligés, en leur accordant (au moins à leurs
meneurs) des protections, voire des privilèges. Dans le même temps,
ces gens de métier se rendent compte que la liberté d'exercer leur profession
ne peut être réellement garantie que s'ils s'unissent. On observe
ainsi dès le XIIIe siècle un vaste mouvement d'association donnant
naissance à divers types d'organisations : jurandes, guildes, maîtrises,
hanses, qui, par regroupements successifs, formeront au XVIIIe siècle
les toutes-puissantes corporation de métiers.
La distinction entre artisan et commerçant reste alors très incertaine,
et pendant plusieurs siècles l'artiste et l'artisan ne sont souvent
qu'un seul et même personnage. Ces hommes de métier se préoccupent
au sein de leurs associations de réglementer l'exercice de leur spécialité
en instituant un système très sélectif de formation professionnelle :
l'apprèntissage. Le maître, le valet (plus tard le compagnon) et l'apprenti
symbolisent cette lente progression vers la pleine possession du métier
et la hiérarchie qui en découle.

«
L
es artisans, ou plutôt les hommes de métier (le terme artisan
date du
XVIe siècle, celui d'artisanat de la fin du XIXe siècle),
ont incarné pendant plus de cinq siècles le combat pour les
libertés professionnelles contre les féodaux,
la renaissance du fait urbain
et l'autorité du savoir-faire.
Louis
XI comprend très vite tout le parti qu'il peut tirer de ces
couches nouvelles d'hommes connaissant leur métier, qui cherchent à
se situer entre le pouvoir monarchique encore mal assuré et les contrain
tes que leur imposent les seigneurs les plus puissants.
Il s'en fait des
alliés, parfois même des obligés, en leur accordant (au moins
à leurs
meneurs) des protections, voire des privilèges.
Dans
le même temps,
ces gens de métier
se rendent compte que la liberté d'exercer leur pro
fession ne peut être réellement garantie que s'ils s'unissent.
On observe
ainsi dès
le XIIIe siècle un vaste mouvement d'association donnant
naissance
à divers types d'organisations : jurandes, guildes, maîtrises,
hanses, qui, par regroupements successifs, formeront au
XVIIIe siècle
les toutes-puissantes corporation de métiers.
La distinction entre artisan et commerçant reste alors très incer
taine, et pendant plusieurs siècles l'artiste et l'artisan ne sont souvent
qu'un seul et même personnage.
Ces hommes de métier
se préoccupent
au sein de leurs associations de réglementer l'exercice de leur spécia
lité en instituant un système très sélectif de formation professionnelle :
l'apprèntissage.
Le maître,
le valet (plus tard le compagnon) et l'apprenti
symbolisent cette lente progression vers la pleine possession du métier
et la hiérarchie qui en découle.
Ce système patiemment construit, fondé au départ sur un farouche
désir de liberté dans le travail, deviendra lui-même, au terme d'une lon
gue évolution à la fin du
XVIIIe siècle privatif d'initiative.
La Révolution
française, en marquant l'avènement d'une classe sociale dynamique :
la bourgeoisie, révèle, au sein de cette nouvelle catégorie, d'une part la 1.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Histoire contemporaine d’Anatole France (analyse détaillée)
- HISTOIRE DE FRANCE DEPUIS PHARAMOND - résumé - de François Eudes de Mézeray
- HISTOIRE DE LA LIBÉRATION DE LA FRANCE. Robert Aron (résumé)
- ESSAIS SUR L’HISTOIRE DE FRANCE. par François Guizot (résumé)
- HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE CLASSIQUE EN FRANCE. Louis Hautecœur (résumé)